Mais ces nouvelles solutions de mobilité ne sont pas uniquement réservées aux zones urbaines ou périurbaines ! En zone rurale, les projets se développent. Après Taxirail et son concept de wagon autonome, c’est au tour de la société beti, de multiplier les projets de navettes autonomes en zone peu dense. «Il y a en France 15 millions de personnes environ qui sont concernées par des problématiques de mobilité. En zone rurale, 85% des habitants n’ont pas d’autre moyen de locomotion que leur voiture. L’enjeu est réel», commente Yann Arnaud, Directeur Réponses Besoins Sociétaires et Innovation chez la MACIF. «Il faut arriver à créer un écosystème français avec un modèle qui pourrait être dupliqué et exporté», ajoute-t-il.
Chez beti, la campagne est devenue un véritable terrain de jeu avec plusieurs expérimentations en cours, dont une dans le Val de Drôme. La société y teste une navette sur un trajet de plus de 4km, au départ de la gare de Crest jusqu’à l’écosite du Val de Drôme. A terme, l’objectif sera d’y développer un système pour transporter des passagers et des marchandises avec une offre de fret. «L’enjeu sur ce type de projet est de réussir à le rentabiliser. Au-delà de proposer une offre pour les personnes physiques, le fret est alors essentiel», argumente Benjamin Beaudet, Directeur Général de beti. La société s’est donc associée à un acteur bien connu dans le secteur : Navya.
La fin des « zones blanches » de mobilité
«En France, les besoins en véhicule autonome ne sont pas uniquement urbains ou périurbains. Il y a une réelle demande hors des villes et cela requiert de l’adaptation au niveau du développement et du modèle économique», explique Sophie Desormière, CEO de Navya. «En zone rurale, le paysage est mouvant, vivant et moins prévisible qu’en ville. Certains parcours vont donc être supprimés et d’autres privilégiés au fil des expérimentations. Il faut réussir à créer de véritables écosystèmes de mobilité pour que cette dernière soit plus économique et inclusive», ajoute-t-elle. Pour y parvenir, les acteurs du secteur et les élus locaux doivent travailler en étroite collaboration : « La connaissance technique ne suffit plus, il faut savoir bien s’entourer si l’on veut que le projet fonctionne. Être capable de densifier ce type de véhicule est également déterminant pour que le modèle soit viable », explique la CEO. Dans la Drôme, Benjamin Beaudet y voit une première réponse pour mettre fin aux « zones blanches » de mobilité dans les territoires peu denses.
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