Des boissons saines dans un emballage malsain. Il fallait y songer. En vendant de l’eau plate des Alpes dans une grande canette de bière, décorée d’un crâne et en lettres gothiques, Liquid Death a réussi à convaincre les habitués des bars et des concerts que consommer de l’eau pouvait être « cool », même en soirée.
Une idée qui paie. La start-up californienne basée à Santa Monica vient de boucler son deuxième tour de table depuis sa création en janvier 2019, avec des investisseurs tels que l’organisateur d’événements Live Nation Entertainment ou le groupe de house music Swedish House Mafia. Cette levée de 70 millions de dollars lui vaut une valorisation de 700 millions de dollars, pour 130 millions de chiffre d’affaires cette année.
Les revenus de l’entreprise ont presque triplé en un an et pourraient doubler l’année prochaine. Cela fait de Liquid Death une véritable fusée dans l’univers des boissons sans alcool. Celsius a mis douze ans pour atteindre ce niveau, et Monster, quatre ans . De quoi commencer à intéresser les géants du secteur de l’eau en bouteille.
Un génie du marketing
Ce succès repose entièrement sur le génie marketing du fondateur, Mike Cessario, un publicitaire qui a travaillé pour Netflix, Apple et le géant de l’eau Nestlé. Avant de se lancer, il a validé son concept en investissant 5.000 dollars dans un design, une vidéo Youtube et une page Facebook qui ont fait des millions de pages vues.
« J’ai horreur du marketing », assure sans crainte de la contradiction le jeune homme à casquette, dans une vidéo promotionnelle. Sur le site Web de la marque, qui appelle à « vendre son âme » ou à « dilapider son temps », cette vidéo voisine avec des publicités virales : bébés maquillés en monstres, démons qui torturent des damnés, satire sur les dangers de l’eau qui tue surfeurs et skieurs…
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