« Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème. » La réponse cinglante de John Connally, le secrétaire du Trésor de Richard Nixon, aux Européens inquiets de l’évolution du dollar en 1972, est plus que jamais d’actualité. Le roi dollar ne cesse de s’apprécier et toutes les zones monétaires doivent composer avec les nouveaux équilibres du marché des changes. Zone euro en tête: ce lundi matin encore, la devise européenne reculait de 0,70% à 0,9884 dollar, son plus bas depuis décembre 2002.

Le mouvement amorcé il y a près d’un an, lorsque les banques centrales ont commencé à comprendre qu’elles ne pouvaient pas ignorer l’inflation , a propulsé, la semaine dernière, la devise de l’oncle Sam à son plus haut niveau depuis 20 ans. L’indice « dollar USD », lancé par la Réserve fédérale en 1973 et connu sous le symbole « DXY » a frôlé le niveau de 110 jeudi dernier, ce qui n’était pas arrivé depuis 2002. Il grimpe lorsque le dollar s’apprécie contre les devises de ses principaux partenaires commerciaux, notamment l’euro qui représente près de 58 % du panier de devises en question, loin devant le yen (environ 14 %), la livre sterling (12 %) ou encore le dollar canadien (9 %). En tout, l’indice dollar, qui a bouclé en août son troisième mois de hausse d’affilée, a gagné 14 % depuis le début de l’année.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr