En début d’année, une chercheuse du MIT, Joy Buolamwini, avait ainsi démontré que  les logiciels de reconnaissance faciale fonctionnent mieux sur des hommes que sur des femmes , et sur des personnes à peau claire qu’à peau foncée, parce que les systèmes ont été entraînés avec des bases où les hommes blancs étaient davantage représentés. De même, une étude  publiée l’an dernier par la revue « Science » montrait que les outils de traitement du langage associent plus fréquemment les prénoms féminins avec des activités familiales et les prénoms masculins avec des activités professionnelles.

D’où l’importance que les outils d’intelligence artificielle ne soient pas développés uniquement par des « mâles blancs quadragénaires »,  comme l’avait dit Emmanuel Macron dans le discours de remise du rapport de Cédric Villani sur l’IA, le 29 mars dernier au Collège de France. Or, selon ce document, citant des chiffres de 2016, « dans les écoles d’ingénieur en informatique, on dénombre moins de 10 % de femmes ». La semaine dernière,  une étude de l’entreprise canadienne Element AI estimait que 12 % des chercheurs en IA dans le monde étaient des femmes (14,8 % en France).

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