Monthly Archives: June 2021

La blockchain : un accélérateur pour la collecte des données de l’administration fiscale ? | CIO MAG

Dans un objectif de modernisation informatique et d’automatisation de la collecte d’informations, il est fort probable que l’administration ait dans un futur proche une réelle volonté d’aller chercher l’information à la source, sans que le contribuable ait à la fournir et ne puisse omettre certaines informations essentielles. La traque de la fraude et un recouvrement fiscal plus rapide sont en ligne de mire. C’est ce que pourrait permettre la blockchain, tout en garantissant l’exhaustivité des informations récoltées. La technologie garantirait aussi l’aspect inaltérable et traçable de l’information. Enfin, dans un contexte d’attaques informatiques toujours plus perfectionnées et nombreuses, la blockchain permettrait également d’en réduire considérablement les risques. Mais si les applications de la blockchain sont de plus en plus nombreuses dans beaucoup d’univers différents, son adoption par l’administration fiscale ne semble pas encore à l’ordre du jour. Son intégration nécessiterait en effet de pouvoir auditer les process sous-tendant la délivrance des informations, mais aussi vraisemblablement de fonctionner avec un organisme de contrôle et la mise en œuvre d’une régulation. Or, le principe même de la blockchain repose sur une technologie difficilement auditable, sans organe central de contrôle. Un paradoxe… D’autres éléments entrent en ligne de compte : quid de la numérisation des données de l’ensemble des contribuables, des ressources informatiques supplémentaires nécessaires à l’adoption de la technologie, de l’aspect énergivore de la généralisation de la blockchain, du respect de la RGPD… ? Bref, la blockchain est un véritable sujet prospectif pour l’administration fiscale, mais sa mise en place n’est certainement pas pour tout de suite.

By |2021-06-04T21:19:37+00:00June 4th, 2021|Scoop.it|0 Comments

“La multiplication des chefs de projet est une catastrophe managériale majeure”, affirme le sociologue François Dupuy

Ils ont fait le choix de s'ajuster à une seule variable, la finance. Mais parallèlement, ils s'aperçoivent du désengagement des salariés et des problèmes que cela pose. Pour revenir aux valeurs, l'engagement est la deuxième valeur la plus citée dans les entreprises européennes. Cela fait quinze ans là aussi que les sociologues parlent de ces phénomènes. Bien sûr que l'engagement (défini comme mettre dans son travail un peu plus de soi que ce que prévoit le contrat de travail) est un facteur de productivité. Aujourd'hui, de plus en plus de salariés préfèrent mettre ce surplus ailleurs que dans l'entreprise, dans l'associatif, le non marchand... Ils se désintéressent du gain monétaire. Le désengagement va coûter très cher aux entreprises. Philippe Aghion avait calculé le coût de la défiance, j'attends qu'on mesure celui des effets de la pensée paresseuse avec impatience. Comment favorise-t-on l'engagement ? Comment voulez vous que les salariés soient engagés si vous leur faites passer en permanence le message que vous ne leur faites pas confiance, comme en attestent tous les systèmes coercitifs pour les surveiller, pour encadrer leur travail... Il y a des gens qui vous disent point par point ce que vous devez faire, et il faudrait s'engager, c'est-à-dire donner un peu de soi ? Il faut des dispositifs concrets, comme des récompenses, des modèles, qui favorisent cet engagement et pas un énième discours sur les valeurs. A ce sujet, je ne résiste pas à vous raconter cette anecdote : j'ai vu une entreprise, où on imprime les valeurs au dos du badge d'accès. Comme ça, si vous croisez un salarié et que vous lui demandez les valeurs, il a une antisèche ! Depuis le début de l'interview, vous insistez sur les discours et les systèmes contradictoires dans l’entreprise. D'où vient cette contradiction ? Il faudrait agir dans le bon sens. Les dirigeants devraient commencer par définir une stratégie et réfléchir après aux comportements dont ils ont besoin pour réussir. Aujourd'hui, on définit une stratégie, on donne trois valeurs et il faudrait que les choses se fassent. Et bien non, cela ne fonctionne pas ainsi. En outre, je crois qu'on privilégie trop la pensée linéaire et pas assez la pensée complexe. On développe une pensée segmentée où l'on traite une question à la fois, une pensée séquentielle où l'on s'attache à travailler problème par problème. Ce faisant on ignore les liens entre les différents niveaux. Je suis intervenu dans une entreprise où il était évident que le problème observé à un endroit trouvait sa source dans un autre service. Il m'a été répondu "on vous a fait venir pour régler ce problème là, pas pour aller voir ailleurs". C'est la pensée PowerPoint, ce flambeau de la paresse intellectuelle, cette succession de points les uns après les autres. Si on accepte votre diagnostic, comment expliquez-vous qu'il soit concomitant au développement des écoles de management ? On les appelle école de commerce ou business schools pas école de management. Ce sont les complices, avec les cabinets de conseil, de ce que je dénonce. Leur fonctionnement explique beaucoup de choses. Les programmes sont divisés en matière. Autrement dit, la personne n'est jamais considérée comme une personne à part entière. En outre, un second phénomène affreux s'y déroule : le relativisme des savoirs. Dans un amphithéâtre, un enseignant plus ou moins formé va développer son cours. Et il y a un élève qui va dire "ben non je ne suis pas d'accord, ça ne se passe pas comme ça, moi je pense que..." Et l'enseignant laisse trop souvent faire. On met sur le même plan 50 ans de recherches scientifiques et le témoignage d'un gars sûrement sympathique. On est dans la démagogie pédagogique. Ceci s'explique : la concurrence est telle entre les écoles qu'elles ne veulent pas faire de mal à leurs participants, à leurs élèves. Rien qu'aux Etats-Unis, on en compte 600. Or apprendre ça fait mal, je dirai même que ça doit faire mal. Propos recueillis par Christophe Bys

By |2021-06-04T21:15:19+00:00June 4th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Avec Exaion, EDF veut promouvoir une blockchain plus sobre

Depuis janvier 2020, EDF compte une nouvelle filiale : Exaion. Celle-ci est dédiée au développement de services clé-en-main à partir de la blockchain, avec une offre éco-responsable. Parmi les premiers clients d’Exaion figure la Société Générale, via sa filiale Forge, qui vient de participer à l’émission d’une dette obligataire de 100 millions d’euros sur la blockchain Ethereum pour le compte de la Banque Européenne d’Investissement (BEI). Explications.   Traçabilité des produits, partage de valeur ou suivi qualité : Exaion explore depuis un an de nombreux cas d’usages de la blockchain, que ce soit en mode “proof-of-concept” (POC) ou pour des déploiements à grande échelle, avec les filiales d’EDF et auprès d’acteurs de la logistique, de l’industrie, de l’énergie ou de la pharmacie. “Nous travaillons par exemple avec un acteur de l’agro-alimentaire pour garantir le respect de la chaîne du froid ou avec un logisticien pour le suivi de ses conteneurs”, explique Fatih Balyeli, le CEO et co-fondateur d’Exaion. “Nous proposons aux entreprises d’être leur point d’entrée unique pour réaliser des projets blockchain de bout-en-bout. Nous sommes actifs à trois niveaux : dans le développement de protocoles, dans les infrastructures et dans les applications de la blockchain, telles que les smart contracts”.   Une révolution pour le monde de la finance     Un partenariat avec Forge, la filiale de la Société Générale dédiée à la blockchain, permet à Exaion d’investir un nouveau domaine : la finance. “Nous échangeons ensemble depuis le printemps 2020, puisque chacun de notre côté, nous avions cette même volonté de créer une entité blockchain au sein de nos entreprises respectives”, explique Fatih Balyeli. Ces échanges se sont concrétisés par une première collaboration entre Forge et Exaion, dans le cadre de la première émission obligataire de la Banque Européenne d’Investissement réalisée sur la blockchain Ethereum.    Si Ethereum reste associé à la crypto-monnaie du même nom, il n’est là pas du tout question de spéculation. “Nous avons structuré un produit financier classique, une obligation qui d’un point de vue financier et juridique est la même chose qu’une obligation traditionnelle. Avec une différence fondamentale : ce titre existe uniquement sur la blockchain, il ne transite pas sur le marché classique”, précise Jean-Marc Stenger, le CEO de Forge. Et d’expliquer : “la révolution qu’on observe actuellement dans l’industrie financière, c’est la même que celle que nous avons vécu il y a quelques années avec les e-mails. On passe d’un titre qui circule dans des infrastructures datant des années 80, avec jusqu’à trois jours de traitement, à des échanges instantanés via les protocoles blockchains”.   Les enjeux ESG, au coeur de la proposition de valeur d'Exaion   Si la technologie blockchain est prometteuse, elle suscite une interrogation : son coût environnemental, souvent pointé du doigt. “Pour faire tourner le réseau Bitcoin il faut quatre ou cinq réacteurs nucléaires, ce qui n’est pas rien”, souligne Fatih Balyeli. Qui plus est, cette utilisation d’énergie dans le cadre du “mining” est injustifiée : “l’algorithme initial du bitcoin parallélise un grand nombre de calculs qui ne servent à rien. Nous préférons donc travailler sur des protocoles de troisième génération, qui fonctionnent avec peu d’énergie”. À l’exception du bitcoin, dont les principes de fonctionnement ne peuvent être modifiés, les autres protocoles blockchain évoluent progressivement pour être plus efficaces. Dans le cadre de l’émission obligataire de la BEI, Exaion a par exemple pu utiliser une version test du protocole Ethereum, plus sobre que l’original.   Pour démocratiser les usages de la blockchain au sein des grands groupes, Exaion a en effet décidé de s’attaquer aux enjeux énergétiques de la blockchain, en cohérence avec l’ADN du groupe EDF. “Nos infrastructures sont pensées pour avoir l’approche la plus éco-responsable possible, en prenant en compte toute la durée de vie des infrastructures. Cela commence par le matériel, avec le choix d’utiliser des serveurs recyclés”.    Autre parti-pris : un data center implanté en Normandie, région la plus exportatrice en électrique, avec un mix énergétique associant nucléaire et renouvelable. La chaleur des serveurs est également récupérée. “Nous sommes actuellement à 50g de CO2 émis par kilowattheure. Dans la Silicon Valley, ils sont plutôt à 120, et en Chine autour de 600… Notre objectif est de passer en dessous des 40g, mais il y a des contraintes physiques qu’on peut difficilement dépasser. Nous travaillons donc à des solutions de compensation et d’effacement”, explique  le CEO de la filiale d’EDF.   Les clients d’Exaion sont aussi sensibilisés à la problématique énergétique, avec des incitations tarifaires pour tirer parti des heures creuses. Enfin, des solutions technologiques éco-responsables et décarbonées sont privilégiées autant que possible : EDF soutient notamment la blockchain Tezos, créée par un français, qui repose sur un protocole bien plus sobre que celui du bitcoin. Un tel discours fait mouche auprès des grands groupes clients d’Exaion. “Les critères ESG sont extrêmement importants pour nous et nos clients. C’est une discussion que nous avons systématiquement avec nos interlocuteurs”, abonde Jean-Marc Stenger. “L’aspect environnemental fera partie des critères de choix pour les blockchains que nous allons intégrer à l’avenir à nos plateformes”. BENOIT ZANTE Journaliste spécialisé dans les sujets de l'innovation, du marketing et de la transformation digitale, Benoit Zante couvre les grands événements technologiques mondiaux pour identifier et analyser les tendances émergeantes. Il est aussi l'auteur de "Les défis de la transformation digitale" aux éditions Dunod.

By |2021-06-04T21:07:17+00:00June 4th, 2021|Scoop.it|0 Comments

La présidente d’île de France demande l’usage de l’intelligence artificielle sur les caméras vidéo

En pleine campagne électorale, Valérie Pécresse candidate à sa réélection à la tête de la région île de France le 20 juin prochain, demande la possibilité d’utiliser l’intelligence artificielle avec les caméras de vidéo protection. La responsable politique rappelle qu’elle a déployé 80 000 caméras en île de France. Pour elle, ces caméras ne sont vraiment utiles que si elles sont complétées par l’usage de l’intelligence artificielle. 80 000 caméras vidéo déployées par la région île de France « J’ai assumé de déployer 80 000 caméras de vidéo protection. Ces 80 000 caméras ne sont vraiment utiles que si on peut avoir l’usage de l’intelligence artificielle pour pouvoir faire des vidéo patrouilles » déclare-t-elle. Elle a pris la parole sur les ondes de France Info, le 2 juin. Elle demande que l’IA puisse être employée dans les transports publics de la région pour détecter les pickpockets ou les harceleurs de femmes, ainsi que pour reconnaître les terroristes. « Il faut autoriser l’intelligence artificielle sans reconnaissance de l’identité » « Il faut autoriser l’intelligence artificielle sans reconnaissance de l’identité.  Et sur le risque terroriste, je demande qu’à l’entrée des gares, on puisse matcher le visage des gens qui passent avec le fichier des personnes condamnées et recherchées pour des faits terroristes » précise-t-elle. Elle estime que les ordinateurs détectent les comportements suspects. «  Ils détectent les pickpockets que l’on ne voit pas à l’œil nu. Ils détectent les harceleurs de femmes. Donc on a besoin de cette intelligence artificielle » résume la dirigeante. Elle reconnaît que la loi ne le permet pas aujourd’hui. « On a besoin de faire évoluer la loi qui aujourd’hui ne le permet pas » demande-t-elle. « Je demande un débat national, avec une vraie consultation sur les aspects éthiques. Je l’ai demandé au gouvernement depuis 6 mois, pour l’instant rien ne bouge » dit-elle.

By |2021-06-04T21:02:22+00:00June 4th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Boom – United Goes Supersonic

United will purchase 15 of Boom’s ‘Overture’ airliners, once Overture meets United’s demanding safety, operating and sustainability requirements, with an option for 35 more aircraft. Slated to carry passengers in 2029, the net-zero carbon aircraft will fly on 100% sustainable aviation fuel (SAF).

By |2021-06-04T16:06:42+00:00June 4th, 2021|Scoop.it|0 Comments

« Avec Urbanloop, nous voulons concurrencer la voiture en ville »

L’Urbanloop est un nouveau moyen de transport qui circule à la même vitesse qu’un métro automatique et parcoure 1 km par minute. Pour l’emprunter, il suffit de se rendre à une station et de badger. Une capsule équipée de deux places arrivera rapidement, protégée par un tube protégeant la voie. Chaque capsule est réservée à un groupe de personnes, que vous soyez seul(e) ou accompagné(e). Si vous êtes plus de deux personnes, alors plusieurs capsules arriveront à la suite et se suivront de près pendant le trajet. L’Urbanloop ne fait pas d’arrêt, il s’arrêtera à la destination que vous avez renseignée. Il ne rentre pas en concurrence avec les autres moyens de transports en commun existants, il vient plutôt les compléter. Il n’a pas vocation à être implémenté dans les centres-villes déjà saturés, mais à transporter les usagers de la périphérie jusqu’au centre comme le ferait la voiture. Les transports en commun prennent ensuite le relai. L’Urbanloop peut aussi être intéressant pour transporter des personnes au sein d’un campus, d’une zone industrielle, une station de ski, d’un aéroport ou d’un parc d’attractions. L’infrastructure se monte et se démonte facilement ce qui permet de réduire l’empreinte écologique.

By |2021-06-01T22:20:52+00:00June 1st, 2021|Scoop.it|0 Comments

The Mayor of Reno Is Betting Big on the Blockchain | WIRED

But this spring, Schieve (pronounced SHE-vee) devised a potential solution: a non-fungible token, or NFT, offered for sale on a blockchain called Tezos. The new owner would receive a .CAD file and a video from the artist, but the actual, physical sculpture would stay in that downtown Reno plaza. The proceeds would raise funds for the city to clean up the whale and preserve it for the public to enjoy. Schieve realized this type of semi-symbolic sale might require some sweetening. So she was contemplating offering benefits, like tagging along on her annual trip to Burning Man with fellow elected officials. (They don’t stay overnight, Schieve adds; she did not intend to jeopardize any future electoral campaigns with drugs and orgies.) Reno mayor Hillary Schieve PHOTOGRAPH: PATRICK T. FALLON/BLOOMBERG/GETTY IMAGES The issuance of an NFT is not, at this point, such a radical thing, even for a government. Cities and states all over have sought at times to forge links to the blockchain. In 2018, Cleveland declared itself Blockland, though the label seems to have waned. Wyoming has set itself up as the premier regulatory haven for cryptocurrency, a label that other states, including Nevada, now seek to challenge. All it takes is a few interested businesspeople and elected officials receptive to “new ideas,” especially those with a cypherpunk ring. That’s not quite what’s happening in Reno. For Schieve, the NFT was a gateway to something else. An early sign emerged in January, when Mayor Francis Suarez of Miami, a person on a recent tear of throwing out tech-friendly ideas and seeing what sticks, tweeted about turning his city into a “hub for crypto innovation” centered around Bitcoin. Schieve was unsatisfied. “When are you going to become a $LINK marine?” she teased in reply, cryptically to most readers. She was referring to a blockchain platform called Chainlink, perhaps best known for its cult following of “marines” who swarm toward any mention of the technology on social media. Their loyalty is expressed through ranks earned by #HODLing (that is, holding) the platform’s cryptocurrency, called Link. Apparently, the mayor of Reno was a member of the battalion—“link pilled,” in the community’s parlance. “It was really sweet,” Schieve says of the meme invasion her tweet inspired. Why had she tweeted about Chainlink, of all things? For one thing, she is an investor. In 2016 she attended a hackathon where an attendee convinced her to start dabbling in Bitcoin. She did, but found the speculation dull; it wasn’t exciting to watch the value of her bitcoin go up and down. So she began researching other blockchains and the problems they sought to solve. One day, she was reading about forms of digital identity—think blockchain-enabled driver’s licenses or vaccine cards—and came across some interesting cryptography that Chainlink was using to keep them secure. The project appeared well respected and had a number of high-profile scientists involved. So she started buying Link, among other so-called altcoins. “I like to invest in things that I believe in,” she says. “I’d never buy Dogecoin.” Schieve has done well for herself with this approach, though she declines to share how well. Her earnings were enough that her brother-in-law, a longtime cryptocurrency enthusiast, “freaked out” when he saw her quip on Twitter, fearing the attention of thieves and hackers. “My sister saw it and said, ‘Bruce wants to kill you,’” she says. Since then, Schieve’s Twitter account has bounced between the ordinary affairs of running a small city—mental health initiatives, historic preservation, teacher appreciation—and, on occasion, promoting Link.

By |2021-06-01T21:57:44+00:00June 1st, 2021|Scoop.it|0 Comments

Stress test climatique : la bataille de la donnée est lancée

Il y a quelques semaines, la Banque de France et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ont réalisé une première mondiale en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Les superviseurs ont bouclé le premier stress test climatique de l'histoire. Un vrai succès pour ces institutions, qui veulent s'imposer comme figures de proue sur la question environnementale, un sujet qui ne cesse de prendre de l'ampleur à mesure que les conséquences du réchauffement climatique deviennent de plus en plus tangibles. Pour autant, les résultats ne font pas l'unanimité. « La faiblesse des niveaux d'exposition des portefeuilles de crédit des banques laisse dubitatifs », lâche un acteur du secteur financier engagé sur le climat. Les analystes de l'agence de notation Fitch Rating sont également prudents face à ces résultats étant donné que « les banques ont des trous dans leur rapport d'exposition et ont récolté très peu d'informations granulaires de la part de leurs clients ». La Banque de France se veut le fer de lance européen de la lutte pour le climat dans la finance Sans remettre en cause la solidité de ses propres travaux, l'ACPR reconnaît des lacunes côté données. « Les difficultés rencontrées lors de la réalisation [du stress test, NDLR] confirment le besoin d'une meilleure disponibilité des données relatives au risque climatique au niveau européen », souligne l'ACPR dans le rapport final. Mais la mise en lumière de ces zones d'ombre faisait en réalité partie intégrante de l'objectif de cet exercice qualifié de pilote. Les données sont en effet au coeur de la bataille pour le climat. Sans elles, impossible de fixer des objectifs à même d'éviter que la température du globe n'augmente de plus de 1,5 °C d'ici à la fin du siècle, ni de s'assurer que les promesses faites par les entreprises en matière d'émission seront respectées. L'année 2021 va d'ailleurs être marquée par la publication de plusieurs directives européennes visant à améliorer la transparence en la matière. Les limites de l'approche sectorielle Les différents stress tests climatiques - l'Autorité bancaire européenne a réalisé le sien et la BCE en prépare un pour 2022 - vont nourrir ces réflexions autour des données. L'exercice français a notamment permis de montrer les limites d'une approche sectorielle pour prendre en compte l'hétérogénéité de l'exposition au risque de transition des entreprises. « Du fait de leur appartenance à un secteur donné d'activité, des entreprises vont avoir des expositions similaires alors qu'elles ont pourtant recours à des technologies très différentes qui ne vont pas être affectées de la même manière par le changement climatique, explique Laurent Clerc, à la tête de la direction de l'étude et de l'analyse des risques de l'ACPR. Avec une approche sectorielle insuffisamment granulaire, cette diversité du risque échappe au calcul des banques. » C'est notamment le cas d'EDF, Engie et RWE, ou bien de constructeurs automobiles plus ou moins avancés dans le développement de l'électrique. En outre, cette approche ne permet pas non plus aux banques de prendre en compte l'ensemble de la chaîne de valeur : « Il est important de prendre en compte l'intégralité de la chaîne de valeur. Ainsi, financer une entreprise fabriquant des pylônes en acier peut être perçu comme contribuant une activité fortement émettrice en gaz à effet de serre, même s'ils servent à produire des mâts d'éoliennes, avec in fine une contribution positive à la transition énergétique», ajoute celui qui a conduit et piloté l'exercice de stress-tests.

By |2021-06-01T21:35:31+00:00June 1st, 2021|Scoop.it|0 Comments

Une ferme de minage de crypto-monnaie démantelée par la police britannique

La Police des West Midlands en Grande Bretagne intervenait dans une zone industrielle le 18 mai à la recherche d’une installation de culture de cannabis. La consommation importante d’électricité avait attiré l’attention des forces de l’ordre. Les agents ont finalement découvert une ferme de serveurs informatiques de « minage » de crypto-monnaie, de type Bitcoin. Un drone avait capté une source de chaleur importante « Beaucoup de gens visitaient le site à différents moments de la journée, de nombreux câbles et conduits de ventilation étaient visibles et un drone de la police avait capté une source de chaleur considérable sur le dessus » indique la Police. Ce sont les signes habituels de fermes de cannabis mais lorsque les agents sont entrés dans le site, ils ont découvert un ensemble d’environ 100 unités informatiques dans le cadre de ce qui est considéré comme une opération d’extraction de Bitcoin. L’équipement informatique a été saisi et l’enquête auprès de Western Power, l’EDF local, a révélé que l’alimentation électrique était détournée et que cela représentait des milliers de livres sterling de consommation électrique volées pour alimenter la « mine ». « Ce n’est certainement pas ce à quoi nous nous attendions » reconnaît Jennifer Griffin, sergent de police. « Le site avait toutes les caractéristiques d’une installation de culture de cannabis et je pense que ce n’est que la deuxième mine de crypto que nous ayons rencontrée dans les West Midlands » ajoute-t-elle. En soit, miner de la crypto-monnaie n’est pas illégal, déclare la Police, mais il est clair que l’électricité était volée au réseau.  Personne ne se trouvait sur le site au moment de l’intervention de la Police et aucune arrestation n’a été effectuée.

By |2021-06-01T07:33:42+00:00June 1st, 2021|Scoop.it|0 Comments