Vestiaire Collective  a pris son envol au début du mois de mars en devenant la dernière licorne française en date. Fondé en 2009, le site qui propose en ligne plus de 3 millions d’articles de luxe d’occasion vient de finaliser une levée de fonds de 178 millions d’euros auprès du groupe Kering et de la société d’investissement américaine Tiger Global Management.

 

Il ne faut plus dire « faire du neuf avec du vieux » mais plutôt « faire de l’argent avec de la seconde main ». Le groupe Kering et  la société d’investissement américaine Tiger Global ne sont pas restés insensibles à cet argument de poids. Et viennent ainsi  rejoignent la liste d’actionnaires historiques de cette jeune pousse qui comprend notamment Bpifrance, Condé Nast, Eurazeo et plusieurs fonds dont Fidelity International, Korelya Capital, Luxury Tech Fund et Vitruvian Partners. Réunir un tel parterre de financiers n’est pas le fruit du hasard. Vestiaire Collective coche en effet toutes les cases nécessaires pour bâtir un business florissant de nos jours.

 

 

Une reprise rapide et brutale
 

Le marché du luxe a été frappé de plein fouet par la pandémie mais son recul ne sera que de courte durée. Le cabinet Bain & Company estime ainsi que les ventes mondiales de biens de luxe ont diminué l’an dernier de 23% à taux de change constant, passant de 281 à 217 milliards d’euros. Cette année devrait être marquée par une nette reprise comprise entre 10% et 19% qui devrait se poursuivre à moyen terme. En 2025, le chiffre d’affaires total du secteur pourrait se situer dans une fourchette comprise entre 320 et 330 milliards d’euros. La Chine devrait devenir au milieu de la décennie actuelle le premier marché planétaire du luxe. Et pour cause : les ventes de biens de luxe ont explosé de 48% l’année dernière en république populaire pour atteindre le montant impressionnant de 43 milliards d’euros.

 

« Une tendance réelle et profonde »
 

L’autre atout de Vestiaire Collective, qui compte 11 millions d’utilisateurs, est de surfer sur la vague qui ne cesse de s’amplifier de la protection de l’environnement et de la lutte contre le gaspillage. François-Henri Pinault ne s’en est d’ailleurs pas caché lorsqu’il a justifié sa décision d’investir dans cette plateforme qui semble pourtant être une concurrente directe de ses marques de luxe comme Gucci, Saint Laurent, Balenciaga et Botega Veneta. « Le luxe de seconde main est désormais une tendance réelle et profonde, en particulier parmi les jeunes consommateurs, reconnaît le PDG de Kering. Plutôt que de l’ignorer, nous voulons au contraire saisir cette opportunité pour continuer à améliorer les services proposés à nos clients et orienter l’avenir de notre secteur vers des pratiques plus innovantes et plus durables. Cela s’inscrit de manière naturelle dans notre culture entrepreneuriale, notre stratégie pionnière en matière de développement durable et notre vision moderne du Luxe ». La griffe Alexander McQueen qu’il possède fait figure de pionnière dans ce domaine.

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