J’ai la quasi-certitude, depuis longtemps, que la manière dont les plateformes ont été construites pose problème. Une plateforme comme Facebook a pur but ultime de collecter de la data et de la monétiser, mais pas d’avoir des partenaires et de prendre soin de ses membres. C’est normal que Facebook soit dans cette situation aujourd’hui. Ce n’est pas la faute des gens, mais de la manière dont le produit a été dessiné. L’avenir des plateformes est d’être de plus en plus réglées et de plus en plus en contradiction avec leur écosystème. En revanche, avec la blockchain et les NFT proposent un monde décentralisé, avec à la base, pas forcément des structures, mais du code. Et un modèle économique d’assemblage. Chaque couche de la blockchain a son modèle économique, matérialisé par une crypto monnaie. Et derrière, cela nourrit un écosystème de manière naturelle. Certains sont convaincus que pour reconquérir notre souveraineté, il faut recréer des plateformes en Europe et arrête de faire confiance à Google et Facebook. Mais c’est trop tard pour s’y mettre ! On a essayé, on a investi beaucoup d’argent, pour faire semblant d’exister. Même si l’Europe était unifiée, nous ne pourrions nous battre contre les Américains et les Chinois. Et cloisonner nos frontières, ne plus se servir d’Apple, Google ou Facebook nous ferait perdre notre compétitivité. Mais il y a une chance : ces plateformes se font concurrencer par des plateformes décentralisées. Des sénateurs américains essaient en ce moment d’empêcher le développement des actifs numériques en proposant un cadre réglementaire impossible à appliquer. L’Europe a au contraire intérêt à investir ce monde où les Etats influent peu. Quand les Chinois et les Américains fournissent l’infrastructure de notre vie numérique, nous avons intérêt à ce que personne n’ait la main dessus. La loi Pacte du 22 mai 2019 a introduit le framework PSAN, prestataire de service en actif numérique. Cela existe depuis un an et demi et c’est bien dessiné. Mais les Etats continuent à se battre contre les cryptomonnaies. Les banques centrales ont passé les dernières années à avertir sur la volatilité de ce marché. Ce faisant, elles ont privé le public de mettre de l’argent dans ce qui a eu la meilleure performance. La beauté de ce domaine, c’est que le code fait la loi. Ce n’est pas comme des Uber, qui opèrent brusquement un pivot…Ces blockchain sont régies par le code, il faut les auditer. Regarder la façon dont les systèmes sont fabriqués, plutôt que de faire confiance à des gens.

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