« Comme la numérisation a entraîné des améliorations dans de nombreux domaines de la vie quotidienne, il est souvent pris pour acquis qu’une ‘économie sans cash’ serait bénéfique pour tous les segments de la société, souligne Alejandro Zamora-Pérez, l’auteur de la note. Cependant, le point de vue des utilisateurs d’argent liquide est souvent négligé, ou les avantages qu’ils tirent de l’argent liquide sont sous-estimés ».
Les particuliers privilégient en effet le cash car il leur permet de mieux maîtriser leurs dépenses, il est accepté partout, il est rapide et facile d’utilisation, sécurisé et permet l’anonymat, selon lui. Par ailleurs, en cette période de crise, cela représente également une valeur d’épargne refuge pour les particuliers, ajoute-t-il.
Elément différenciant
La gestion des infrastructures des espèces est très coûteuse, mais leur maintien n’est pas forcément une mauvaise nouvelle, plaide Corina Fontaine, experte au cabinet de conseil Onepoint. « La gestion du cash peut permettre aux banques de conserver la relation client, explique-t-elle. Par ailleurs, cela constitue un élément très différenciant par rapport aux fintechs qui, justement, tentent de reléguer les banques à un rôle secondaire avec la migration vers une économie digitale. »
Cependant, une phase d’innovation et d’optimisation est nécessaire, qui a fait défaut à la filière fiduciaire, dit l’experte, tout en constatant un mouvement dans le secteur. Ainsi, BNP Paribas, Crédit Mutuel et Société Générale ont engagé des discussions visant à mutualiser leur parc de distributeurs . Ils se donnent jusqu’à fin 2023 pour aboutir.
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