Le 26 septembre, le think tank The Future Society – créé en 2014 à Harvard – présente au Parlement Européen son rapport sur l’intelligence artificielle (IA), intitulé « A Global civic debate on governing the rise of artificial intelligence », fruit de sept mois de consultations dans le monde entier. Son objectif ? Initier une discussion autour de la gouvernance de l’IA à l’échelle européenne et continentale. Nicolas Miailhe, co-fondateur et président de The Future Society, nous explique sa démarche, et nous livre les premières pistes évoquées dans le rapport.
Usbek & Rica : Comment est née l’idée d’organiser une consultation mondiale sur l’intelligence artificielle ? En quoi consiste-t-elle ?
Nicolas Miailhe : On a lancé une première réflexion sur l’IA dès 2015. Très vite, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait des fractures profondes entre les différentes communautés qui s’intéressent à ce sujet. Des fractures géographiques, mais aussi disciplinaires. Entre les ingénieurs de l’informatique et les sociologues. Entre les militaires et les pacifistes. Entre les citoyens et les industriels, les capitalistes.
Et je ne parle même pas des tensions en terme de valeurs tout autour de la planète : accès aux services essentiels en Inde ou en Afrique contre protection de la vie privée ou de la dignité de la personne humaine en Europe.
« La révolution de l’IA est un phénomène global dans un monde de plus en plus interdépendant »
Nous avons donc constaté l’émergence d’importantes tensions globales qui sont en train de prendre de l’ampleur, parce que la révolution de l’IA est un phénomène global dans un monde de plus en plus interdépendant et interconnecté.
On a senti le besoin d’organiser une conversation mondiale sur le sujet et d’une façon qui liquéfie encore un peu plus les éléments de la démocratie représentative, qui fasse vraiment dans la participation, qui implique un maximum de monde.
Sourced through Scoop.it from: usbeketrica.com
Leave A Comment