Tous les gouvernements dans le monde ont été dans une position de réaction et non d’anticipation. « Il faut individualiser les alertes et notifications afin que chacun puisse réagir à sa propre échelle », a-t-il ajouté. Dans le voyage d’affaires, cela peut se traduire par des alertes en fonction des risques. Dans le tourisme, cela peut se traduire par des conseils personnalisés aux voyageurs. C’est là le but de Jumptuit : dès qu’un évènement de quelque nature qu’il soit (sanitaire, climatique, politique, etc.) survient avant votre départ ou peut survenir, vous êtes prévenu et une alternative peut vous être proposée. Pour cela, la société se connecte à un tas d’informations privées et publiques (réseaux sociaux, boites e-mails, logiciels CRM, cloud, applications de communication collaborative, etc.). Mais selon lui, tout est encore trop siloté et les entreprises, notamment celles du tourisme, doivent apprendre à collaborer en partageant les données.
Une opinion partagée par Tony Smyth, SVP de i-Free Group : « La technologie est une alliée pour vous notifier des risques et des choses qui peuvent être améliorées ». Mais pour cela, c’est une ville intelligente qui reste à construire pour pouvoir connecter les sources d’informations entre elles et donc les humains entre eux. C’est la mission que s’est donnée cette entreprise technologique spécialisée dans le développement des télécommunications, de l’Internet des objets (IoT) et des villes intelligentes.
Redonner le pouvoir aux voyageurs et aux professionnels du tourisme
Pour le comparateur Skyscanner, la technologie va également aider les voyageurs à faire les bons choix en matière de durabilité. C’est pourquoi il a lancé l’outil « Greener Choice » qui permet aux utilisateurs de comparer les itinéraires en fonction de leur empreinte carbone. « Nous avons décidé d’utiliser des pourcentages. Si un vol émet au moins 4 % de CO2 de moins que la moyenne pour une route, nous le qualifions de ‘choix plus vert’. Il est possible d’utiliser des filtres afin d’afficher uniquement ces vols », a expliqué Stephanie Boyle, Group Head, Industry and Partner Communications chez Skyscanner. Pour calculer ce pourcentage, Skyscanner examine le modèle de l’avion (les avions les plus récents sont en général plus économes en carburant), la distance parcourue (les vols directs sont moins gourmands en carburant) et la capacité en sièges (plus il y a de sièges, plus la consommation de carburant par siège à bord est faible).Grâce à un partenariat avec CHOOSE, Skyscanner propose également de compenser les émissions de gaz à effet de serre, non pas en plantant des arbres car cette action ne suffit pas réellement à compenser les gaz à effet de serre émis par les avions, mais en contribuant à financer des organisations œuvrant pour la protection du climat dans le monde. Pour compenser les voyages professionnels des employés de la société, Skyscanner a réalisé un partenariat avec SkyNRG, premier producteur mondial de carburant aviation durable qui promet une diminution des émissions de CO2 allant jusqu’à 75 %.
En proposant des informations supplémentaires, Skyscanner s’est mué en véritable hub d’informations pour les voyageurs. « Knowledge is power » (le savoir, c’est le pouvoir), a déclaré Stephanie Boyle sur scène. Selon elle, c’est notre responsabilité de corriger les erreurs du passé en investissant dans des technologies qui vont dans le bon sens pour la planète. « Il faut investir dans la conception de carburant durable pour les avions, dans la capture de CO2 ou dans des appareils qui fonctionnent à l’électricité ou à l’hydrogène », a développé la Group Head, Industry and Partner Communications chez Skyscanner, « Nous avons la responsabilité d’éduquer, d’attirer l’attention et de s’assurer que les gens, quand ils voyagent, aient le choix de voyager plus durablement. En partageant des données avec eux, nous leur donnons le pouvoir d’agir en faveur de l’environnement ». Stephanie Boyle ne pense donc pas qu’il ne faille plus voyager car trop de destinations et de personnes reposent sur l’économie du tourisme.
C’est le cas de la Jamaïque et de son programme en faveur de la jeunesse mis en place par le Global Tourism Resilience & Crisis Management Centre (GTRCMC). Sur l’île et dans le reste des Caraïbes, il est difficile pour les petits et moyens établissements hôteliers de maintenir un niveau technologique suffisant pour attirer les touristes. Les jeunes jamaïcains de leur côté sont à l’aise avec la technologie mais peinent à trouver du travail. C’est pourquoi le GTRCMC a créé un programme permettant à ces jeunes de former les établissements hôteliers en matière de réseaux sociaux. « Nous avons permis à une personne de passer d’un salaire de 1 dollar par jour à 30 dollars par jour », illustre le professeur Lloyd Waller, Executive Director de GTRCMC. Un programme vertueux qui entre dans sa dernière phase d’expérimentation. « Ce modèle pourra être répliqué dans d’autres pays des Caraïbes pour lutter contre le chômage chez les jeunes et développer le tourisme dans la région », a-t-il ajouté.
La technologie peut-elle être verte par essence ?
Plus loin dans la conversation, TOM.travel a interrogé Tony Smyth, SVP de i-Free Group à propos du green code (code informatique qui permet de minimiser l’utilisation des ressources par le logiciel) et du cloud public comme pistes pour réduire l’impact environnemental des entreprises. Selon lui, un code bien construit est par essence green car il est optimisé. Bien souvent, les développeurs ne savent pas forcément qu’ils font du green code. « Nous embauchons beaucoup d’ingénieurs en R&D et beaucoup n’en ont jamais entendu parler. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas conscients des enjeux environnementaux », explique Tony Smyth. Quant au cloud, il est selon lui moins couteux en énergie lorsqu’il est partagé. De plus, les data centers peuvent être installés dans des zones où les énergies renouvelables sont développées afin d’avoir un impact moindre.
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