Il suffit de se plonger dans les commentaires de plus en plus grinçants postés sur LinkedIn ou Twitter pour comprendre que l’image renvoyée par le modèle de croissance des start-up commence à agacer. A force de mettre en avant des levées de fonds de plus en plus importantes, ou d’ériger les entrepreneurs au rang de héros des nouvelles générations, un retour de flamme s’est amorcé dans une partie de l’opinion.
Pourtant, à l’épreuve des faits, le microcosme de la French Tech peut bomber le torse. Il pèse de plus en plus sérieusement sur le monde économique, et s’impose indiscutablement comme l’une des têtes chercheuses de l’entreprise de demain, surtout si on l’éloigne des dérives américaines les plus visibles, comme le difficile chemin d’Uber vers la rentabilité, et  la survalorisation de WeWork .
 
Ce constat se confirme dans l’emploi. Avec la création de 25.000 postes dès l’an prochain, les start-up tricolores vont peser pour  10 % des nouveaux emplois générés par l’économie française en 2020. Des postes à forte valeur ajoutée, répartis sur deux secteurs, la tech et la vente, et qui seront pourvus par de jeunes entrants sur le marché du travail, ceux-là mêmes qui forment l’une des classes d’âge les plus sensibles au chômage.
De ce point de vue, la bataille entre les grands groupes et les nouvelles sociétés pour recruter les meilleurs profils va s’intensifier. Si les premiers proposent une enveloppe de rémunération plus importante, les seconds offrent des perspectives d’évolution et de retour financier beaucoup plus alléchants.

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