Infodémie inquiétante
 

La pandémie a donné lieu à une « infodémie », une surabondance d’informations exactes ou fausses, tant en ligne que dans les médias traditionnels. Les experts qui n’ont pas cessé de se contredire sur les plateaux de télévision, dans la presse et sur la Toile ont encore détérioré le niveau « d’hygiène informationnelle » de la population française qui était déjà très bas. Cet indicateur se base sur des critères comme l’intérêt pour l’actualité, la consultation de plusieurs sources d’information, la vérification systématique des informations et  l’intégrité de la source ainsi que le partage d’informations vérifiées. L’étude d’Edelman révèle qu’à peine 18% des Français détiennent une bonne « hygiène informationnelle ». Ce chiffre est alarmant car il existe un parallèle entre ce niveau d’éducation et l’hésitation à se faire vacciner : les Français avec une bonne « hygiène informationnelle » sont ainsi 16 points plus susceptibles de se faire vacciner (62 % vs. 46 %). « La crise de la covid-19 est la première pandémie à l’heure de nouvelles technologies et de l’information continue, résume Alexandre Faure, directeur général chez Elan Edelman. Ces technologies nous ont permis d’être en sécurité, de nous informer en temps réel et de rester connectés, mais elles ont également contribué à une épidémie de désinformation, une « infodémie » qui ébranle la confiance des Français envers les items refuges traditionnels comme les scientifiques et les politiques. »

 

 

Merci patron…
 

L’employeur semble être aujourd’hui la seule valeur refuge face à la crise sanitaire. 70% des Français font en effet confiance à leurs patrons (+3 points) et 44% jugent que leur société est parvenue à créer un environnement propice pour retourner au travail en sécurité. L’entreprise est devenue une figure stable face à l’incertitude générée par la pandémie. 66% des sondés dans l’hexagone souhaitent même que les dirigeants d’entreprises deviennent acteurs du changement. Signe des temps. Les entreprises sont chaque fois plus jugées comme étant celles par lesquelles les changements arrivent concernant notamment l’urgence climatique, la RSE, ou le respect de la biodiversité. Et c’est d’autant plus vrai ici: « Elles ont une vraie carte à jouer et elles doivent être capables de se montrer à la hauteur de cette crise », prévient Amélie Aubry. La pandémie a décidément bouleversé toutes nos certitudes pour le meilleur mais aussi, peut-être, pour le pire.

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