Les résultats sont spectaculaires : en 2017, l’Ethiopie est, de toute la planète, le pays qui a généré la plus forte croissance (10,2%), selon la Banque mondiale – en partant d’une base très faible il est vrai. Depuis sept ans, elle s’inscrit constamment dans le Top 5 des nations les plus dynamiques.

Comme pour les « tigres » asiatiques dans les années 90 (Vietnam, Thaïlande, Indonésie, etc.), l’Etat est pleinement engagé dans le développement économique du pays et la réduction de la pauvreté. « En Afrique, beaucoup de pays se focalisent sur le patronage : l’idée est moins de faire croître l’économie que de répartir les richesses existantes, assez inégalement d’ailleurs », explique Stefan Dercon, un professeur d’Oxford qui a longtemps enseigné à Addis-Abeba.

Alors que le Nigeria partage sa richesse pétrolière entre une poignée de notables, l’Ethiopie tente de tirer toute la population vers le haut. L’explosion du nombre d’universités en témoigne : on en dénombre une quarantaine aujourd’hui, contre deux il y a vingt ans. Très dirigiste, le pays oriente 70% des étudiants vers les sciences, afin d’accélérer son industrialisation. « En taux de scolarisation, nous avons accompli des progrès considérables. En qualité, nous pouvons certainement faire mieux », reconnaît l’homme d’affaires Zemedeneh Negatu.

Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr