Monthly Archives: September 2022

iPhone 14, Apple Watch, AirPods Pro… Apple toujours à l’offensive dans un contexte d’inflation

Le géant californien a dévoilé de nouveaux produits, lors de son très attendu événement de rentrée. Les iPhone 14 ont accaparé l'attention du public, mais Apple a aussi dévoilé une nouvelle gamme de montres connectées et des AirPods plus performants. Lire plus tard Commenter Partager Facebook Inde Tim Cook a dévoilé mercredi à Cupertino les derniers produits d'Apple. (Carlos Barria/REUTERS) Par Hortense Goulard Publié le 7 sept. 2022 à 20:48Mis à jour le 8 sept. 2022 à 7:49 Plusieurs nouveaux modèles d'iPhone, trois Apple Watch et des AirPods plus performants… Mais surtout, Apple a choisi de contenir l'inflation. Toute la tech attendait de voir comment la marque connue pour son positionnement très haut de gamme réagirait, alors même que le marché du smartphone baisse depuis plusieurs trimestres. Finalement, le numéro 2 du marché avec 16 % des parts (devant 22 % pour Samsung) baisse le prix de ses nouveaux iPhones 14 et 14 Plus de 100 dollars par rapport aux iPhone 13 et 13 Plus, tout en rajoutant de nouvelles fonctionnalités inédites. De l'autre, les modèles haut de gamme iPhone Pro restent aux mêmes tarifs, alors même qu'ils s'enrichissent avec des nouvelles fonctions. Apple a donc choisi de ne pas répercuter l'inflation sur ses clients. Toutefois, avec la montée du cours du dollars par rapport à l'euro, les consommateurs européens paieront leurs nouveaux smartphones Apple à un prix jamais vu, à partir de 1.019 euros pour le modèle de base et 1.329 euros pour l'iPhone Pro. Les iPhone Pro réinventés PUBLICITÉ La nouvelle gamme d'iPhone a été la star de cet événement. Mais ce sont surtout les iPhone Pro, les plus chers, qui ont bénéficié des dernières innovations. Ces deux modèles afficheront désormais des informations sur l'écran verrouillé, sur le modèle de l'Apple Watch, la montre connectée du groupe californien. L'écran de verrouillage restera allumé en permanence, avec une luminosité faible. L'application météo, les calendriers et les cours de Bourse de certaines actions, par exemple, pourront s'afficher sur cet écran. Sous le capot, ces deux modèles bénéficieront de puces A16, plus performantes. Les autres modèles de portables, l'iPhone 14 et l'iPhone Max, continueront quant à eux à utiliser les puces A15. Le groupe californien a également annoncé des améliorations des deux caméras de ses iPhone Pro, dont l'une est située à l'avant et l'autre à l'arrière du portable. L'espace dédié à la caméra sur les écrans a été significativement réduit. Le groupe a en outre montré un nouvel affichage dynamique, où des informations se logent de part et d'autre de l'ouverture dédiée à la caméra. LIRE AUSSI : Les iPhone deviennent majoritaires aux Etats-Unis pour la première fois Même si les nouveaux modèles d'iPhone 14 diffèrent assez peu de la dernière génération, les analystes estiment qu'Apple est bien positionné pour profiter de la demande mondiale de smartphones même si celle-ci se contracte avec la conjoncture économique. Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities, estime que 240 millions d'utilisateurs d'iPhone n'ont pas changé leur portable depuis trois ans et demi. L'entreprise devrait facilement dépasser la barre des 220 millions de ventes de portables l'année prochaine, selon lui. Trois nouvelles Apple Watch La conférence de rentrée d'Apple s'est ouverte sur sa nouvelle gamme d'Apple Watch. Le groupe californien a dévoilé trois nouveaux modèles : une montre connectée de nouvelle génération, baptisée « Series 8 », une nouvelle Apple Watch SE, la moins chère, ainsi qu'une montre plus résistante, adaptée aux sports extrêmes. Il a dévoilé de nouvelles fonctionnalités liées à la santé et aux accidents. La nouvelle Apple Watch Series 8 permettra par exemple aux femmes de prendre leur température pendant la nuit pour évaluer, a posteriori, à quel moment elles ont ovulé. Une fonction utile pour les couples qui cherchent à concevoir. Le groupe basé à Cupertino a aussi développé un logiciel permettant de détecter les accidents de voitures et d'appeler les secours automatiquement. LIRE AUSSI : ENQUETE - Santé : faut-il croire aux promesses des Gafa ? L'Apple Watch Ultra, plus robuste, vise à répondre aux exigences des sportifs, mais elle pourrait séduire un plus grand nombre de consommateurs. «Avec un prix agressif de 799 dollars - environ 200 dollars de moins que ce à quoi je m'attendais - Apple est bien placé pour concurrencer directement Garmin», le leader sur ce segment, commente Thomas Husson, analyste chez Forrester.

By |2022-09-10T14:41:48+00:00September 10th, 2022|Scoop.it|0 Comments

La très délicate rentrée de la SNCF

Officiellement, la SNCF est sur un petit nuage : l'entreprise nationale vient de boucler un été record , avec un trafic grandes lignes en hausse de 10 % par rapport à l'été 2019, le dernier sommet avant le marasme du Covid-19. En juillet-août, 28 millions de voyageurs (avec les lignes internationales comme Thalys ou Eurostar) se sont pressés dans des TGV plus remplis que jamais, et qui ont roulé à flux tendus. Fort d'un bilan déjà redressé au premier semestre , avec un Ebitda plus que doublé en un an et 35 milliards de dettes effacées comme prévu par l'Etat, le PDG Jean-Pierre Farandou affiche sa confiance : il tiendra les objectifs conclus avec son actionnaire lors de la réforme ferroviaire de 2018, principalement un « cash-flow libre supérieur à zéro » à la fin de cette année. Signe tangible de ce redémarrage, l'entreprise ajoutait mi-août 15 TGV de nouvelle génération supplémentaires à sa commande ancienne de 100 nouvelles rames Alstom, décision prise « en anticipation de la demande clients qui est supérieure aux prévisions initiales », justife le siège. Trajectoire financière reconstruite Définitivement oublié, le très éprouvant tunnel de la crise sanitaire ? Le bel enthousiasme doit être tempéré: en cette rentrée 2022, la situation reste très fragile, et les embûches nombreuses. Dans l'entreprise qui rechigne à communiquer sur ses objectifs à moyen ou long terme, le principe de réalité s'est imposé. « La trajectoire financière a été intégralement reconstruite durant le premier semestre 2021, avec des hypothèses totalement documentées », peut-on lire dans les méandres du dernier rapport semestriel publié fin juillet. Sous-entendu : reconstruite à la baisse. LIRE AUSSI : Vers un été record pour la SNCF La SNCF renoue avec les profits grâce au TGV et à la logistique Malgré la reprise de son trafic, très nette depuis mars dernier, la SNCF a abaissé son taux de croissance sur long terme à 1,4 % par an à partir de 2024, dévoile le même document. Un chiffrage assez éloigné de l'objectif, beaucoup plus médiatisé, de « doubler la part modale du train dans la décennie 2030 ». Une part du rail aujourd'hui cantonnée à 10,5 % face à la voiture monopolisant 85 % des déplacements des Français. Et à court terme, l'opérateur ferroviaire pondère toujours son baromètre interne par « une évaluation du risque Covid conservatrice ». Engagements révisés à la baisse A bien des égards, l'entreprise publique reste sous perfusion. Outre l'allègement massif de sa dette, promis de longue date et qui va lui faire économiser 280 millions de charges financières cette année, l'Etat actionnaire a certes également approuvé une recapitalisation de 4,05 milliards en décembre 2020, au pire moment de la crise. Une somme fléchée vers la régénération du réseau ferré, qui en a grandement besoin. Sur ce montant, SNCF Réseau a d'abord reçu 1,65 milliard en 2021 par le biais d'un fonds de concours ad hoc. Puis un second chèque de 1,07 milliard en mars 2022, un complément de 693 millions étant attendu avant la fin 2022, anticipe le dernier rapport financier. LIRE AUSSI : Le PDG de la SNCF demande 100 milliards sur 15 ans pour le ferroviaire INTERVIEW - « Le moment d'une ambition plus forte pour le ferroviaire est venu » pour le patron de la SNCF Mais ces concours publics, indispensables à la remise à niveau du réseau principal (pour, in fine, améliorer la fiabilité des trains), ont été revus à la baisse par rapport aux engagements du dernier plan de relance ferroviaire. Tandis qu'il milite pour un investissement massif supplémentaire de 100 milliards sur 15 ans, indispensable pour étayer son plan de doublement de la « part de marché » du train, Jean-Pierre Farandou doit dans l'immédiat faire plus avec moins, et oublier les maintes promesses de l'avant-Covid. Réduction des investissements Au-delà du discours appuyé des pouvoirs publics favorables à la décarbonation des transports, les récents investissements dans le réseau « ont été ajustés à la baisse par rapport au dernier contrat de performance, pour tenir compte de la réalité des financements disponibles de l'Etat », résume pudiquement le groupe de Saint-Denis. Si bien que « SNCF Réseau a réduit ses enveloppes prévisionnelles à compter de 2023, de façon à limiter l'impact de ces investissements sur ses fonds propres ». LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - SNCF : le prochain contrat avec l'Etat sous le feu des critiques Un tour de vis qui arrive au plus mauvais moment pour SNCF Réseau, lequel doit faire face à une inflation généralisée (matières premières, sous-traitance du BTP) sur tous ses chantiers… Le groupe public a par ailleurs prévu dans ses comptes « un taux d'inflation long terme qui pourrait se situer à +1,6 % », bien loin du niveau actuel de 6%.

By |2022-09-10T14:39:28+00:00September 10th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Le dollar à son plus haut niveau depuis 20 ans

« Le dollar est notre monnaie, mais c'est votre problème. » La réponse cinglante de John Connally, le secrétaire du Trésor de Richard Nixon, aux Européens inquiets de l'évolution du dollar en 1972, est plus que jamais d'actualité. Le roi dollar ne cesse de s'apprécier et toutes les zones monétaires doivent composer avec les nouveaux équilibres du marché des changes. Zone euro en tête: ce lundi matin encore, la devise européenne reculait de 0,70% à 0,9884 dollar, son plus bas depuis décembre 2002. Le mouvement amorcé il y a près d'un an, lorsque les banques centrales ont commencé à comprendre qu'elles ne pouvaient pas ignorer l'inflation , a propulsé, la semaine dernière, la devise de l'oncle Sam à son plus haut niveau depuis 20 ans. L'indice « dollar USD », lancé par la Réserve fédérale en 1973 et connu sous le symbole « DXY » a frôlé le niveau de 110 jeudi dernier, ce qui n'était pas arrivé depuis 2002. Il grimpe lorsque le dollar s'apprécie contre les devises de ses principaux partenaires commerciaux, notamment l'euro qui représente près de 58 % du panier de devises en question, loin devant le yen (environ 14 %), la livre sterling (12 %) ou encore le dollar canadien (9 %). En tout, l'indice dollar, qui a bouclé en août son troisième mois de hausse d'affilée, a gagné 14 % depuis le début de l'année.

By |2022-09-10T14:37:53+00:00September 10th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Planted lève 70 M€ pour nous vendre plus de viande sans viande

La viande n’en est pas mais l’argent, lui, est bien réel.  La start-up suisse Planted, spécialisée dans les protéines végétales, vient de boucler une levée de fonds de 70 millions d’euros souscrits principalement par L Catterton, le fonds d’investissement cofondé par le géant français du luxe LVMH. « Nous avions déjà levé 48 millions d’euros depuis notre création en 2019 dont 36 millions l’an dernier mais il nous fallait cette somme supplémentaire pour poursuivre le développement de nouveaux produits, accroître notre réseau de distribution et ouvrir une nouvelle usine en Europe mais en dehors de la  Suisse », nous explique, avec son accent alémanique, Pascal Bieri, le co-fondateur de cette jeune pousse. aujourd’hui à peine 2% à 3% des protéines que l’on consomme sont d’origine végétale. Mais nous n’avons pas d’autres choix si nous souhaitons lutter contre le changement climatique.  Le goût, rien que le goût Avec ses 210 salariés dont 65 spécialisés en recherche et développement, Planted produit dans le canton de Zurich entre 12 et 14 tonnes de protéines végétales par jour. Sa gamme de simili-viandes végétales fabriquées à partir de pois, d’avoine ou de tournesol comprend notamment des alternatives au porc effiloché, aux escalopes panées et aux kébabs. Contrairement à d’autres produits similaires, cette start-up n’utilise aucun additif. Son « quasi » émincé de poulet comprend ainsi uniquement des protéines de pois, des fibres de pois, de l’eau et du colza. Sa technique de « biostructuration » combine l’extrusion de protéines et la fermentation. « Nous travaillons avant tout sur le goût de nos produits pour qu’ils soient le meilleur possible », assure Pascal Bieri. Ses produits sont déjà proposés dans 2000 restaurants et 4300 points de vente dans six pays européens. En France, Franprix et Monoprix proposent ses références. En Allemagne et en Autriche, ses partenaires sont Edeka et Spar. Beaucoup reste à faire L’objectif de Planted est clair et ambitieux : « Nous voulons être l’entreprise qui proposera toutes les solutions liées à la consommation de protéines en Europe, s’engage Pascal Bieri. Dans 5 ans, j’espère qu’on ne fera plus la distinction entre les protéines végétales et les protéines animales. Il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir car aujourd’hui à peine 2% à 3% des protéines que l’on consomme sont d’origine végétale. Mais nous n’avons pas d’autres choix si nous souhaitons lutter contre le changement climatique. » Les chiffres donnent raison à cet entrepreneur.

By |2022-09-09T13:43:13+00:00September 9th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – Comment l’inclusivité façonne le futur du numérique

Le numérique, « vecteur d’émancipation » Le constat n’a rien d’une fatalité. Car pour ceux et celles qui se mobilisent pour lutter contre les inégalités sur le terrain du numérique, celui-ci est aussi un formidable «  vecteur d’émancipation et d’autonomie », argue Christine Dehnel, Directrice en charge de la Transformation des équipes commerciales chez Lenovo. Depuis 2015, cette entreprise s’engage bénévolement auprès des jeunes du Centre Charles Péguy, une association d’accompagnement scolaire à Garges-lès-Gonesse, commune de la banlieue nord de Paris. Dons de matériel informatique, initiations au code, ateliers de construction de flippers et d’imprimantes 3D… L’objectif est avant tout de leur « donner envie d’aller vers la tech », explique-t-elle.  La démarche s’inscrit dans un mouvement plus large, ces dernières années, qui a vu se multiplier les formations au code et autres métiers du numérique hors des circuits classiques, à l’image des DesCodeuses. Ouverte en janvier 2020 à Paris, cette dernière propose une formation de développeuse web sur sept mois à destination de femmes des quartiers prioritaires. Sa fondatrice, Souad Boutegrabet – surnommée la « geek de la justice sociale » – expliquait dans un reportage publié dans Usbek & Rica que « coder, ce n’est pas juste pour apprendre un métier, mais c’est surtout une envie de participer à tout ce qui se produit sans nous.  » Quand on sait, selon la Fondation Femmes@numérique, que seules 8 % des femmes des quartiers prioritaires en reconversion osent se tourner vers les métiers du numérique, on comprend ce que la démarche peut avoir de politique. « Casser les préjugés » Pour Christine Dehnel, c’est une évidence : le premier défi de ces formations est de « casser les préjugés et les a priori sociaux ». Voilà pourquoi il est si important à ses yeux que les jeunes puissent se confronter aux parcours des collaborateurs de Lenovo. « Savoir que de nombreux employés ont des passés qui sont parfois compliqués ou parfois similaires aux leurs, est très encourageant pour eux, insiste-t-elle. Il est important de leur montrer que c’est possible, que les métiers du numérique leur sont accessibles sans forcément être ingénieur ou avoir fait une école supérieure. » L’accent est mis sur l’autonomie des usagers et l’importance de s’approprier les technologies. Partager sur Twitter Partager sur Facebook Même son de cloche du côté du Garage numérique, association fondée en 2011 par des habitants du 20ème arrondissement de la capitale. «  Notre porte est toujours ouverte : on a une politique d’accueil inconditionnel des publics, que ce soit pour du dépannage, de la réparation ou tout simplement pour recharger son téléphone, donc ça peut sembler moins intimidant », introduit l’un de ses membres, Brice Laguérodie. L’association anime depuis quatre ans la spécialité « Technicien DevOps » (une discipline informatique qui fusionne l’administration et la gestion des systèmes avec la programmation des applications) en partenariat avec le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), une formation gratuite à destination des jeunes du nord-est parisien. Et accompagne aussi des jeunes dans leur apprentissage de manière personnalisée, à l’instar de Madiba qui en parallèle de son emploi à la Poste se forme lui-même au code via une plateforme en ligne. Aujourd’hui, il se rend au Garage numérique pour être accompagné dans la concrétisation de son projet professionnel. L’accent est mis sur l’autonomie des usagers et l’importance de s’approprier les technologies, poursuit Florian Roger, l’un des instigateurs du projet. L’association propose du matériel informatique reconditionné avec des logiciels libres « pour qu’ils puissent eux-mêmes faire leur propre parcours au sein des usages informatiques, expose-t-il.  Ça fait partie de notre ADN en tant qu’association d’éducation populaire, ça correspond parfaitement à nos valeurs de transmission et de partage des savoirs. Et puis, cela permet de proposer à des jeunes qui voudraient découvrir le montage vidéo d’accéder à des logiciels gratuits, par exemple. » Entraide et sororité De fait, les valeurs d’entraide et d’échange ressortent souvent dans ces initiatives. Chez les DesCodeuses, la sororité occupe une place de choix : « Nous, on lance la dynamique, mais ce sont ces femmes qui vont s’entraider, trouver des sources, les partager, vont se donner du temps pour apprendre ensemble, vont puiser la force dans le collectif  », décrit encore Souad Boutegrabet. Au Centre Charles Péguy, Christine Dehnel se réjouit quant à elle d’avoir vu des élèves de l’association Becomtech (destinée aux jeunes filles) apprendre avec brio aux ados du centre Charles Péguy à créer une page web. « C’est d’autant plus impactant que ces jeunes de Becomtech avaient juste appris à coder quelques mois plus tôt, et ça s’est vraiment très bien passé. C’était extraordinaire de voir ces jeunes déployer toute leur écoute, leur patience et leur savoir », témoigne-t-elle.  Une solidarité qui se déploie aussi parfois entre générations – comme au sein du collectif Silver Geek, qui organise des ateliers ludiques et des compétitions d’e-sport à destination des seniors — et même au-delà des frontières. Au Garage numérique, les membres de l’association s’envolent régulièrement pour le Sénégal pour équiper et accompagner leurs partenaires locaux. «  Ici, on est sur un territoire où il y a une forte immigration d’Afrique de l’Ouest donc beaucoup de gens ont des liens avec ces pays. Ça a toujours été une demande des habitants qu’on contribue à soutenir ces passerelles entre ces territoires », précise Florian Roger. Et si le numérique se fondait à l’avenir sur de nouvelles valeurs, plus près de l’entraide que de la compétition ? « Demain, la tech sera partout, conclut Christine Dehnel, il y a plein de moyens d’y arriver et c’est vraiment ouvert à tous. » 

By |2022-09-07T18:33:45+00:00September 7th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – « La prise de conscience de l’effondrement met en mouvement les jeunes et paralyse les vieux »

Les quarantenaires, dont je fais partie, sont pris entre deux feux, entre la génération de Greta et celle des boomers, mais j’ai tout de même l’impression que les jeunes sont mieux informés sur ce que nous vivons. Alors que les générations précédentes avaient découvert les problèmes globaux de manière graduelle, depuis les années 1970, les jeunes d’aujourd’hui se prennent directement le pack complet, effondrements compris. Ils découvrent d’ailleurs souvent le monde à partir de la question de l’effondrement ! C’est leur ADN. Leur monde est comme ça, il change vite, et ils pensent vite. C’est beaucoup plus compliqué pour les personnages âgés qui sont souvent larguées, même si certains font des efforts pour se connecter aux jeunes. Alors que l’actualité rappelle sans cesse, et de manière tragique, l’urgence climatique, comment expliquer cette attitude de déni ? Des études montrent que certains choix moraux se font par le cerveau émotionnel et, ensuite, le cortex préfrontal (la raison) passe son temps à tenter de les justifier. Ceux qui voient les écolos comme des ayatollahs seront donc imperméables aux arguments scientifiques. Puis, il y a aussi ceux qui font des transferts de responsabilité : « Je m’y mettrai quand les autres s’y mettront… ou quand Macron agira vraiment, etc. ». Avec Gauthier, nous voyons les boomers – j’utilise l’expression en ayant conscience de sa dimension caricaturale – comme des adolescents pathologiques : ils ne supportent pas l’idée de la mort ou de la souffrance, ils veulent toujours plus, et tout tout de suite… C’est typique de la modernité : une société déconnectée du corps et du cœur, qui a peur de la peur et qui veut tout contrôler. « On arrive dans l’ère du grand sevrage, et ce sera difficile » Pablo Servigne, co-auteur du livre L’Effondrement (et après) expliqué à nos enfants et à nos parents Partager sur Twitter Partager sur Facebook De plus, il faut souligner ce qui relève de l’addiction (au pétrole, au pouvoir, au sexe, au sucre, etc.) à tout ce qui permet de rester anesthésié et de ne pas ressentir (car ça fait trop peur). Et quels sont les deux problèmes d’un addict ? Avoir trop de drogues ou n’en avoir pas assez ! Pour le pétrole, c’est la même chose : nous sommes pris en tenaille. On arrive donc dans l’ère du grand sevrage, et ce sera difficile. L’adage dit : « Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ». Est-ce que la situation ne se serait pas inversée ? C’est à-dire que les jeunes ont une conscience aigüe du problème climatique et des inégalités mais ne disposent pas, contrairement aux vieux, des moyens matériels et économiques pour changer les choses ? C’est juste, et on pourrait pousser le raisonnement en disant que nous sommes dans une gérontocratie. Les vieux vivent de plus en plus vieux et ont de plus en plus de pouvoir. En revanche, les jeunes ne sont pas écoutés et ne sont pas aux manettes. C’est pour cela qu’il est très difficile de prendre des mesures radicales. Si les vieux me font penser à des enfants gâtés, les jeunes rappellent au contraire les résistants français de la Seconde Guerre mondiale. Edgar Morin me racontait que la Résistance était presque entièrement composée de très jeunes hommes (de 15 à 35 ans) et que les chefs étaient à peine trentenaires. Se faire fusiller à 17 ans ! Aujourd’hui les jeunes sont aussi confrontés à une urgence, à un danger de vie ou de mort, et il faut agir ici et maintenant. La génération Greta, qui ne se limite pas aux jeunes urbains des pays riches, est habitée par ce sentiment. Une étude montre d’ailleurs que les jeunes des pays du Sud souffrent plus d’éco-anxiété que les jeunes des pays du Nord. Et ce qui les angoisse le plus, ce ne sont pas tant les catastrophes que l’inaction de leurs dirigeants.

By |2022-09-07T18:32:10+00:00September 7th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Miles & Act et Time For The Planet s’associent pour accélérer la décarbonation de l’économie

Grâce à ce nouveau partenariat entre Miles & Act et Time For The Planet, les MILES acquis pourront être convertis en actions Time For The Planet, qui finance aujourd’hui 100 entreprises dont l’objectif est de lutter contre le dérèglement climatique. Les utilisateurs de la solution deviendront ainsi actionnaires de Time for The Planet et recevront en retour des « Dividendes Climat ». Chaque collaborateur aura alors la possibilité d’investir auprès d’une entreprise innovante qui propose une solution permettant de décarboner l’économie.  Plus précisément, 1 Dividende Climat = 1 tonne d’émissions de CO2 évitée grâce à un investissement. « Grâce à ce partenariat, chaque comportement vertueux est récompensé et permet au collaborateur d’entrer dans l’actionnariat de Times For The Planet. L’actionnaire est alors intégré dans un processus qui va lui permettre d’avoir une action directe sur le financement de ces entreprises innovantes », explique Laëtitia Pairigoûas, responsable de la solution Miles & Act. L’actionnaire pourra ainsi participer à l’évaluation des innovations proposées et être informé par la suite de leur mise sur le marché. Un investissement qui pourra être valorisé sur des rapports RSE.  « En proposant aux bénéficiaires Miles & Act de convertir leurs MILES acquis en actions Time For The Planet, nos bénéficiaires auront ainsi la possibilité de s’engager au-delà de leur rôle au sein de leur organisation. Ils pourront par exemple participer activement aux évaluations des investissements de Time For The Planet dans des innovations à émission carbone négative. Une fois évaluées et financées par Time For the Planet, ces innovations seront mises à disposition en open source. En finalité les organisations clientes de Miles & Act pourront utiliser ces technologies open source, évaluées en partie par leurs collaborateurs, afin de décarboner leurs propres activités », précise-t-elle. 

By |2022-09-07T17:20:14+00:00September 7th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Pour Meta, le métavers sera une réalité…dans 10 ans –

Le métavers est considéré par beaucoup comme le « successeur » d’Internet. Pour Meta, on peut le définir comme « un ensemble d’espaces numériques interconnectés, comprenant notamment des expériences immersives XR, qui combinent le numérique et le physique dans lesquelles les individus peuvent facilement se déplacer entre différents espaces et expériences et peuvent interagir et collaborer avec d’autres personnes qui ne se trouvent pas dans le même espace physique ». La société affirme que « le métavers ne sera pas construit ou détenu par une seule entreprise. ». Certains composants du métavers (la réalité augmentée, la réalité virtuelle, la réalité mixte, la blockchain, les NFT), existent déjà. Mais il est difficile de prédire l’ampleur et le moment de son adoption, les innovations qui seront développées et tous les impacts économiques associés. « Alors que la réalité virtuelle a déjà un impact réel, une grande partie de ce que nous envisageons pour le métavers est encore à une dizaine d’années et nécessite une collaboration entre les industries et avec des experts, des universitaires, la société civile, les gouvernements et les régulateurs pour y parvenir. », concède l’entreprise. Le métavers ressemblera-t-il à cela dans 10 ans ? On espère que non. Dans son livre-blanc réalisé avec le groupe Analysis, Meta compare davantage le métavers au mobile. En combinant des technologies existantes – téléphone, Internet, appareil photo, lecteur mp3 – il a modifié nos comportements numériques. C’est ce que le métavers s’apprête à faire en combinant la réalité virtuelle et augmentée, la vidéoconférence, les jeux multi-joueurs et la monnaie numérique. Il devrait briser encore plus les barrières de la localisation et transformer un large éventail de secteurs en permettant des expériences plus transparentes et immersives et en créant un sentiment de présence sans avoir besoin d’être physiquement présent dans un lieu. Pour calculer le futur poids économique du métavers, Meta se calque donc sur le développement du mobile. S’il est adopté et croît de la même manière, alors le marché du métavers pourrait représenter 2,8% du PIB mondial dans 10 ans. Quels sont les freins qui subsistent ? Il faudra donc attendre quelques années avant la démocratisation du métavers et l’adoption de ce nouveau monde virtuel. Meta a identifié plusieurs éléments nécessaires à son déploiement, en accord avec Matthew Ball, expert en technologie, investisseur en capital-risque et auteur d’un livre sur le métavers : La mise en place d’une infrastructure de simultanéité qui permettra la présence synchrone de millions d’utilisateurs dans une expérience partagée. Pour cela, il faudra mettre en place une infrastructure de calcul permettant de nombreuses connexions de serveurs qui pourront interagir de manière persistante et simultanée, contrairement à l’infrastructure actuelle d’Internet qui prévoit des connexions de serveur un à un. La création de normes et de protocoles informatiques pour actualiser le niveau d’interopérabilité envisagé pour le métavers. Selon Meta, le métavers n’appartiendra pas à une seule entreprise ou à une poignée d’entreprises. Les produits seront des destinations où se rendre dans ce monde virtuel. Pour atteindre ce niveau d’interopérabilité, il faudra une collaboration à grande échelle. L’adoption massive du métavers. Selon Meta, à moins que le métavers n’ait quelque chose de passionnant à offrir aux créateurs et aux utilisateurs, il peut être difficile de parvenir à une adoption massive du métavers. L’adoption des casques de réalité virtuelle. La société américaine le sait, le métavers est un espace qui se vit à travers la réalité virtuelle. Or, les détenteurs de casques de VR restent minoritaires aujourd’hui. Ces casques doivent encore gagner en confort, être plus accessibles et s’améliorer en termes d’expérience utilisateur pour convaincre une plus grande frange de la population. L’établissement d’un cadre juridique en termes de respect de la vie privée et de sécurité numérique. Pour Meta il s’agit d’une préoccupation politique essentielle pour la réalité virtuelle et augmentée, étant donné le volume substantiel d’informations sur les individus et leur environnement nécessaire pour offrir des expériences immersives.

By |2022-09-07T17:18:46+00:00September 7th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Peur sur la French Tech

Le vocabulaire a déjà radicalement changé, au point de donner à certains le sentiment qu'on a « changé d'époque ». La « frugalité » est devenue le maître-mot. « Les objectifs ne portent plus sur la croissance à tout va mais sur le retour à la profitabilité, souligne Christian Jorge, serial entrepreneur depuis vingt-deux ans, passé de l'univers du luxe de seconde main (Vestiaire Collective) à l' alimentation responsable (Omie & Cie) . Les investisseurs ne vous demandent plus quel est votre potentiel de marché mais quand vous serez rentables et comment vous comptez vous y prendre. » Les investisseurs ne vous demandent plus quel est votre potentiel de marché mais quand vous serez rentables. Christian Jorge (Omie & Cie) Nouvelles règles d'or ? « Limiter le cash burn et réduire les dépenses pour allonger votre horizon de cash si vous en avez encore. J'ai eu la chance de lever 17 millions d'euros en 2021. Il s'agit de les faire durer », confie Delphine Groll, cofondatrice de Nabla , une medtech spécialisée dans le déploiement de technologies d'intelligence artificielle au profit des organisations de santé. Ancienne skieuse en coupe du monde de slalom, l'ex-chargée de mission au Sport du président Sarkozy s'y connaît en virages. Aujourd'hui, elle « redéploie sa stratégie » dans le but d'« être rentable d'ici dix-huit mois ». Dans les bureaux du Galion Project, en juin dernier, avec le programme du mois, entre réunions de travail, dîners de bienvenue, tables rondes et «grosses fiestas».IORGIS MATYASSY pour Les Echos Week-End Dans les bureaux du Galion Project en juin dernier. En haut de l'étagère, photo souvenir d'un break organisé par le Galion à Saint-Martin.IORGIS MATYASSY pour Les Echos Week-End « On est bien obligé de revoir notre focus dans l'espoir d'atteindre une croissance soutenable, approuve avec une humilité nouvelle Jean Moreau. Il s'est attaqué avec réticence à des ajustements au niveau RH - pas la fonction de prédilection de la plupart des jeunes pousses. « On gèle les embauches et on ne remplace pas un départ sur deux. Cela change radicalement la culture d'entreprise. Comment retenir les meilleurs alors que beaucoup nous avaient rejoints, attirés par la croissance rapide ? Sur le fond, je sais qu'il n'était pas sain de grossir autant ces huit dernières années mais cette prise de conscience ne simplifie pas ma prise de décisions difficiles au quotidien ! » D'autant que depuis le départ de son cofondateur Baptiste Corval il y a deux ans, il se retrouve seul à assumer les responsabilités auprès de ses 250 salariés.

By |2022-09-07T17:16:21+00:00September 7th, 2022|Scoop.it|0 Comments

L’économie mondiale au bord du précipice

L'état de l'économie mondiale n'est pas sans rappeler celui qui prévalait dans le courant des années 1970. Sauf que « le contexte actuel est à plusieurs égards potentiellement plus explosif ». C'est le constat dressé par Jézabel Couppey-Soubeyran, maîtresse de conférences en économie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et corédactrice en chef de « L'économie mondiale 2023 », un ouvrage publié chaque année et présenté mercredi par le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii). La guerre en Ukraine et ses conséquences sur les chaînes d'approvisionnement mondiales, les prix de l'énergie et les prix alimentaires annihilent les espoirs de reprise post-pandémie de Covid-19. Le pessimisme ambiant se nourrit des pressions inflationnistes, appelées à durer, et de la crise énergétique qui s'annonce sévère en Europe. Le parallèle avec la stagflation des années 1970 ne pousse pas à l'optimisme. Thomas Grjebine Economiste au Cepii « Le parallèle avec la stagflation des années 1970 ne pousse pas à l'optimisme », avance Thomas Grjebine, économiste au Cepii. A l'époque, pour casser l'inflation générée par les deux chocs pétroliers et l'indexation des salaires sur l'inflation, les banques centrales avaient fortement relevé les taux d'intérêt. Conséquence : une récession mondiale accompagnée d'une crise des dettes des pays en développement. L'histoire pourrait bien se répéter.

By |2022-09-07T16:41:49+00:00September 7th, 2022|Scoop.it|0 Comments