Monthly Archives: June 2022

Capter et stocker le CO2 : de nouvelles méthodes prometteuses

En quelques années la donne a changé. « Aujourd'hui, le coût de la tonne de carbone dépasse les 80 euros, contre moins de 20 euros avant 2018. Dès lors, les projets de CSC peuvent devenir rentables », analyse Alix Bouxin, ingénieure et chargée de mission « décarbonation de l'industrie » à l'Ademe. Deux projets seulement sont opérationnels en Europe et une trentaine dans le monde, permettant d'éviter l'émission de 40 millions de tonnes de CO2. Cela reste toutefois une misère comparé aux quelque 40 milliards de tonnes de gaz à effet de serre émises l'an dernier. Plusieurs projets offshore sont ainsi lancés dans le nord de l'Europe par des industriels, dont TotalEnergies , avec l'objectif de mutualiser les coûts pour bâtir des infrastructures communes. L'industriel a déjà mené un premier projet expérimental sur son ancien site gazier de Lacq, près de Pau. Le CO2 était capté sur une chaudière puis transporté dans une canalisation de 40 kilomètres pour être réinjecté dans un ancien gisement de gaz. « Nous avions confirmé la faisabilité industrielle de la chaîne mais l'acceptation sociétale n'était pas évidente. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous nous sommes orientés vers les projets offshore », précise Bruno Seilhan, directeur CSC chez TotalEnergies. Ancien puits de pétrole Avec le projet Northern Lights, en Norvège, on voit les choses en beaucoup plus grand. Le projet consiste à capter le CO2 auprès d'une cimenterie et d'un incinérateur pour les transporter par bateau, puis par pipeline, pour le réinjecter dans la mer du Nord par 2.600 mètres de fond dans un puits aquifère. « Une partie du CO2 se dissout dans ce milieu imprégné de saumure et le reste est piégé dans la roche », précise Bruno Seilhan. Le projet de 700 millions de dollars et son pipeline de 5 millions de tonnes de capacité annuelle devraient être opérationnels en 2024. TotalEnergies participe à un autre projet, Aramis, qui vise à stocker le CO2 dans un ancien puits de pétrole au large des Pays-Bas. Le démarrage est prévu pour 2027 avec une capacité de 8 millions de tonnes par an.

By |2022-06-07T08:54:29+00:00June 7th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Le « trader des ramens », premier inculpé pour délit d’initié sur les NFT

Recruté début 2021, Nathaniel Chastain avait pour tâche de sélectionner les NFT qui allaient figurer sur la page d'ouverture de la plateforme OpenSea. Mises en avant, elles attiraient de nombreux acheteurs et leur cours s'envolait à l'époque (de juin à septembre 2021). Comme il pouvait anticiper un tel emballement spéculatif, le responsable produit est soupçonné de les avoir achetées au préalable pour les revendre avec de forts profits, quelques heures après leur acquisition. Il aurait ainsi gagné entre 2 et 5 fois son investissement, sans risque grâce à ses informations confidentielles, non publiques. Il aurait au total effectué 45 transactions délictueuses, à sept occasions.  A partir de mai 2021, OpenSea a commencé à mettre en avant des NFT sur la première page de son site. Cette publicité faisait bondir leurs prix lors des ventes ultérieures et profitait souvent aux autres NFT du même créateur. La plateforme leader avec 95 % des ventes de NFT cette année, devant LooksRare, peut faire et défaire la réputation et la richesse des artistes 2.0. Failles dans la surveillance Sur Twitter, un investisseur a révélé des transactions suspicieuses sur la NFT des ramens le 14 septembre dernier. Embarrassée par cette mauvaise publicité et par les risques de procès à un moment où elle était en train de lever des capitaux, OpenSea a licencié Nathaniel Chastain pour manquement aux règles internes. Il avait échappé à la surveillance de cette plateforme, aujourd'hui valorisée 13,3 milliards de dollars. NFT : une arnaque sur les crèmes glacées « Frosties » ouvre le bal des inculpations Combien sont payés les influenceurs pour promouvoir les cryptos ? Début 2022, Yifei Huang, analyste des données chez Sequoia Capital, a montré que Nathaniel Chastain avait spéculé sur les NFT d'OpenSea en bénéficiant d'informations privilégiées à de nombreuses reprises . Après quelques mois à faire profil bas, Nathaniel Chastain est réapparu en mars pour lever plusieurs millions de dollars pour une nouvelle plateforme sur les NFT baptisée « Oval », selon Coindesk.

By |2022-06-05T21:06:47+00:00June 5th, 2022|Scoop.it|0 Comments

5 entreprises du tourisme créent une infrastructure de partage de données pour le secteur

EONA-X est une association fondée par Aéroport Marseille Provence, Air France-KLM, Amadeus, le Groupe ADP (Aéroports de Paris) et la SNCF en mars 2022, complétée par la présence d’APIDAE Tourisme en tant que premier membre actif de l’association et membre du Conseil d’Administration. L’association entend créer un cadre aux entreprises du secteur afin de favoriser la circulation de leurs données. L’idée est de créer un catalogue de données sécurisé qui permettrait l’échange d’informations entre acteurs du tourisme, et plus particulièrement de la mobilité, de manière libre ou payante dans le respect du cadre européen. Ces données pourront permettre de créer de nouveaux services et nouveaux cas d’usage. Dans une approche multimodale, on peut imaginer que les compagnies aériennes soient connectées à la SNCF et inversement pour connaître d’éventuelles perturbations, en informer le voyageur et lui proposer des alternatives. Un échange d’autant plus important à un an de la Coupe du Monde de rugby et à deux ans des JO de Paris. L’association a élaboré un cas d’usage où toute les variables liées aux conditions d’un voyage (perturbations, horaires) et aux besoins du voyageur (mobilité réduite, points d’Intérêts à l’arrivée) seraient prises en compte sous une même interface. Des règles à construire « Il y a deux enjeux dans ce projet, celui de la portabilité et celui de la souveraineté des données », décrit Luca Sarlo, Responsable adjoint de la Conformité d´EONA-X. Si l’ambition est bien là, les moyens d’y parvenir sont encore en cours de réflexion et d’élaboration. L’échange de données pourrait se faire via des smart contracts sur une architecture data mesh. En français, cela voudrait dire qu’un protocole informatique se chargerait de vérifier l’exécution d’un contrat, ici le partage de données entre deux entités, de manière automatique. Chaque entité serait en charge de ses données, de leur mise à disposition et de leur mise à jour. L’application ira chercher directement les informations sur les systèmes de production. Nul besoin de data lake (espace où les données sont stockées dans leurs formats originaux ou de manière peu transformée). Un point important doit encore être réglé : Comment obtenir le consentement par les propriétaires de données ? Une association qui s’inscrit dans une initiative européenne Le socle de l’association EONA-X repose sur Gaia-X, une infrastructure de données fiable et sécurisée pour l’Europe créée en 2020, au cœur de la crise sanitaire et soutenue par la France et l’Allemagne. Un projet qui concerne tous les secteurs d’activités et qui rassemble 300 organisations et sociétés dans 25 pays œuvrant à créer la prochaine génération d’infrastructure de données pour l’Europe, ses États, ses entreprises et ses citoyens dans plusieurs secteurs d’activités (Santé, Mobilité, Finance, Green Deal, Energie, Enseignement, Agriculture, Aérospatial, Industrie).

By |2022-06-05T17:46:59+00:00June 5th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Lutte des âges : en France, jeunes et vieux peuvent de moins en moins se piffrer

Partager l'article sur Facebook Partager l'article sur Twitter Quarante ans que nos gouvernants mènent des politiques favorisant les seniors et que les injustices générationnelles sédimentent. Après avoir tenté de changer de braquet, Emmanuel Macron se fond à son tour dans ce moule, avant tout pour des raisons électoralistes. Importante durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la thématique s’annonce cruciale pour le second, qui s’ouvre à peine. Comment éviter une guerre des générations ? En 2017, drapé dans sa promesse d’émancipation individuelle, le chef de l’État avait pris le parti des jeunes. Lors de ses déplacements, il répétait inlassablement qu’il était normal d’augmenter la CSG de 1,7 point et assumait de demander un effort aux plus âgés afin de financer la protection sociale, tout en supprimant les cotisations maladie et chômage des salariés et des indépendants. La France du travail plutôt que celle des cheveux gris. À LIRE AUSSI : Maxime Sbaihi : "La jeunesse française se sacrifie pour les boomers"

By |2022-06-05T17:42:18+00:00June 5th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Côte d’Ivoire : comment Eric Patrick Diby évangélise sur la blockchain

Ces étudiants sont tous en Master 2 spécialité blockchain à l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI). Le stage qu’ils effectuent ici est le fruit d’une entente tacite entre Wealthtech innovations et l’UVCI. Eric nous révèlera que cette collaboration entamée en juillet 2021 sera bientôt officialisée. Un peu intimidés par notre présence, ces stagiaires finissent par se jeter à l’eau, expliquant les travaux sur lesquels ils sont cooptés et l’importance de cet apprentissage in vivo. « Je travaille sur Liquidity provider, une application décentralisée qui permet de faciliter l’accès et la liquidité des actifs numériques. Un site web à partir duquel il est possible de convertir les crypto-monnaies en monnaies locales et vice-versa », explique Koné Zié Arouna. A l’en croire, la blockchain, c’est avant tout une technologie qui permet de créer des plateformes numériques sécurisées avec des composantes encore plus robustes. « La blockchain ne tourne pas qu’autour des crypto-monnaies, enchérit Solange Tuo. Elle peut permettre de certifier l’identité d’une personne tout comme ses biens. Parce que dans la blockchain, rien ne s’évapore, tout est traçable et vérifiable.» La visite se poursuit dans la salle de réunion. Sous le regard bienveillant d’Eric Patrick Diby, les étudiants présentent les fruits de leurs travaux. « Notre objectif, c’est de créer une graine nationale qui pourra affronter cette technologie et répondre aux besoins locaux », affirme le fondateur de WTI, clôturant ainsi la visite. Deux semaines plus tard, nous retrouvons Eric et ses stagiaires au siège de l’UVCI. Le partenariat avec cette université publique sera signé ce jour. Les médias y sont fortement représentés à travers la Plateforme nationale de la presse numérique (PNCI). Une séance de formation des journalistes sur la blockchain est inscrite au menu. Partenariat Wealthtech innovations / UVCI Entre autres objectifs, le partenariat WTI/UVCI vise la co-construction d’offres de formation adaptées au système LMD et la mise en place de projets nationaux et internationaux sur la blockchain, notamment par le biais d’un programme de sécurisation de l’administration publique.

By |2022-06-03T14:53:47+00:00June 3rd, 2022|Scoop.it|0 Comments

Sweetch Energy, cette start-up bretonne à l’aube d’une nouvelle révolution énergétique

L'heure de vérité a donc sonné pour Sweetch. « Notre membrane baptisée Inod à base de matériaux biosourcés s'avère vingt fois plus performante que ce qui existait jusqu'à présent et près de dix fois moins chère. C'est pourquoi nous avons démarré notre phase de développement industriel », annonce Nicolas Heuzé sans dévoiler les ingrédients précis de sa recette miracle. L'entreprise est déjà passée de cinq à vingt personnes en un an et atteindra une quarantaine d'employés fin 2022. Une première usine au bord du Rhône Dernier recrutement majeur en date, celui d'Edouard Billet, ingénieur Arts et Métiers, chargé de mettre en musique le développement à grande échelle des produits (membranes, électrodes) et des installations (modules de production facilement transportables, empilables et déplaçables). Sachant qu'il faudra quand même près de 100.000 m² de modules pour produire 1 GWh, l'équivalent d'une centrale nucléaire… « On travaille avec l'Ecole nationale supérieure de création industrielle pour imaginer des îlots qui s'intègrent harmonieusement au paysage », avance l'ingénieur. En février dernier, Sweetch Energy a signé son premier contrat industriel avec la Compagnie nationale du Rhône (CNR), la société concessionnaire des dix-neuf centrales hydrauliques installées sur le plus grand fleuve français, lesquelles génèrent 14 TWh en moyenne par an, soit 3,5 % de la consommation d'électricité du pays. « Notre objectif est de déployer une usine pilote fin 2023 de plusieurs dizaines de KWh, puis d'augmenter sa puissance », indique Nicolas Heuzé. D'ici là, la CNR va tester le prototype dans son Centre d'analyse comportementale des ouvrages hydrauliques. « Face à la baisse de la production de l'énergie hydraulique sur le Rhône liée au réchauffement climatique, on avait envisagé il y a quelques années d'utiliser l'énergie osmotique. Mais nous avions conclu en 2017 que ce n'était pas rentable. Ce n'est que trois ans plus tard que l'on est tombé sur un article parlant de Sweetch Energy et qu'on a pris contact avec eux », raconte Frédéric Storck, directeur de la transition énergétique et de l'innovation de CNR. Maquette type de centrale osmotique par Sweetch Energy©DR La compagnie rhodanienne va fournir les équipements, les prises d'eau, les conduites et les évacuations de l'énergie produite par le premier démonstrateur. Ce dernier devrait mesurer environ 20 mètres de long et sera installé sur le bord du delta du Rhône au niveau de Port-Saint-Louis ou de Barcarin. « A terme, la production osmotique du Rhône devrait atteindre entre 3 et 4 TWh, soit près de deux fois la consommation annuelle de la ville de Marseille et près du tiers du potentiel français », espère le responsable. Le temps presse Soutenu par les trois fonds d'origine (Demeter, Go Capital et Future Positive Capital), l'Ademe, la BPI, ainsi que deux business angels (Dominique Gaillard, ex-Ardian, et Fabio Ferrari, ex Symbio), Sweetch Energy dispose aujourd'hui de 5 millions d'euros de capital et 4 millions de financements. « Nous allons lever 30millions d'euros dans les prochains mois mais à terme nous aurons bien sûr besoin de plus pour nous développer sur tout le territoire et à l'étranger, déclare Nicolas Heuzé. Pleinement investi par sa mission, il veut « déployer l'énergie osmotique le plus vite possible sur l'ensemble de la planète pour faire face à l'urgence climatique ». « Ce serait formidable de créer le champion industriel français et européen de l'énergie osmotique, mais l'écosystème français est encore loin de permettre à des projets de start-up d'aller vite alors que le temps presse. Si cela n'est pas possible, nous irons malheureusement ailleurs », prévient-il. Avec l'espoir que le premier projet à grande échelle de Sweetch avec la CNR balaiera ces craintes. (1) Conversion géante d'énergie osmotique mesurée dans un seul nanotube de nitrure de bore transmembranaire.

By |2022-06-03T10:20:24+00:00June 3rd, 2022|Scoop.it|0 Comments

ENQUÊTE. Les fausses promesses de la finance verte – L’Express

Dans les semaines qui ont précédé, une bataille d'un autre genre, plus feutrée, non moins intéressante, s'est déroulée autour de TotalEnergies. A la mi-avril, certains investisseurs actionnaires du groupe pétrolier ont tenté de faire pression sur l'entreprise, annonçant qu'ils s'opposeraient à la direction lors du vote de son plan climat de ce mois de mai. Objectif : faire accélérer TotalEnergies sur le chemin des énergies renouvelables et lui imposer plus de transparence sur la façon dont il veut réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Las, ces investisseurs, dont Crédit mutuel, OFI AM, Meeschaert Amilton AM ou encore Sycomore AM n'ont pas obtenu gain de cause. Jugé insuffisant selon eux, le plan climat a été adopté à une immense majorité par les actionnaires, à 89 % des votants.  LIRE AUSSI >> Climat : quand TotalEnergies part à la chasse au méthane Un score pas soviétique mais presque, qui montre l'étendue du chemin qui reste à parcourir pour la finance dans la lutte contre le réchauffement. Depuis les accords de Paris en 2015, les banques, gestionnaires d'actifs, fonds d'investissement et assureurs ont certes multiplié les engagements d'un virage vers une économie plus verte, décarbonée. A l'appui de leurs promesses, certains chiffres sont éloquents. Les émissions d'obligations et de prêts verts, donc avec un bénéfice environnemental, ainsi que les offres publiques initiales ciblant des projets verts ont été multipliées par 100 entre 2012 et 2021, à hauteur de 540,6 milliards selon une étude récente menée par BNP Paribas.   L’application L’Express Pour suivre l’analyse et le décryptage où que vous soyez Article réservé aux abonnés Envie de lire la suite ? JE M’ABONNE - 1ER MOIS OFFERT Analyses et décryptages des transformations du monde Pod

By |2022-06-03T10:18:27+00:00June 3rd, 2022|Scoop.it|0 Comments

BlackBerry et NXP s’engagent dans la cryptographie post-quantique appliquée au domaine automobile

L’éditeur canadien BlackBerry va fournir des signatures post-quantiques pour le processus de démarrage sécurisé sur les processeurs réseau automobiles crypto-agiles S32G de NXP dans le cadre d'une démonstration visant à illustrer comment atténuer le risque potentiel d'attaques informatiques quantiques sur les logiciels embarqués. En raison de leur puissance de calcul, les futurs ordinateurs quantiques auront en effet la capacité potentielle de « craquer » les algorithmes de cryptographie utilisés aujourd’hui et font donc peser des menaces sur la cybersécurité, en particulier sur la confidentialité des données chiffrées et l’intégrité des signatures numériques. Dans ce cadre, de nombreuses initiatives émergent dans le domaine de la « cryptographie post-quantique » (PQC), un terme qui désigne une branche de la cryptographie visant à garantir la sécurité des plates-formes matérielles « classiques » même face à un « attaquant quantique ». L’intégration proposée par BlackBerry sur les processeurs NXP S32G permettra aux logiciels d'être signés numériquement à l'aide du schéma de signature numérique Dilithium de la suite Crystals (Cryptographic Suite for Algebraic Lattices), récemment approuvé par le National Institute of Standards and Technology (NIST) et présenté comme post-quantique. De quoi offrir, assure la firme canadienne, une tranquillité d'esprit aux sociétés qui fournissent ou utilisent des actifs à long cycle de vie dans des domaines comme les infrastructures critiques, le contrôle/commande industriel, l'électronique aérospatiale et militaire, les télécommunications, les infrastructures de transport et les voitures connectées.

By |2022-06-02T10:51:23+00:00June 2nd, 2022|Scoop.it|0 Comments

Comment nous préparer à la mort de la publicité ciblée ?

Concernant l’impact que la disparition de la publicité ciblée causerait sur le long terme aux agences publicitaires et aux professionnels du marketing, Pascal-Philippe Bergeron, toujours lui, expliquait que, bien évidemment : « la capacité à marchander va diminuer. Le ciblage direct entre un utilisateur et un site va être maintenu, mais le reciblage de liste de clients va disparaître. C’est stressant pour les compagnies parce que plusieurs de leurs outils utilisaient les cookies tiers. Elles auront dorénavant la responsabilité de collecter elles-mêmes leurs données. Les informations nominatives – adresse courriel, âge, nom, prénom, téléphone, adresse physique, code postal, etc. – vont redevenir une denrée très recherchée, car ces informations transcendent les cookies. Même si elles sont beaucoup moins anonymes que ce qu’offraient les cookies à la base. Mais tout n’est pas négatif. Peut-être observera-t-on une diminution de l’achat programmatique au profit de l’achat local ». L’autre conséquence possible, et déjà observée, serait de relocaliser les budgets publicitaires sur d’autres plateformes aux réglementations plus « souples ». A ce sujet, l’arrivée de l’IOS 14.5 avait entrainé un regain d’intérêt pour Pinterest, Snapchat ou encore TikTok, jusque-là car moins orientées sur la conversion. Les annonceurs s’étaient montrés prêts à franchir le pas pour essayer d’y trouver la performance perdue sur Facebook. L’autre alternative, que Google préférerait, serait pour les annonceurs de transférer leurs annonces pub vers la plate-forme GoogleAds, où ils pourraient continuer à exploiter les activités et l’historique des utilisateurs de Google pour les cibler à la fois sur et hors plate-forme. Alors que My Ad Center limitera l’accès des sites d’édition tiers à votre historique, Google DV360 et GoogleAds permettraient toujours aux marques de cibler avec précision les utilisateurs du moteur de recherche, qui, au dernier décompte, étaient bien plus nombreux que n’importe quelle base d’utilisateurs dans le monde, soit 4,3 milliards. En bref, tout un tas de questions pratiques et de pistes de réflexions stratégiques demeurent d’actualité… et en tant que professionnels du marketing et de la communication, nous avons hâte d’en connaitre les résolutions. De quoi nous tenir en haleine jusqu’à 2023.

By |2022-06-01T07:44:50+00:00June 1st, 2022|Scoop.it|0 Comments