Monthly Archives: March 2022

Billets de train : Trainline marque des points face à SNCF Connect

Le lancement chaotique le 25 janvier dernier de la nouvelle appli SNCF Connect, accusée d'un grand nombre de failles en cours de correction , donne des ailes à ses concurrents. A commencer par la plateforme indépendante britannique Trainline, présente sur le marché français depuis le rachat de Captain Train en 2016, qui n'espérait pas bénéficier d'un tel marchepied commercial pour vendre ses billets, sur son second marché loin derrière le Royaume-Uni. En termes de réservations, « si l'on compare les cinq semaines suivant le lancement de SNCF Connect aux cinq semaines précédant le lancement, on note une augmentation de 72 % des billets SNCF et Ouigo vendus sur Trainline », se réjouit la plateforme. De même, « les cinq semaines les plus fortes en termes de nouveaux clients du site sont toutes postérieures au lancement de SNCF Connect ». Guichet unique « Relancer une appli n'est jamais facile », explique aux « Echos » Jody Ford, le PDG de Trainline depuis l'automne dernier. S'il ne veut pas accabler son grand concurrent, il se satisfait surtout d'avoir, de facto, marqué des points au passage : « Il y a eu à cette occasion tout un débat dans les médias et les réseaux sociaux. Du coup, les clients ont réalisé pour la première fois qu'ils avaient un choix pour leurs achats de billets », explique-t-il. Non sans sous-entendu à l'égard de l'ancien monopole public. « Nous avons fait une appli où il est incroyablement facile d'acheter un billet, notamment des trajets internationaux ou avec des transporteurs différents », dit-il sans dévoiler sa nouvelle part de marché. Nous avons fait une appli où il est incroyablement facile d'acheter un billet, notamment des trajets internationaux ou avec des transporteurs différents.  Jody Ford PDG de Trainline L'entreprise, créée dès 1997 par Virgin Rail (aujourd'hui disparu du paysage anglais), reprise ensuite par des fonds de private equity puis cotée à Londres sur le FTSE 250 depuis 2019, a comme la SNCF pour ambition de faire progresser la part des voyages en train , mais sans faire de distingo entre opérateurs. Elle se présente comme un guichet unique, vitrine neutre de 270 opérateurs ferroviaires et de bus dans 45 pays (dont 160 transporteurs ferroviaires), et refuse de se diversifier comme d'autres vers les chambres d'hôtels, les packages « tout compris » ou les billets d'avion. « Des acteurs comme Booking ou Expedia font ça très bien, pas la peine de s'y mettre à notre tour », selon Jody Ford. Baisse des prix sur Paris-Lyon Le modèle économique de Trainline est de vendre les billets exactement au même prix que sur le site de la SNCF, et de prélever au passage une commission fixe, que la start-up ne détaille pas, mais que la presse britannique chiffre à 5 % du prix du billet. Elle entretient un staff de 500 ingénieurs et analystes de données, notamment pour développer les applis de certains opérateurs ferroviaires. La firme entretient surtout un discours pro-concurrence sur les réseaux européens, synonyme d'un élargissement de son marché naturel, comme en Italie ou en Espagne. D'où son appétence actuelle pour le marché français, à la concurrence embryonnaire, mais très prometteur depuis que Trenitalia a lancé fin décembre deux fréquences quotidiennes sur Paris-Lyon-Milan . Depuis lors, la vente de billets sur Paris-Milan a triplé (+216 % de réservations sur Trainline) et a progressé de 14 % sur le segment Paris-Lyon, tandis que « le prix moyen d'un Paris-Lyon a déjà baissé de 12 % depuis l'arrivée de Trenitalia », relève l'agrégateur de voyages.

By |2022-03-09T09:03:18+00:00March 9th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Le CO2 rejeté par les énergies fossiles à un niveau record en 2021

Cette prévision s'inscrivait à contre-courant de l'évolution précédemment observée. De façon totalement inédite, les émissions de CO2 issues des énergies fossiles avaient en effet reculé de 5,2 % entre 2020 et 2021. Cette baisse avait été imputée à la pandémie de Covid-19 et aux effets des mesures de protection sanitaire sur les activités. L'affaiblissement de la pandémie et, avec lui, le retour de la croissance économique à un rythme accéléré, a inversé ce mouvement baissier, avec un rebond annuel jamais vu des rejets de CO2. Le volume d'émissions de 2021, qui dépasse le précédent record de 2019, a aussi été largement alimenté par les conditions météorologiques. Le boom des prix du gaz n'a rien arrangé, poussant de nombreux de pays à se tourner vers le charbon, en dépit d'une croissance inédite des capacités renouvelables. Le retour au charbon des Etats A elle seule, cette énergie fossile est à l'origine de 40 % de ce bond des émissions, avec un niveau historique de 15,3 milliards de tonnes de CO2. Le gaz a aussi dépassé le niveau de 2019, à 7,5 milliards de tonnes. Le pétrole, en revanche, est à 10,7 milliards de tonnes en dessous des niveaux pré-pandémie, les transports et notamment l'aviation n'ayant pas encore complètement repris.

By |2022-03-09T09:01:03+00:00March 9th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Volocopter lève 170 millions de dollars et accélère le développement de ses taxis volants –

La startup allemande Volocopter finalise un nouveau tour de table à hauteur de 170 millions de dollars auprès d’Honeywell, Atlantia ou bien encore btov Partners. Le jeune pousse est désormais valorisée à 1,7 milliard de dollars et a levé un total de 569 millions de dollars depuis sa création. Elle espère poursuivre les étapes de développement de son taxi volant et acquérir les certifications nécessaires pour transporter des passagers dans son aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL), une étape cruciale pour le lancement commercial de son service de taxi volant. « Ce tour de table témoigne de la position de leader de Volocopter sur un marché émergent très attractif, affirme le CEO Florian Reuter dans un communiqué. « Nous continuons à faire des progrès techniques et commerciaux significatifs alors que nous nous efforçons de donner vie à la mobilité aérienne urbaine à grande échelle dans les villes du monde entier », ajoute-t-il. En parallèle, la jeune pousse travaille au développement de nouveaux appareils comme le VoloConnect destiné à transporter des passagers sur des petites et moyennes distances, des banlieues aux centres villes et le VoloDrone pour des usages industriels. Une plateforme numérique est également à l’étude pour gérer les différents services de mobilité de Volocopter. Pour rappel, l’entreprise fait partie des industriels qui ont rejoint l’écosystème francilien basé à Pontoise afin de tester leurs appareils et leurs technologies. Cette zone de test accueille actuellement les premières expérimentations dédiées aux nouvelles mobilités aériennes urbaines. Le consortium public/privé espère pouvoir faire voler les premiers appareils pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 afin de transporter les sportifs.

By |2022-03-08T16:50:43+00:00March 8th, 2022|Scoop.it|0 Comments

« En Bourse, le retour des mauvais garçons »

Alors que, ces dernières années, les valeurs chéries étaient à chercher du côté des énergies renouvelables et des technologies de demain, les cours des producteurs de pétrole, de charbon ou d’avions de chasse bondissent, observe Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».Publié le 04 mars 2022 à 11h16 - Mis à jour le 04 mars 2022 à 11h17 Temps deLecture 2 min. Partage Partage désactivé Partage désactivé Partage désactivé Article réservé aux abonnés Dans un univers médiatique saturé par la guerre en Ukraine, il semblerait que les investisseurs soient passés à côté de la publication du dernier rapport du groupe des experts des Nations unies sur le climat, le GIEC. Celui-ci dresse un tableau terrifiant des dégâts présents et futurs causés par notre appétit de combustibles fossiles et appelle à des mesures d’urgence. Mais les financiers ont désormais l’esprit ailleurs. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Climat : le GIEC s’alarme des conséquences vertigineuses d’un monde toujours plus chaud Alors que, ces dernières années, les valeurs chéries de la Bourse étaient à chercher du côté des énergies renouvelables et des technologies de demain, nous assistons, depuis une semaine, à un retour en grâce des mauvais garçons de la cote, ceux dont la fréquentation sentait le soufre, producteurs de pétrole, de charbon ou d’avions de chasse. Les bombes pleuvent sur Kiev et les Bourses marchent désormais au son du canon. En une semaine, les cours de Dassault ou de Thales, parmi les premières entreprises de défense françaises, ont bondi de 20 %. Il faut dire que Thales en a rajouté en annonçant, jeudi 3 mars, les meilleurs résultats financiers de son histoire. Et les promesses d’augmentation des budgets de défense des candidats à la présidentielle française devraient renforcer cette tendance. Les renouvelables pas condamnés Le mouvement est encore plus spectaculaire en Allemagne après l’annonce choc du chancelier, Olaf Scholz, le 27 février, de doubler le budget militaire du pays. Il n’a pas fallu longtemps à la Commerzbank pour annoncer qu’elle allait consacrer plus de capital pour soutenir ses clients fabricants d’armes, jusqu’à présent bannis par de nombreux investisseurs. Ainsi, plutôt que de céder à la panique (pour l’instant) face aux risques de généralisation d’un conflit en Europe et aux perspectives de remontée des taux d’intérêt, les marchés se contentent de changer de cheval. Cette grande « rotation de portefeuille » dans le jargon financier avait déjà commencé depuis plusieurs mois. Dès janvier, les entreprises de technologies américaines cotées sur le Nasdaq en avaient fait les frais, et les producteurs d’éoliennes dérapent en Bourse depuis plusieurs mois du fait des pénuries de matériaux. Mais la crise ukrainienne accélère encore le phénomène. D’autant que la valorisation des entreprises de la technologie et des énergies renouvelables avait atteint des niveaux peu cohérents avec leurs performances actuelles. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Energie : « Tempête financière pour l’éolien en mer » Ce revirement spectaculaire ne condamne pas les investissements plus politiquement corrects dans l’énergie ou la technologie. Cette correction pourrait même attirer de nouveaux investisseurs. Ainsi, les constructeurs automobiles Honda et Ford ont lancé de vastes émissions d’obligations vertes destinées à financer leur conversion à la voiture électrique. Mais quand l’orage gronde, les financiers ont souvent tendance à appeler quelques mauvais garçons à la rescousse. CONTENUS SPONSORISÉS PAROUTBRAIN PUBLICITÉ GOUVERNEMENT  Découvrez le Contrat d’Engagement Jeune PUBLICITÉ LE MAG FINANCE Bourse : 4 actions qui vont s’envoler en 2022 PUBLICITÉ TOYOTA COROLLA HYBRIDE Un design unique à partir de 229€/mois ! PUBLICITÉ TOYOTA PROACE CITY Toyota Proace City, petit fourgon, grande capacité ! PUBLICITÉ ALLIANZ Moins de 7000 km dans l'année ? Optez pour l'assurance au km! Devis personnalisé en ligne

By |2022-03-08T08:28:47+00:00March 8th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Arrogance, outil de com’, artifice politique… Le vrai visage de la French Tech – L’Express L’Expansion

Lorsque Clara Chappaz a été nommée à la tête de la mission French Tech le 1er novembre 2021, le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O l'a prévenue : "Dans l'immédiat, ta mission est de travailler à la réélection de Macron. Avant de voyager à l'étranger, tu vas d'abord aller en province défendre l'action du gouvernement". La jeune femme s'est attelée à la tâche, non sans avoir obtenu le double du salaire que lui proposait Bercy. Un job pas si difficile au vu de la vivacité de l'écosystème français, avec ses 26 licornes et des levées de fonds records. Peu importe que ces financements viennent pour l'essentiel d'investisseurs étrangers et que la plupart des glorieuses jeunes pousses soient dans le e-commerce plutôt que dans le quantique ou le cloud, la French Tech reste facile à promouvoir. Chappaz en est d'ailleurs la parfaite incarnation (en plus d'être "fille de", en l'occurrence celle de Pierre Chappaz, précurseur du e-commerce français avec Kelkoo) : auparavant, elle était directrice marketing de Vestiaire Collective, spécialisé dans la vente de vêtements d'occasion.  PUBLICITÉ A qui profite le secteur ? La French Tech est avant tout un instrument de communication politique. En cela, elle ne se démarque pas de la tradition. Sous François Hollande, le conseiller chargé de mettre en place le fumeux Conseil national du numérique, s'était vu ordonner par l'Elysée : "Tu y mets qui tu veux, on s'en fout. L'important est que tous les courants du Il vous reste 80% de l'article à lire Réussir ensemble : rejoignez nos 100 000 abonnés ! Offre Découverte 1er mois offert sans engagement

By |2022-03-07T16:15:50+00:00March 7th, 2022|Scoop.it|0 Comments

La vitesse mentale est stable dans le temps

récédemment, des recherches scientifiques sur la cognition se sont largement penchées sur le temps de réponse. L’avancée en âge semble clairement liée à son ralentissement. Néanmoins, l'affaiblissement de la vitesse mentale - rapidité avec laquelle on peut traiter des informations qui demandent une prise de décision - n'en serait pas la pure responsable... Autrement dit, le temps pris par un individu pour prendre une décision ne serait pas le parfait reflet de sa vitesse mentale, précisent les chercheurs de l’étude. Une distinction qui change alors la donne ! Une analyse à grande échelle Mais avant de préciser pourquoi, revenons d’abord sur leur démarche. C’est à l’aide d’un outil statistique et à des méthodes d’apprentissages, qu’ils ont analysé les temps de réponse d’environ 1,2 million de personnes à une tâche visant à prendre des décisions. Une sorte d’exercice durant lequel chacun des participants devait classer des mots et des images qu’il leur était présenté dans deux catégories qu’il leur était imposées. La particularité de cette méthode est qu’elle a permis aux chercheurs d’isoler les différents processus à l'œuvre derrière le temps de réponse… Bien qu’elle diminue avec l’âge, la vitesse mentale ne serait alors pas la seule responsable d’une baisse de rapidité. Stable dans le temps ! Le ralentissement dans le temps de réponse débuterait ainsi à l’âge de 20 ans et la vivacité d’esprit s’amenuiserait réellement qu’à partir de 60 ans. Mais alors, pourquoi les chercheurs observent-ils quand même des différences notables, y compris avant cet âge ? D’après eux, en vieillissant, la vitesse s’abandonne progressivement au détriment de la précision apportée dans les réponses. Autrement dit, avec le temps et jusqu’à 60 ans, la diminution de la vitesse des processus mentaux ne serait pas principalement dû au vieillissement mais bien à une "prudence décisionnelle" ainsi qu'à une concentration plus importante en vue d’éviter les erreurs.   Une révélation récente qui "remet ainsi en question les croyances répandues sur la relation entre l'âge et la vitesse mentale", indiquent les auteurs en conclusion de leur étude… De quoi donner du grain à moudre à nos ainés !

By |2022-03-07T16:10:21+00:00March 7th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Crosscall, le pari du smartphone made in France

C'est peu dire en effet que la crise du Covid a bien failli faire dérailler la success story aixoise. Crosscall voit le jour en 2009, à Châteauneuf-les-Martigues, petite commune située près de Marseille. A l'occasion d'une sortie en mer, un jour de tempête, Cyril Vidal craint le pire : l'eau salée entre dans son téléphone, qui du coup cesse d'émettre. A l'arrivée, plus de peur que de mal. Mais une fois à terre, l'idée germe : mettre au point des appareils robustes, adaptés aux environnements extrêmes. C'est ainsi que naît le Shark, deux ans plus tard. Les téléphones durcis de Crosscall ciblent les forces spéciales Ce « requin » est alors le premier téléphone flottant du monde. Deux coussinets d'air, à droite et à gauche, lui permettent de rester à la surface. Très simple, cet appareil « à l'ancienne » embarque aussi un sifflet d'urgence et une fonctionnalité « SOS ». Ce téléphone assemblé en Chine permet à la marque « d'entrer » chez Decathlon, avec qui elle réalise son premier chiffre d'affaires : 1.500 euros. Contre 140 millions aujourd'hui. Après ce best-seller, la jeune pousse continue sur sa lancée. Son premier smartphone, avec écran tactile et applis mais tout aussi costaud, arrive en 2014. Entre-temps, la PME a gagné des distributeurs : les magasins Point P et le Vieux Campeur, notamment. Mais le véritable tournant survient en 2016. Cette année-là, Crosscall lève 4,5 millions d'euros et recrute l'ancien président de Samsung France. Surtout, le groupe choisit un nouveau partenaire industriel : le chinois Hisense. Le tournant du Covid Basé à Qingdao, la ville du Shandong réputée pour sa bière Tsingtao (héritage des concessions allemandes de la fin du XIXe siècle), Hisense est le 4e fabricant mondial de téléviseurs et le numéro 3 des réfrigérateurs. A côté de ses propres marques, le groupe de 75.000 employés est aussi un sous-traitant pour des clients tiers. A l'image du reste du pays : malgré la montée des salaires qui l'a rendue moins compétitive, la Chine reste un maillon essentiel dans l'électronique. 17 % de la valeur de cette industrie est captée par le pays, selon l'assureur Euler Hermes.

By |2022-03-03T22:30:10+00:00March 3rd, 2022|Scoop.it|0 Comments

Le client omni-canal, nouvelle source de valeur pour Auchan

Le client d’Auchan reste encore très majoritairement un client qui se rend en magasin. Mais le client omni-canal devient une source importante de chiffre d’affaires. C’est ce que montrent les chiffres présentés par Média Performances, spécialiste de la connaissance clients, le 9 février à l’occasion de l’événement Hubday Retail & E-commerce organisé par le Hub Institute. Auchan propose une offre de publicité en Retail Media Les chiffres ont été présentés avec Gauthier Dupont, responsable monétisation & partenariats data d’Auchan Retail. Auchan commercialise une offre de services publicitaires à la fois en points de vente et digitaux, ce que l’on appelle le Retail Media, à destination des marques. Dans ce domaine, Auchan affronte la concurrence de plus en plus élaborée de Carrefour Links et RelevanC du groupe Casino. Dans le détail, plus de 3 clients sur 4 (78%) d’Auchan restent des acheteurs en magasin. Dans le même temps, la part des consommateurs ayant recours au digital est en augmentation régulière. En effet, sur les 22% clients restants, il y a 11% de consommateurs uniquement digitaux, et les autres 11% sont omni-canaux, utilisant à la fois le online et le offline.  On constate alors que la part des acheteurs omni-canaux progresse de +18,4% entre 2021 et 2019, et de +8,5% pour les clients uniquement digitaux. Media Performances compare les chiffres de 2021 à ceux de 2019, à cause de l’épidémie de Covid-19 qui a bouleversé l’année 2020. Un client omni-canal dépense 2,4 fois plus qu’un client uniquement magasin Plus important, le client omni-canal dépense 2,4 fois plus qu’un client venant uniquement en magasin. Non seulement la progression en nombre des consommateurs omni-canaux est la plus importante, mais ces 11% de clients omni-canaux représentent déjà pour Auchan 25% du chiffre d’affaires de l’enseigne. Les chiffres présentés sont issus de l’observatoire ShopperAds réalisé par Médiaperformances et l’institut de sondage Ipsos, avec un focus sur les responsables des achats. Cette étude évalue le profil des shoppers 2021 en GSA (Grande Surface Alimentaire). L’observatoire ShopperAds dévoile les leviers et le mix média online et offline efficaces dans le parcours des acheteurs, les ‘shopper’, chez le géant de la distribution Auchan. Il y a eu 1500 clients Auchan qui ont répondu, sur un échantillon national représentatif, répartis sur 6 catégories de produits alimentaires différents.

By |2022-03-03T22:13:38+00:00March 3rd, 2022|Scoop.it|0 Comments

Les NFT, leviers de création de nouvelles expériences client personnalisées

C’est un monde piloté par les NFT (Non Fungible Token) qui s’annonce. Ces nouveaux objets digitaux vont transformer l’expérience client. C’est ce que pense Pierre Nicolas Hurstel, PDG et co-fondateur de Arianee, société spécialisée dans les NFT et les flux d’information sécurisés grâce à la technologie de la blockchain appliquée au luxe. Il a pris la pariole le 8 février à l’occasion de l’événement Hubday Retail & E-commerce organisé par le Hub Institute. Le NFT apporte un changement radical dans l’usage de la donnée Le NFT selon le dirigeant va apporter un changement radical dans l’utilisation de la donnée, afin de créer des expériences clients personnalisées. Aujourd’hui, on cherche à comprendre ce que font les clients, à créer des profils, à identifier leurs attentes pour mieux les orienter. Demain, ces clients se connecteront sur un site e-commerce avec leur portemonnaie électronique, leur wallet, contenant un certain nombre de tokens NFT. Il y aura ainsi le token de données personnelles, le token des produits déjà achetés, la collection de NFT que réalise le client, ses cartes de fidélité, etc. En un instant, le site marchand pourra proposer une expérience 100% personnalisée, tout en se séparant des risques liés à la collecte et au traitement des données personnelles. Un autre axe d’usage des NFT concerne l’amélioration de la transparence et de l’économie circulaire. Le NFT permettra de savoir comment un produit a été fabriqué, et le passeport véhiculé par le NFT épaulera le cycle de vie du produit, depuis sa fabrication, sa vente, sa réparation et sa revente.  Des expériences uniques et de nouveaux services personnalisés seront facilités par l’identification précise de chaque produit. A l’heure où ces dispositifs s’amorcent, un enjeu clé sera le passage à l’échelle et de réussir à assurer l’interopérabilité entre les différentes plateformes de NFT.  Le NFT sera un moyen de répondre aux attentes des jeunes générations, les Millennials et la Génération Z, veut croire Pierre Nicolas Hurstel, qu’il s’agisse de confiance vis-à-vis des marques via une meilleure transparence, le respect de leurs valeurs et les engagements en matière de responsabilité sociétale.   Le token NFT est la donnée primitive du Métavers « Aujourd’hui, on dit NFT comme on disait site web en 2006 » relève Pierre Nicolas Hurstel. Le token est la donnée primitive du Web 3.0 que nous annonce le métavers, pense-t-il. Le métavers est cet univers virtuel popularisé par Mark Zuckerberg, patron de Méta, proche du jeu vidéo et hybridé avec le monde réel. Un NFT est un jeton digital rattaché à un produit matériel, comme une montre de luxe Hublot par exemple, ou immatériel, une création numérique telle que les sacs MetaBirkin inspirés par les sacs de luxe Hermès. Ce jeton enregistré dans une blockchain va permettre d’accéder à des informations pour garantir l’unicité et la rareté du produit ou proposer des services exclusifs rattachés à ce produit. Sur le marché du luxe, Pierre Nicolas Hurstel et sa blockchain Arianee sont en concurrence avec la blockchain Aura portée par le géant LVMH.

By |2022-03-03T22:11:42+00:00March 3rd, 2022|Scoop.it|0 Comments

La data science, toujours le métier le plus sexy au monde ?

Gourou de notre société, oiseau rare appartenant à une nouvelle « caste » de professionnels… Dans un précédent opus de notre revue centré sur la Data (publié en 2014), Jean-Paul Isson, le chef de la science des données et de l’intelligence artificielle chez le fournisseur de solutions technologiques pour le secteur aérien Sita, faisait un véritable panégyrique des data scientists. Sept années ont passé, soit une éternité dans ce monde où la technologie s’accélère à une vitesse exponentielle. En 2015, le volume annuel de données numériques créées à l’échelle mondiale ne dépassait pas 12 zettaoctets (1 zettaoctet [Zo] équivaut à 1000 milliards de gigaoctets [Go]). Cinq ans plus tard, il atteignait déjà 47 Zo et le cap de 612 Zo sera probablement franchi en 2030. Pour 2035, les prévisionnistes − qui publient leurs estimations dans le Statista Digital Economy Compass − tablent sur un chiffre de 2142 Zo. En deux décennies, le volume de données devrait ainsi être multiplié par plus de 178 fois ! « La data, c’est le nouvel or noir de la planète, mais si vous n’avez pas les moyens de le raffiner, vous vous retrouvez juste avec un truc polluant dont vous ne savez quoi faire, résume Olivier Girardot, le directeur de la data chez Malt, une plateforme de 280 000 free-lances qui comprend une majorité de profils “tech”. Les spécialistes de la data sont ceux qui transforment ce pétrole en carburant. » Une pyramide d’experts Longtemps, ces « geeks » capables de déceler des tendances ou des anomalies en lisant des colonnes de milliers de chiffres étaient tous définis comme des data scientists. Avec le temps, ce secteur s’est professionnalisé, segmenté, et de nouveaux titres sont apparus sur le marché du travail : data analyst, data architect, data engineer, data visualisation… Néanmoins, dans le lot, le data scientist a conservé ses « lettres de noblesse ». « Son rôle est de déceler des choses intelligentes au sein des données et de développer des modèles prédictifs, décrit Olivier Girardot. Il est capable de trouver trois points parmi des milliers de chiffres afin de tracer une ligne qui montrera une direction à suivre. Son profil est celui d’un mathématicien qui utilise beaucoup les techniques de la probabilité, des algorithmes et du machine learning. » Ces scientifiques se trouvent au sommet de la pyramide des spécialistes de la donnée. « L’analyste a pour mission de remettre de l’ordre dans toutes les data qu’il peut récupérer, alors que le scientifique cherche surtout à comprendre ce qui va se passer dans le futur en faisant des projections sur les trois prochaines années », précise Julia Cames, la directrice du marketing de HubSpot France. Le data scientist de 2014 ne pourrait plus travailler pour une entreprise de 2021 Miroir, mon beau miroir… En 2012, la Harvard Business Review avait déjà décrit la data science comme étant le « job le plus sexy du xxie siècle » et cet article avait créé une véritable lame de fond dans le monde de la tech. Les universités et les écoles ont voulu profiter de l’aubaine et mis en place des formations spécialisées dans la data science. « Les premiers scientists avaient suivi des études de mathématiques et de statistiques, rappelle Olivier Girardot. Beaucoup avaient un doctorat, d’autres étaient ingénieurs et ils se tous formés sur la data sur le tas. » Les trois quarts des algorithmes qui sont utilisés dans la data science ont été créés dans les années 1970-80 Si la collecte, le traitement et l’interprétation des données collectées sur le Web sont des métiers assez récents, la plupart des théories qui permettent aux data scientists de faire leurs prévisions ne datent pas d’hier, ni même d’avant-hier. « Un des algorithmes les plus utilisés aujourd’hui pour résumer de longs textes se base sur une méthode inventée en 1870, dévoile le directeur de la data chez Malt. Cet algorithme est tombé dans les oubliettes jusqu’à ce qu’on le traduise en langage informatique cent ans plus tard. Les trois quarts des algorithmes qui sont utilisés dans la data science ont été créés dans les années 1970-80 et ils se basent presque tous sur les techniques de la probabilité. » Et bien que la plupart des théories dont elle se sert soient relativement anciennes, la profession la plus « sexy » au monde fait montre de réelles capacités d’évolution. « Le data scientist de 2014 ne pourrait plus travailler pour une entreprise de 2021, résume Christophe Negrier, vice-président Technologie chez Oracle France. Il doit aujourd’hui avoir une approche plus transparente parce que l’éthique est devenue un sujet central. Il doit aussi pouvoir communiquer et interagir avec les autres collaborateurs de la société qui l’emploie. Il a également besoin de nos jours d’être épaulé par d’autres spécialistes (comme des codeurs et des statisticiens) et il doit être capable d’embarquer ses collègues pour monter des projets en commun. Le data scientist ne peut plus être, comme cela pouvait être dans le passé, une sorte de professeur Tournesol qui imagine des algorithmes tout seul dans son coin. » Autocréation de métiers Sans compter que la machine, elle, boostée à l’IA, est capable bien souvent maintenant de remplacer ces mathématiciens du numérique. « Ce métier va continuer d’évoluer, car le marché va devenir de plus en plus mature, prédit Christophe Negrier, qui a occupé auparavant le poste de vice-président en charge des ventes chez SAP France. Les offres packagées et enrichies de capacités d’analyse des données vont être plus nombreuses. La plupart des demandes des entreprises seront satisfaites par les solutions proposées par des groupes comme le nôtre. Depuis quelques années, on constate en effet que le nombre de data scientists essentiellement dédiés à la recherche pour les sociétés est en baisse constante. Les grands groupes qui ont des besoins spécifiques, les startups du numérique et les sociétés de la tech comme Oracle continueront à embaucher ces profils, mais les autres firmes vont, elles, chercher à recruter d’autres types de métiers liés à la data. » Ce phénomène est déjà perceptible aujourd’hui. « Beaucoup de gens veulent être data scientist, mais l’offre dépasse déjà la demande, prévient Olivier Girardot. Sur Malt, le nombre de requêtes mensuel sur les mots clés afférents à “data scientist” avoisine les 3000, alors que nous avons près de 4500 profils free-lances de ce type sur notre plateforme. Ce fossé est logique. Le nettoyage et le traitement des données représentent en effet 80% des besoins des entreprises, et ce travail peut être accompli par des analystes et non par des scientifiques − qui sont frustrés par ces tâches et préfèrent mettre au point des modèles prédictifs. » Avec un salaire annuel de départ compris entre 35000 et 38000 euros, qui peut grimper à 45000 ou 55000 euros après quelques années, un data analyst coûte également bien moins cher qu’un data scientist, qui espère toucher entre 50000 et 60000 euros dès la fin de ses études et dont les émoluments peuvent approcher 80000 voire 100000 euros lorsqu’il sera considéré comme « senior ». La collecte et l’exploitation des données sont devenues des questions de survie pour les entreprises. Et pour donner de la valeur à la data, rien ne vaut un data scientist.  Les « as de la données » ne risquent toutefois pas d’être détrônés par la machine de si tôt. « Les data scientists ne vont pas disparaître, conclut Julia Cames. Leur métier a beaucoup évolué. Par le passé, on leur demandait de faire un peu tout et n’importe quoi. Aujourd’hui, ils doivent juste faire ce qu’ils font le mieux : des projections pour les prochaines années basées sur les données recueillies aujourd’hui. » Christophe Negrier partage la même opinion : « La collecte et l’exploitation des données sont devenues des questions de survie pour les entreprises. Et pour donner de la valeur à la data, rien ne vaut un data scientist. » Les journalistes de la Harvard Business Review ne diront pas le contraire…

By |2022-03-03T22:07:05+00:00March 3rd, 2022|Scoop.it|0 Comments