En prenant les commandes d’Accor en 2013, Sébastien Bazin avait surpris ; En s’attaquant à Air France, il stupéfie.
Il n’a pas été comme la mairie de Paris jusqu’à inventer les « hôtels pour insectes » – véridique nous en avons vu un boulevard Raspail en regrettant, in petto, que l’hôtel de ville ne se soit pas, plus simplement, contenté de rétablir les vélocipèdes pour humains. N’empêche que Sébastien Bazin a sérieusement fait bouger les choses depuis que, dans le scepticisme général, le financier au look beau gosse a pris la présidence du groupe Accor. D’abord l’ex-danseur de rallyes du XVIème a libéré l’hôtelier de ses chaines historiques en l’ouvrant à d’autres activités tels le service traiteur avec Potel et Chabot ou le voyage d’exception ouvert par l’achat de 50 % du capital du sud-africain Mantis. La menace d’Airnb ne l’a pas tétanisé : il a pris le contrôle de la plateforme d’offres de location de résidences de luxe « Onefinestay ». Bref, l’ancien élève de Saint Jean de Passy, le trésorier du club de tennis de St Lunaire-dîtes « Saint-Lu » – n’est pas resté les deux pieds dans la même Weston. De plus, tout cela ne l’a pas empêché de se renforcer sur son coeur de métier dont il est devenu deuxième mondial derrière Marriott notamment par le rachat de Fairmont, Raffles et, bientôt, Mövenpick. On dirait que le spécialiste de la nuitée et aussi du loisir nocturne depuis qu’il a repris « Noctis » voudrait que sur son empire jamais le soleil ne se couche. Voilà maintenant qu’il voudrait le survoler, convoite la part de l’Etat (14,3 %) dans Air France-KLM. L’ancien joueur du Café, le Cercle amical des footballeurs élégants, décidément ne s’interdit rien. Gentleman cambrioleur.
Sabine Delanglade
Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr
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