A la recherche d’un « paradis » pour le bitcoin
Après avoir séjourné dans 40 pays différents, le couple d’origine néerlandaise et leurs 3 filles s’apprêtent à nouveau à changer de domicile fiscal pour s’implanter au Portugal, « un paradis pour le bitcoin », a indiqué au média américain CNBC Didi Taihuttu, le patriarche de cette famille médiatique.

« Certains investisseurs pensent au Portugal qui n’a pas encore légiféré sur la fiscalité des cryptomonnaies », souligne également Benoît Bailly, avocat associé chez CMS Francis Lefebvre. Toutefois, « d’après nos correspondants sur place, il est possible que ce ne soit plus qu’une question de temps. Ces candidats à l’exil profitent de ce qu’ils pensent être un flou juridique. En réalité, si c’est une activité professionnelle, les revenus sont susceptibles d’être taxables ».

Seuil psychologique de 50.000 euros
Comme les Taihuttu, des investisseurs français s’intéressent à l’expatriation à but fiscal. D’après un sondage auprès de 1.854 internautes réalisé par le courtier Cleerly, 43 % des personnes ayant réalisé une plus-value supérieure à 50.000 euros envisagent une expatriation fiscale. Cette proportion grimpe à 55 % parmi les crypto-investisseurs dont le bénéfice dépasse 200.000 euros.

Les jeunes se montrent les plus intéressés. 64 % des 16-25 ans et 49 % des 26-35 ans déclarant être en plus-value de plus de 50.000 euros envisagent de s’établir en dehors de l’Hexagone, contre 29 % parmi les plus de 56 ans. Ces statistiques n’étonneront guère Benoît Bailly.

« Quelques personnes ayant investi dans la cryptomonnaie en 2020 et avec des plus-values latentes conséquentes nous ont effectivement contactés pour obtenir des informations sur les régimes fiscaux à l’étranger. Sur les 18 derniers mois, j’ai en mémoire 4 personnes, jeunes, âgées entre 25 et 35 ans », explique l’avocat associé chez CMS Francis Lefebvre.

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