Pékin prend un peu plus ses distances avec le Bitcoin et les cryptomonnaies. Dans un communiqué commun publié mardi, trois associations financières chinoises soutenues par l’Etat ont mis en garde contre « la spéculation » actuelle autour des cryptomonnaies qu’elles considèrent comme n’étant « pas de vraies devises ». La Fédération nationale de financement sur Internet, la Fédération bancaire de Chine et la Fédération de paiement et de compensation ont rappelé les institutions financières à l’ordre, leur intimant de rester strictement à l’écart de toute activité de financement liée aux cryptomonnaies.

« Récemment, les cours des monnaies virtuelles se sont envolés puis effondrés » tandis que les activités spéculatives « ont bondi », ont-elles relevé. Et de poursuivre dans un communiqué relayé par la Banque populaire de Chine (PBOC), la banque centrale du pays : « cela porte gravement atteinte à la sécurité des biens des personnes et perturbe l’ordre économique mondial ».

Règles renforcées
Après avoir un temps toléré le bitcoin, Pékin a effectué un virage à 180 degrés, considérant ces cryptomonnaies incontrôlées comme des produits spéculatifs favorisant les activités illégales et criminelles. La Chine a interdit à ses banques de négocier des bitcoins fin 2013, puis a proscrit toute forme de levées de fonds en bitcoins ou en cryptomonnaies. Ces opérations ont été qualifiées de « canal de financement public illégal et non autorisé ».

Les nouvelles règles ont interdit les échanges de bitcoins, mais pas leur possession, ni leur extraction. Grâce à son énergie peu coûteuse, la Chine réalise à elle seule les deux tiers du « minage » de bitcoins dans le monde mais cette activité est de plus en plus décriée car extrêmement polluante, l’électricité provenant pour beaucoup des centrales à charbon.

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