Le développement rapide des technologies dites NBIC – nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et sciences cognitives – donne naissance à des possibilités qui ont longtemps été du domaine de la science-fiction. La maladie, le vieillissement et même la mort sont autant de réalités humaines auxquelles ces technologies cherchent à mettre fin.
 
Elles peuvent nous permettre de jouir d’une plus grande “liberté morphologique” – nous pourrions prendre de nouvelles formes grâce aux prothèses ou au génie génétique. Ou d’améliorer nos capacités cognitives. Nous pourrions utiliser des interfaces cerveau-ordinateur pour nous connecter à une intelligence artificielle avancée.
 
Des nanorobots pourraient parcourir notre circulation sanguine pour surveiller notre santé et améliorer nos propensions émotionnelles pour la joie, l’amour ou d’autres émotions. Les progrès réalisés dans un domaine ouvrent souvent de nouvelles possibilités dans d’autres domaines, et cette “convergence” peut entraîner des changements radicaux dans notre monde, dans un avenir proche.
 
Le “transhumanisme” est l’idée que les humains devraient transcender leur état naturel actuel et leurs limites par l’utilisation de la technologie – c’est-à-dire que nous devrions adopter une évolution humaine autodirigée. Si l’histoire du progrès technologique peut être considérée comme la tentative de l’humanité d’apprivoiser la nature pour mieux répondre à ses besoins, le transhumanisme en est la suite logique : la révision de la nature de l’humanité pour mieux servir ses fantasmes.
 
Comme le dit David Pearce, l’un des principaux partisans du transhumanisme et cofondateur d’Humanity+ :
Si nous voulons vivre dans un paradis, nous devrons l’inventer nous-mêmes. Si nous voulons la vie éternelle, nous devrons réécrire notre code génétique truffé de bugs et devenir semblables à un dieu… Seules les solutions de haute technologie peuvent éradiquer la souffrance du monde. La compassion seule ne suffit pas.
 
Mais il y a un côté plus sombre à la foi naïve que Pearce et d’autres partisans ont dans le transhumanisme – une foi résolument dystopique.

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