Lorsque Clara Chappaz a été nommée à la tête de la mission French Tech le 1er novembre 2021, le secrétaire d’Etat au numérique Cédric O l’a prévenue : “Dans l’immédiat, ta mission est de travailler à la réélection de Macron. Avant de voyager à l’étranger, tu vas d’abord aller en province défendre l’action du gouvernement”. La jeune femme s’est attelée à la tâche, non sans avoir obtenu le double du salaire que lui proposait Bercy. Un job pas si difficile au vu de la vivacité de l’écosystème français, avec ses 26 licornes et des levées de fonds records. Peu importe que ces financements viennent pour l’essentiel d’investisseurs étrangers et que la plupart des glorieuses jeunes pousses soient dans le e-commerce plutôt que dans le quantique ou le cloud, la French Tech reste facile à promouvoir. Chappaz en est d’ailleurs la parfaite incarnation (en plus d’être “fille de”, en l’occurrence celle de Pierre Chappaz, précurseur du e-commerce français avec Kelkoo) : auparavant, elle était directrice marketing de Vestiaire Collective, spécialisé dans la vente de vêtements d’occasion. 

A qui profite le secteur ?
La French Tech est avant tout un instrument de communication politique. En cela, elle ne se démarque pas de la tradition. Sous François Hollande, le conseiller chargé de mettre en place le fumeux Conseil national du numérique, s’était vu ordonner par l’Elysée : “Tu y mets qui tu veux, on s’en fout”

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