Le CES, le plus important salon consacré aux innovations high-tech de grande consommation, va pour son édition 2020, tenter de gagner en maturité afin de séduire le consommateur. Car pour certains, il représente "l’extravagance de la tech" et manque de sérieux.

Les télévisions, voitures et autres brosses à dents "intelligentes" seront en quête de sens et de maturité cette année 2020, lors de la grand-messe américaine annuelle des technologies de grande consommation qui se tiendra du 7 au 10 janvier à Las Vegas.

Une évolution et non plus une révolution pour le consommateur
Cette année encore, le Consumer Electronics Show (CES) va accueillir à Las Vegas (Etats-Unis) environ 175.000 visiteurs et plus de 4.500 exposants, qui présenteront des écrans toujours plus fins et souples, des robots toujours plus inventifs et des objets toujours plus intimement connectés au corps humain. Leur défi n’est plus de surprendre – cela fait quelques années qu’ils suscitent au mieux un haussement de sourcil – mais de prouver leur valeur et leur utilité au consommateur, déjà noyé dans le "tout connecté". "L’industrie parle désormais d’évolution, et non plus de révolution", constate Tuong Nguyen, analyste chez Gartner. Les accessoires et vêtements connectés ne peuvent plus se contenter de mesurer le rythme cardiaque, les mouvements ou la vue. Ils doivent mettre leur intelligence artificielle (IA) au service de leur utilisateur de façon concrète en les alertant sur d’éventuelles anomalies et en leur indiquant la marche à suivre. Grâce aux assistants vocaux intégrés aux écouteurs, "le restaurant de l’autre côté de la rue pourrait vous lire son menu, par exemple", imagine Simon Forrest de Futuresource. Même s’ils sont encore loin de comprendre les émotions humaines, certains appareils font déjà "semblant", ajoute-t-il. "Ils prennent un ton joyeux quand votre équipe de football favorite gagne ou dépité quand votre mère est derrière la porte".

Faire communiquer tous les objets connectés entre eux reste très compliqué
Tous ces objets doivent en outre communiquer entre eux, qu’ils fonctionnent avec Siri (Apple), Alexa (Amazon), Google ou un autre assistant vocal. "Le CES déborde de gadgets et d’appareils pour la maison, certains bizarres et inutiles, d’autres intéressants", commente Bob O’Donnell de Technalysis Research. "Mais c’est très compliqué de tout faire marcher ensemble, ce qui énerve pas mal de gens". Les grandes marques ont fini par s’en apercevoir : Amazon, Apple, Google et la fondation Zigbee Alliance veulent créer, d’ici fin 2020, une nouvelle norme pour que les équipements de maison connectés puissent parler la même langue.

La VR et la AR peinent à trouver leur place

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