Depuis lundi et jusqu’à mercredi, plus de 20 avocats des parties civiles sur les 70 mandatés par les quelque 2 300 emprunteurs plaident dans ce procès qu’ils qualifient de «hors normes» compte tenu du nombre de plaignants venant de toutes les régions de France, des sommes en jeu, et d’une audience de près de trois semaines.

«Le prêt Helvet Immo n’a jamais été la meilleure offre du marché», a clamé d’emblée, en introduction de sa plaidoirie, Charles Constantin-Vallet, avocat parisien qui défend plus de 1 300 ménages pris dans la tourmente du prêt immobilier Helvet Immo. Souscrit en Francs suisses mais remboursable en euros, il a été commercialisé par BNP-Personal finance (BNP-PF) de mars 2008 à décembre 2009. Problème : après la crise de subprimes de 2007-2008 et la crise des dettes souveraines en Europe en 2010, la monnaie helvétique n’a cessé de grimper face à la devise européenne sur le marché des changes. Quand la valeur du Franc suisse grimpait, le capital à rembourser en euros par les emprunteurs Helvet Immo augmentait automatiquement. Pendant près de deux heures, l’avocat a essayé de démontrer en quoi ce prêt s’apparente à une «pratique commerciale trompeuse», motif pour lequel BNP-PF comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris.

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