Monthly Archives: March 2022

Taxirail : “Les collectivités doivent proposer une alternative à la voiture” –

Taxirail est un concept disruptif de train léger autonome qui assure un service attractif à coût maîtrisé pour les collectivités sur les lignes de dessertes fines du territoire. En France, il y a 200 petites lignes de TER dont l’exploitation n’est pas rentable. Du coup … on les ferme progressivement. Ce que nous proposons est un système qui va permettre d’obtenir un équilibre financier de lignes des moins de 80km. En moyenne, nos lignes font 30km, nous sommes donc sur de la courte distance. Quels sont les avantages de ce type de moyen de transport, pour les voyageurs et les territoires ? Il y en a plusieurs. Nous avons développé une solution technologique neutre en carbone car hybride électrique/hydrogène et flexible pouvant s’adapter en fonction de la fréquentation de la ligne. En heure pleine nous allons pouvoir faire fonctionner les trains avec plusieurs wagons qui vont se suivre sous forme de « convoi » et en heure creuse, un transport à la demande est possible. Nous souhaitons également développer autour de cette solution un écosystème de mobilité pour les collectivités. Une version pour le fret est également en cours de développement. Pour les territoires, l’objectif est d’offrir une solution de mobilité à ceux qui n’y ont pas accès. Il y a un réel enjeu de réaménagement des territoires pour les personnes qui y vivent, comme pour les entreprises. Les collectivités doivent être en mesure de proposer une alternative à la voiture. Cela permet de réduire la pollution, économiser des coûts en carburant, réduire l’accidentologie sur les routes et de proposer un service de mobilité inclusif. La mobilité doit être pour tous. Pour les jeunes, les actifs qui souhaitent aller travailler et les personnes à mobilité réduite ou âgées pour gagner en autonomie et leur permettre de se déplacer facilement. Sur le plan touristique, l’impact sur la fréquentation d’une destination peut être important. Il faut avoir en tête que de nombreuses personnes n’ont pas le permis, surtout ceux originaires d’Ile-de-France. Taxirail est une bonne solution pour favoriser le tourisme décarboné et les mobilités douces. Tout cela dans le but de renforcer l’attractivité des territoires. Comment fonctionne la technologie utilisée à bord de ces wagons autonomes ? Pour nos wagons, nous sommes sur un niveau d’autonomie appelé GoA4, le niveau le plus élevé pour le ferroviaire. Le système d’intelligence artificielle à bord est embarqué directement dans le véhicule, il n’y a donc pas besoin d’installer de nouveaux équipements le long des voies. Chaque wagon est équipé d’un détecteur d’obstacle qui, si ce dernier détecte une présence ou un incident, va contacter le centre de contrôle où une personne physique va pouvoir évaluer la situation et prendre une décision grâce aux caméras motorisées installées à l’intérieur et à l’extérieur des wagons. Le fait que nous soyons sur un modèle hybride électrique et hydrogène permet une nette réduction des coûts et une autonomie d’environ 600 km. La vitesse maximale, elle, se situe entre 90 et 100 km/h pour une vitesse de croisière de 50-60 km/h. Comment est né le concept de Taxirail ? Le concept date de 2017, puis nous avons été labellisés en 2020. Deux études de faisabilité sont en cours, dont une en Normandie sur la ligne Bréauté-Port Jérôme et l’autre entre Digne-les-Bains et Château-Arnoux dans la région PACA. Pour cette ligne, l’étude a été commandée par SNCF Réseau et il s’agirait du premier cas de réouverture, cette dernière étant fermée depuis 1991. La première expérimentation avec un démonstrateur sur les rails aura lieu en 2022 pour la Normandie et la mise en service de Taxirail devrait être déployée d’ici 2025. Ce qu’il est important de retenir est que nous ne sommes pas sur un service de transport « capacitaire ». Ce projet a pour vocation à transporter entre 200 et 300 voyageurs par jour « seulement », avec une capacité maximale de 5 000 personnes.

By |2022-03-03T21:38:04+00:00March 3rd, 2022|Scoop.it|0 Comments

Plus d’excuse !  La ferme du passé, le légume du futur

  La ferme du passé, le légume du futur   En ces temps de Salon de l'agriculture placé sous le signe de « la ferme digitale », permettez que nous regardions ailleurs. Car malgré les enjeux de relocalisation, il faut bien admettre que les fermes urbaines ultramodernes ne produisent guère que de la hype, quelques laitues, et de nouveaux déchets électroniques, tout en consommant beaucoup d’électricité. Mais si, du coup on imaginait nourrir les villes du futur autrement que par le solutionnisme high-tech ? Camarades, tout ceci est possible ! La preuve avec l’Horta (ou huerta en castillan), la ceinture agricole qui entoure la ville de Valence, en Espagne. Un réseau de canaux dont l’origine remonte à la conquête arabe, au VIIIe siècle, et qui irrigue en continu de petites exploitations souvent familiales. Entretenu collectivement par ses utilisateurs, ce système extrêmement efficace garantit à tous un accès équitable à l’eau, même en période de sécheresse, et autorise des cultures à fort rendement dans une région semi-aride. Parmi ses aspects les plus originaux, on peut citer son tribunal coutumier, où siègent uniquement des maraîchers, et qui est chargé de régler les conflits autour des questions d’irrigation. L'Horta, c’est donc un modèle d’auto-organisation face à la raréfaction d’une ressource vitale, problème que nous serons tous amenés à rencontrer bientôt.   De même que l’architecture vernaculaire des pays arides peut être modernisée pour offrir une alternative au tout vitré + clim’, on peut imaginer des systèmes agricoles urbains low-tech et très économes en eau, à petite échelle mais distribués et omniprésents. Certes, c’est moins futuriste que des serres hydroponiques connectées ou des fermes verticales géantes, mais le futur s’annonce plus propice aux bricolages solarpunk et aux actions collectives qu’aux miracles technologiques.

By |2022-03-01T17:58:40+00:00March 1st, 2022|Scoop.it|0 Comments

Look up at them! Greenpeace jette un froid sur la présidentielle de 2042…

Les effets spéciaux sont saisissants, les imitations efficaces et les tics de langage bien trouvés. Retour vers le futur. Nous voici en 2042. Certains candidats et plusieurs acteurs de la campagne présidentielle qui s’est tenue vingt ans plus tôt en France refont le film de ce qu’ils auraient pu/dû faire pour éviter la catastrophe climatique qui frappe la planète. Les températures estivales dépassent aujourd’hui couramment les 40 degrés. Les jours de grosse chaleur, le thermomètre approche 50°C. Dans cette fiction imaginée par Greenpeace, Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Marine Le Pen, François Hollande et les animateurs Pascal Praud et Cyril Hanouna se souviennent de leurs actions et de leurs discours avec deux décennies de recul. Ce film de deux minutes est tourné comme ces documentaires dans lesquels des personnes sont interviewées face caméra, dans une pièce sombre, le visage éclairé par une lumière crue. Dans cette fiction, notre président de la république actuel fait du « Macron ». Il affirme avoir des regrets de ne pas en avait fait assez sans jamais se critiquer directement. Il tente aussi de se justifier en expliquant que les puissants lobbys industriels et financiers l’ont obligé à faire des choix. Son prédécesseur à l’Elysée, est plus humble en jugeant « ne pas avoir été à la hauteur des enjeux ». François Hollande reconnaît même avoir des remords concernant la non-application des Accords de Paris. Valérie Pécresse avoue avoir manqué de courage politique.

By |2022-03-01T17:55:12+00:00March 1st, 2022|Scoop.it|0 Comments