Sauf que les modèles de prévisions sur lesquels reposent ces services se retrouvent démunis lorsqu’ils sont confrontés à une situation exceptionnelle, comme c’est le cas depuis le déclenchement de la grève. « Les systèmes de guidage connectés sont en effet très performants pour anticiper ce qui est prévisible, comme les heures de pointes, les départs en vacances, etc. En revanche, ils se révèlent inefficaces face à ce qu’ils ne connaissent pas. S’il y avait des grèves plus souvent, leurs estimations de temps de parcours seraient certainement plus pertinentes« , explique Christine Buisson, chercheuse à l’Institut français des sciences et des technologies des transports (Ifsttar) interrogée par LCI.

Quand il neige ou quand il pleut, il est toujours possible d’anticiper l’impact de ces intempéries sur l’état du trafic routier. Mais les algorithmes ont beaucoup de mal à composer avec le facteur humain, comme dans le cas d’un conflit social. La nature (imprévisible) de l’être humain reste un casse-tête pour les intelligences artificielles qui ont beaucoup de mal à prédire comment nous risquons de réagir en cas de situation hors-normes. 

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