Selon des syndicats helvètes, les stages offerts à des jeunes français dans le cadre du volontariat international en entreprise seraient des « premiers emplois déguisés ».

Les « volontaires internationaux en entreprises » (VIE) seraient-ils des artisans du dumping social en Suisse ? Oui, au moins aux yeux des syndicats et dirigeants du Canton de Genève, affirme  le quotidien « La Tribune de Genève »  : « En raison de leur niveau de qualification, ils estiment que ces stagiaires occupent des premiers emplois déguisés à des conditions de rémunération inférieure à notre marché du travail ».

Et c’est du sérieux ! Du moins si l’on en juge par la place accordée à l’information : Gros titre en Une accompagné d’un éditorial, et une page entière à l’intérieur, sous cette citation qui claque : « L’Etat français organise du dumping salarial ».

Des salaires trop bas selon les syndicats

Selon le journal qui fait autorité dans la ville de Calvin, ce sont les syndicats, réunis dans la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), qui ont tiré la sonnette d’alarme.

Les stages offerts à des jeunes français dans des entreprises nationales installées à l’étranger pour des salaires « entre 3.000 et 3.300 francs suisses par mois (environ 3.000 euros) seraient en fait « des premiers emplois déguisés, rémunérés à des conditions très inférieures aux salaires d’usage ou aux minima des conventions collectives », estime Davide de Fillipo, vice-président de la CGAS.

Le phénomène « découvert un peu par hasard », « n’est pas massif, mais pas non plus anodin », indique La Tribune : selon l’ambassade de France, fin septembre, 117 VIE étaient présents en Suisse, dont 79 à Genève.

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