Dans les petites communes, les maires sont bénévoles ou touchent très peu d’argent. Ils investissent une énergie folle pour le bien-être de leur commune mais ils manquent d’une part d’une impulsion venu d’au-dessus – de l’État, de la région et du département – et d’autre part ils ne sont pas assez appuyés par leurs administrés. On se retrouve avec une situation de blocage entre des habitants qui attendent que les projets viennent du maire, et le maire qui attend les demandes des habitants pour agir, et rien n’avance.
Les maires ont le sentiment que l’implication citoyenne ne cesse de décroître. Les habitants n’ont pas conscience de leur pouvoir d’action. Cela peut passer par une revitalisation de la vie sociale et démocratique au niveau local, qui s’est érodée, notamment avec la disparition des commerces de centre-ville au profit des grandes surfaces et la tendance à travailler plus loin de son domicile. Pour recréer du lien social, il faut d’abord avoir conscience de la situation, souvent beaucoup plus complexe sur les lieux de vie qu’on ne l’imagine.
« Il y a peu de projets locaux de transition alors que le potentiel est énorme »
C’est l’objectif de mon état des lieux, qui se veut qualitatif et concret plutôt que chiffré et quantitatif. J’encourage les gens à faire eux-mêmes leur propre état des lieux, chacun dans sa commune, son département, à essayer de répondre au questionnaire disponible à la fin de la synthèse, entre voisins, avec leur maire et les autres habitants, pour avoir conscience de l’état des ressources et de ce qu’il se passe. C’est de la conscience que naît l’action.
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