Le sondage montre que la publicité ciblée sur mobile est très massivement considérée – à 90% – comme irritante. Seulement 10% des internautes considèrent que ces publicités sont utiles. Et même si parmi les 90% qui considèrent la publicité comme irritante, un petit 13% déclarent malgré tout que ces publicités sont également utiles, il y en a 77% qui les perçoivent uniquement comme un ennui.
Ogury affirme que le partage consenti et explicite de leurs données par les mobinautes transformera cette perception de « publicité = ennui » en publicité utile, car les internautes auront eu une démarche positive pour accepter de partager leurs données et de recevoir de la publicité en échange de l’accès gratuit au service et au contenu. Il s’agit d’un biais cognitif appelé « choice supportive » pointe Ogury ou « rationalisation post achat », qui consiste pour une personne à attribuer rétroactivement des attributs positifs à une option choisie afin de la justifier auprès d’elle-même et à dévaloriser les options non retenues.

Rendre explicite la règle du jeu

« Quand les utilisateurs choisissent de partager leurs données en échange de contenu gratuit, l’utilité des publicités sera reconnue au-delà de l’ennui qu’elles génèrent » annonce Ogury. L’étude montre que les particuliers ne perçoivent pas ce que les entreprises font de leurs données malgré le RGPD. Rendre explicites et claires les règles du jeu est donc préconisé par Ogury plutôt que ce flou que s’obstinent à entretenir en particulier les géants du Web.

“A moins qu’on ne leur propose un choix juste, il y aura toujours un ressentiment sous-jacent”

Les internautes sont conscients de la valeur de leurs données pour les commerçants. Et ils sont disposés à les partager pour accéder à du contenu gratuit. « Mais à moins qu’on ne leur propose un choix juste, il y aura toujours un ressentiment sous-jacent envers les publicités affichées. Parce que peu importe leur pertinence, elles agissent en tant qu’un rappel constant que leurs données sont utilisées pour faire de l’argent, sans leur permission » écrit Ogury.

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