Tous ces rapprochements préfigurent-ils une fusion, ou bien IP Paris n’est-il qu’une simple « juxtaposition de grandes écoles » incompatible avec « un modèle universitaire de recherche », comme l’affirmait l’ex-président de Polytechnique, Jacques Biot, dans une interview au média spécialisé « News Tank » ? « On a une forte approche intégratrice, rétorque Eric Labaye. Mais la suppression des écoles n’est pas notre objectif. Les cycles ingénieurs, qui ont 200 ans d’histoire, sont là pour rester, nous sommes en train de nous assurer de leur compétitivité pour continuer à les développer. »
Les ambitions du nouveau patron des grandes écoles
L’alliance avec HEC Paris est, elle aussi, « en train de se renforcer », assure-t-il. Et quatre ans après la scission du plateau de Saclay actée par Emmanuel Macron , un autre rapprochement va se faire avec l’Université Paris-Saclay autour de Quantum, un centre de recherche et de formation dans le domaine du quantique.
En 2017, Emmanuel Macron avait évoqué une évolution du pôle d’écoles d’ingénieurs « vers un MIT ou une EPFL à la française », deux institutions de renommée mondiale. La comparaison avait fait sourire. Le MIT bénéficie de 1 milliard de projets de la Défense américaine, une subvention qui a crû depuis les années 1950. Rapporté au budget du ministère des Armées, cela représenterait 60 millions d’euros de projets pour le CIEDS contre 10 aujourd’hui, a calculé Eric Labaye. « J’espère juste qu’on ne mettra pas soixante-dix ans pour les atteindre. »
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