Le producteur chinois de smartphones et d’objets connectés vient de déposer sa demande à la Bourse de Hong Kong. Il pourrait lever 10 milliards de dollars.

Après plusieurs hésitations, Xiaomi, le producteur chinois de smartphones et d’objets connectés, a formellement déposé, ce jeudi, sa demande d’introduction en Bourse sur la place de Hong Kong. Donnant le coup d’envoi à une levée de fonds qui pourrait s’imposer comme la plus grande réalisée depuis 2014 par un géant chinois de la tech. A l’époque,  Alibaba avait levé 21,8 milliards de dollars.

La direction de Xiaomi, emmenée par son fondateur Lei Jun, n’a pas encore dévoilé le montant de son introduction. Mais les analystes estiment qu’il pourrait tenter de vendre pour 10 milliards de dollars d’actions dans une opération qui valoriserait Xiaomi potentiellement à 100 milliards de dollars.

Des fonds pour croître

Dans sa demande, le groupe explique qu’il a besoin de liquidités pour développer de nouveaux smartphones, des téléviseurs ou des enceintes « intelligentes » et doit aussi financer son expansion à l’international. Très bien implanté en Chine et en Inde – où il a dépassé, ces derniers mois, Samsung et Apple -, très présent en Asie du Sud-Est, le groupe multiplie les offensives en Occident.  Il lancera ainsi ses opérations commerciales en France le 22 mai.

Si Xiaomi est encore discret sur les contours financiers de son introduction, il a dû tout de même, pour déposer sa demande, faire la lumière sur l’état réel de ses revenus. Le groupe révèle ainsi qu’il a fini l’année 2017 sur une perte nette de 43,9 milliards de yuans, soit 5,7 milliards d’euros, malgré une progression de son chiffre d’affaires de 67,5 % à 114,6 milliards de yuans (15 milliards d’euros). En 2016, alors que ses ventes de smartphones avaient plongé, le producteur avait réussi à dégager un léger profit net de 491,6 millions de yuans (65 millions d’euros).

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