Quoi de plus énervant que de trouver sur la Toile, après une longue recherche, un article pour finalement lire un message indiquant qu’il n’est plus disponible pour le moment ? Les plus patients attendent quelques jours que le smartphone ou les chaussures de leurs rêves réapparaissent comme par enchantement sur le site pour boucler leurs achats. Les autres vont surfer sur d’autres plateformes pour tenter de trouver la perle rare. Certains n’hésitent pas à aller à la concurrence pour trouver un produit similaire. Dans une période où les consommateurs ont pris l’habitude de tout trouver sans attendre et quelque soit l’endroit où ils se trouvent, admettre son incapacité à ne pas pouvoir répondre à leurs souhaits n’est pas sans conséquence… Une étude de l’institut Harris Interactive montre à quel point la « non disponibilité des produits » (c’est l’expression utilisée par les distributeurs) peut avoir un sérieux impact sur les enseignes et les marques.
 
Un constat, tout d’abord, s’impose. Ces cinq dernières années, les taux de rupture n’ont cessé d’augmenter, à l’exception faite de 2015, pour passer de 6,2% à 7,1%. L’indisponibilité d’un produit touche aujourd’hui 80% des Français et près de la moitié de la population (45%) est confrontée à ce produit de manière fréquente. La perception des ruptures diffère selon les canaux de distribution, passant de 76% en magasin à 50% sur internet. Lorsque les clients ne trouvent pas ce qu’ils recherchent dans un rayon ou sur internet, certains (44%) acceptent de reporter leur achat mais 63% refusent d’attendre. La plupart (47%) décident alors de se tourner vers une autre marque alors que les autres choisissent un produit similaire du même label (9%). Faire des déçus peut avoir un impact énorme pour les entreprises.
 

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