La Banque des règlements internationaux (BRI), une organisation financière internationale, a créé un groupe de travail dédié aux monnaies numériques des banques centrales, révèle Reuters le 21 janvier 2020. Le groupe de travail sera copiloté par Benoit Coeuré, ancien membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), et Jon Cunliffe, gouverneur adjoint de la Banque d’Angleterre.
Au total des représentants de la BCE, de la banque centrale de Suède, du Canada, du Japon et la Suisse seront réunis pour évaluer l’utilisation des monnaies numériques des banques centrales tout en étudiant leurs aspects techniques, fonctionnels et réglementaires.
PLUSIEURS PROJETS SOUTENUS PAR LES BANQUES CENTRALES
Les projets de cryptomonnaie portés par des banques centrales explosent. Mi-août 2019, on apprenait que la cryptomonnaie nationale chinoise était sur le point d’être prête. Sa date de mise en service demeure toujours floue. Plus récemment, en novembre 2019, c’est la Banque centrale européenne qui réfléchissait à la mise en place d’un tel outil. "La BCE et les autres banques centrales de l’UE pourraient explorer les opportunités et les défis relatifs à l’émission de devises numériques", pouvait-on lire dans la proposition rédigée par la présidence finlandaise de l’Union européenne.
La Banque de France a également fait part de son projet de lancer une monnaie numérique grâce un appel à projets début 2020. Il s’agirait d’un euro sous forme numérique dont les mécanismes d’émission pourraient reposer sur des technologies comme la blockchain. Ce projet est soutenu par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, qui a affirmé à plusieurs reprises qu’une monnaie numérique publique pourrait résoudre "certaines difficultés en matière de transaction financière", comme la modulation des coûts de transactions différents en fonction des Etats, en particulier en Europe.
UNE ALTERNATIVE À LIBRA ?
Ces alternatives ne fleurissent pas par hasard. Le spectre de Libra est la source de motivation principale. Depuis l’annonce de sa création en juin 2019, la cryptomonnaie portée par Facebook défraie la chronique. La multiplication des critiques et de pressions de la part des régulateurs a d’ailleurs poussé une partie de ses membres fondateurs à quitter le projet.
Appelé par le Congrès américain à s’exprimer en octobre 2019, Mark Zuckerberg a tenté d’apaiser les tensions. Son argumentation a essentiellement reposé sur la menace chinoise. "Pendant que nous débattons, le reste du monde n’attend pas. La Chine se prépare activement à lancer des idées similaires dans les mois qui viennent", a lancé le patron de Facebook face aux élus américains.
Sourced through Scoop.it from: www.usine-digitale.fr
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