Cap sur l’Afrique et l’Asie
Pour toutes ces fintechs, la course à la croissance est engagée. L’expansion géographique est une priorité, avec notamment l’Asie et l’Afrique, deux énormes marchés potentiels. L’Afrique a ainsi reçu 65 milliards de dollars en 2016, alors que les frais d’expédition demeurent assez élevés dans ce continent (plus de 10% de la somme envoyée contre 7,4% en moyenne dans le monde), d’après le Fonds International de Développement Agricole. La plupart des virements passent encore par des agences physiques ou les acteurs traditionnels comme Western Union. Un quasi monopole qu’entendent justement casser les jeunes pousses, grâce à l’accès croissant aux outils numériques de la population (le taux de pénétration du mobile atteignait 43% en 2016, en croissance de 6,1%, d’après l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile, GSMA). WorldRemit, pionnière sur le continent, est présente aujourd’hui dans 140 pays dont 40 africains. Wizall, Mergims et Afrimarket ont quand à eux introduit un modèle de cash-to good (envoi d’argent récupéré sous forme de biens de consommation et de services). Mergims, une startup rwandaise, permet par exemple de payer ses factures d’électricité ou ses frais de scolarité grâce à son application.
Les géants de la tech à l’attaque
Ces startups ont toutefois intérêt à ne pas s’endormir. Car la concurrence grandit, avec les pure players du net qui revendiquent eux aussi une part du gâteau. En 2015, PayPal a racheté Xoom, une société américaine spécialisée dans le transfert d’argent vers l’étranger, pour près de 900 millions de dollars. Skype s’est lancé l’an dernier vers 22 pays (principalement Europe et Etats-Unis). Des plateformes qui sont aussi de nouvelles opportunités. En février 2017, TransferWise a ainsi créé un bot sur Facebook Messenger permettant le transfert d’argent directement dans l’application.
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