Une stratégie indécise depuis dix ans
Sans réseau logistique, sans programme de fidélité digne de ce nom, le groupe est écrasé par Amazon et concurrencé par des pure players de niche (Pinterest, Etsy) dans un secteur désormais ultra-compétitif. eBay n’a pas su établir de stratégie claire depuis dix ans, et c’est précisément ce que lui reprochent les vendeurs qui le quittent en nombre malgré des conditions plus favorables que sur d’autres plates-formes (commissions plus faibles, pas de produits vendus en direct par le site).

Amazon, l’année folle du géant mondial du e-commerce

Après avoir vendu Skype et abandonné son célèbre système d’enchères en 2009, le groupe a laissé PayPal prendre progressivement son envol. Le service de paiement vaut aujourd’hui plus de quatre fois sa valeur en Bourse (140 milliards de dollars contre près de 30 milliards).

Respectivement détenteurs de 4 et 1 % du capital, les fonds activistes Elliott et Starboard Value poussent depuis plusieurs mois pour qu’eBay prolonge la restructuration, en désaccord avec l’ancien patron Devin Wenig qui a fini par prendre la porte en septembre dernier.

De nouvelles cessions à l’étude
L’Américain a depuis cédé son site de revente de billets sportifs et d’événements et spectacles StubHub au suisse Viagogo pour un peu plus de 4 milliards de dollars. Egalement dans le viseur de ses actionnaires : les sites de petites annonces, dont le positionnement trop proche de la place de marché dilue le potentiel du site, critique Starboard dans une lettre révélée par le « Wall Street Journal ».

Une cession qui pourrait rapporter entre 8 et 12 milliards de dollars, d’après les estimations d’Elliott, et permettrait de recentrer eBay sur son coeur d’activité selon les deux fonds activistes. Nul doute que le sujet est au menu des discussions avec ICE, dont l’expertise en termes de mise en relation entre acheteurs et vendeurs sur les marchés financiers pourrait aider l’ancienne gloire des enchères en ligne à retrouver son lustre d’antan.

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