L’écologie, combat perdu d’avance dans un gouvernement libéral ? Un combat qui ne peut se mener seul. « Qui serait à la hauteur tout seul ? Où sont mes troupes ? Qui ai-je derrière moi ? » s’écrie-t-il, la voix étranglée par l’émotion. Nicolas Hulot ne pouvait ignorer la position libérale d’Emmanuel Macron, comme l’a rappelé la journaliste Léa Salamé sur France Inter. « Mais on peut évoluer, s’apporter les uns les autres. Je ne critique personne. J’espère que mon départ provoquera une profonde introspection de notre société sur la réalité du monde. »
 
Certes, mais une introspection sociétale est-elle suffisante ? La France avait jusqu’à aujourd’hui un ministre qui portait depuis trente ans des convictions profondes. Il était le porte-parole emblématique des enjeux de la planète. Il s’est heurté au mur des indifférences, des incohérences et des petits calculs à court terme. Cela en dit long sur notre aptitude collective à affronter ce qui nous attend ou, au moins, nous y préparer avec intelligence.

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