Monthly Archives: November 2022

« SBF », la chute d’un prodige des cryptos

Sam Bankman-Fried (dit « SBF »), le milliardaire en cryptos, hirsute et habillé d'un sweat-shirt, était devenu, et en peu de temps, l'un des visages les plus emblématiques et les plus appréciés de la cryptosphère. Médiatique, engagé en politique, prêt à donner sa fortune à des causes, arche de Noé pour les start-up en difficulté, il a lui aussi fini par être victime de l'univers impitoyable des cryptos. Tout s'est passé en trois jours et en moins de 280 caractères sur Twitter. D'abord, la rumeur selon laquelle la trésorerie de FTX, sa plateforme d'échange de cryptos , est largement composée de ses propres jetons FTT ; faisant planer un risque d'insolvabilité en cas de repli. Ensuite, un tweet de son grand rival Changpeng Zhao, patron du leader Binance, qui annonce liquider tous ses FTT. Puis la panique, le « FUD » (fear, uncertainty and doubt ou peur, incertitude et doute), dans le jargon, qui provoque un effondrement du cours du FTT. Enfin, l'annonce d'un accord de vente de FTX à Binance , en somme, la défaite express de SBF, issue terrible d'une partie d'échecs de trois ans contre Changpeng Zhao. « Je suis désolé de ne pas avoir fait mieux », a-t-il écrit plus tard dans une lettre aux investisseurs. Pour le patron de Ledger sur Twitter, « cela montre que personne n'est trop gros pour faire faillite ». Pas de blessés L'industrie des cryptos laisse rarement des blessés. Terra , la prometteuse crypto stable algorithmique, a été liquidée et son fondateur est recherché par Interpol. Le hedge fund Three Arrows Capital , malgré ses 10 milliards d'actifs sous gestion, a fait faillite à cause des cryptos et ses patrons ont disparu. Quant à Coinbase , la première star historique du trading de cryptos, elle a perdu 85 % en Bourse en un an.

By |2022-11-12T19:22:31+00:00November 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Coupe du Monde au Qatar : les vignettes Panini n’échappent pas à l’inflation

80 pages, 638 stickers, 32 équipes affichant chacune 18 joueurs. Des mensurations conformes aux attentes des collectionneurs pour qui remplir un album Panini à l'occasion d'une Coupe du monde de football est un véritable rituel quadriennal. Loin d'échapper au contexte économique mondial, ces vignettes à collectionner et à coller dans des albums sont pour certains, à l'instar du Big Mac de McDonald's : un baromètre de l'inflation international. Mais cette édition 2022 au Qatar donne lieu à une bataille de chiffres. Selon un mathématicien de l'université de Cardiff au Royaume-Uni, l'éditeur italien aurait augmenté ses prix de 12,5 % outre-Manche. Dans les colonnes du « Guardian », ce fidèle au rendez-vous, qui produit tous les quatre ans un rapport sur la question, estime qu'à coups de paquets de cinq autocollants, les « jusqu'au-boutistes » devront débourser jusqu'à 870 pounds (environ 1.000 euros) pour compléter un album. L'Argentine dévalisée Aux Etats-Unis, où les cinquante paquets partent pour 62 dollars sur Amazon et 72 dollars chez Walmart, il faut compter 1.160 dollars (à peu près autant en euros) pour arriver à ses fins - soit 150 dollars de plus qu'en 2018, selon les calculs de Bloomberg. Au Brésil, où 40 millions de vignettes se sont vendues chaque jour en moyenne avant l'édition de 2018, chaque paquet se vend désormais pour 4 reais (0,78 euro), soit deux fois plus qu'il y a quatre ans. Il faut donc débourser environ 3.865 reais pour avoir la satisfaction de voir toutes les cases de son album remplies - ce qui correspond à 1,5 fois le salaire moyen mensuel brésilien. L'Argentine, autre pays fort pour Panini en raison de sa culture du ballon rond , a déjà dû affronter une pénurie de vignettes dès le mois de septembre. Avec comme conséquence une flambée du marché de la seconde main.

By |2022-11-12T19:22:09+00:00November 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Qu’est-ce que le Digital Travel Credential, l’identité numérique qui optimisera le parcours des voyageurs à l’aéroport ?

D’après l’Association du transport aérien international (IATA), dans les années à venir, les voyages augmenteront de 4 à 8 % par an dans les marchés émergents comme la Russie, le Brésil et le Mexique, tandis qu’ils connaîtront probablement une croissance à deux chiffres en Chine et en Inde. Dans ce contexte, réduire les temps de contrôle et fluidifier le parcours des voyageurs est essentiel, lorsqu’on sait que le passage des frontières et l’identification des personnes reposent sur les mêmes technologies depuis quelques décennies. C’est la raison pour laquelle l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) a développé une identité  numérique de voyage, en anglais « Digital Travel Credential » ou DTC, répondant aux normes  existantes (ICAO Doc 9303) et compatibles avec les systèmes de contrôle existant dans les aéroports. Une double dimension : les données d’un côté, le support physique de l’autre L’objectif est d’offrir aux usagers une alternative numérique aux documents physiques (passeports), également appelés eMRTD[1] apportant un niveau de sécurité identique, voire supérieur à celui des passeports électroniques. Le DTC intègre une double dimension. D’une  part, le composant virtuel (VC) est un fichier sécurisé (cryptographique) contenant les données d’identité biographiques et biométriques issues de la puce du passeport  électronique, issues d’un document délivré par l’Etat ; d’autre part, le composant physique (PC), est le support sur lequel sont stockées ces données. Ce dernier doit posséder des capacités de cryptographie et de communication, comme c’est le cas pour un passeport électronique, un smartphone ou une montre connectée. Trois types de DTC  Trois types de DTC sont possibles. Tout d’abord, le DTC Type 1 (physique). Dans ce premier cas, l’usager génère directement le DTC sur son smartphone ou depuis un kiosque en libre service, simplement en effectuant une lecture de la puce de son passeport électronique. Le e-passeport est alors considéré comme le composant physique. Avec le DTC Type 2 (mixte), le DTC est émis et signé numériquement par une autorité émettrice  de passeport. Il est non seulement lié au passeport mais peut également, via des mécanismes cryptographiques, être rattaché à un autre composant physique, smartphone, montre connectée, etc. Dans le cas du DTC Type 3 (virtuel), le DTC est émis et signé  numériquement par une autorité émettrice sans qu’aucun lien n’existe avec un passeport, et est rattaché à un composant physique de type smartphone ou montre connectée. Dans tous les cas, le PC sera porté par le voyageur comme preuve de possession pour augmenter le  niveau d’identification du passager. La question de la validation du DTC  Les instances de sécurité préexistantes, telles que l’autorité de certification des signatures  nationales (CSCA), seront mises à contribution. Elles établiront un point de confiance national permettant de valider un « titre de transport » et d’authentifier un PC (support) qui ne serait pas un eMRTD, tels qu’un smartphone ou une montre. La validation du DTC sera basée sur la validation (déjà existante) de l’infrastructure à clé publique (ICP) de l’eMRTD. Ainsi, des  signatures numériques sur des objets eMRTD pourront être créées et vérifiées, avec la garantie que les données signées sont authentiques et n’ont pas été modifiées. Pour accroître la sécurité liée à d’autres documents de voyage et faciliter la vie des voyageurs, l’OACI ajoute à ses groupes préexistants trois groupes de données supplémentaires : les visas électroniques, les documents de voyage et le passage automatisé aux frontières. Supprimer les frictions des voyages transfrontaliers grâce aux DTC Grâce au DTC, les temps de contrôle pourront être considérablement réduits. En passant par le contrôle de sécurité et d’immigration avant d’embarquer, les voyageurs pourront eux mêmes franchir les étapes de contrôle, de manière fluide, sans avoir à sortir un seul document, depuis l’enregistrement jusqu’au dépôt des bagages. Il est toutefois important de préciser qu’il s’agit d’un processus facultatif, réservé uniquement à ceux qui souhaitent voyager plus  rapidement et en toute autonomie. Les voyageurs peuvent légitimement concevoir des  inquiétudes quant à l’utilisation et au traitement de leurs données personnelles, dans le cadre du concept de DTC. Mais comme l’a prouvé la mise en œuvre des portiques de passage automatisé des frontières, toutes les réglementations nationales et internationales sont respectées et exécutées. Il est donc peu probable que la situation soit différente pour le DTC. Les technologies d’identification et de vérification continueront de nous fournir des solutions pour améliorer les contrôles aux frontières. Ces nouveaux systèmes de sécurité exigeront certainement des agents chargés d’appliquer la loi qu’ils s’adaptent à cette évolution et à de probables tentatives de falsification. Mais c’est un petit prix à payer pour que les aéroports puissent continuer de se transformer et offrir aux voyageurs un parcours plus fluide et plus serein.

By |2022-11-12T19:21:53+00:00November 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Réalité virtuelle, réalité augmentée, Web3 : Accor revient sur ses expérimentations technologiques

Nous avons mené des expérimentations dans le métavers Workplace de Meta. Le COMEX d’Accor s’est notamment réuni virtuellement de cette manière. Le MICE est un marché important pour nous, c’est pourquoi nous explorons la manière dont peuvent évoluer les réunions sous cette forme. Nous avons également développé un nouveau concept de meetings hybrides s’appuyant sur Microsoft Teams. D’une manière plus générale, nous réfléchissons aux façons d’apporter de l’hospitalité – notre cœur de métier – dans ces nouvelles interfaces. Comment créer de l’émotion ? Comment accueillir des personnes dans le métavers ? Nous attendons que des progrès soient réalisés pour permettre de créer de vraies expériences en impliquant du sensoriel, via l’haptique par exemple. Pour les sujets blockchain, nous nous intéressons beaucoup aux smart contracts, notamment pour établir une relation de confiance avec les fournisseurs. Ils permettraient également d’ajouter une couche de sécurité supplémentaire à notre programme de fidélité en évitant les fraudes. La blockchain est intéressante partout où nous pouvons créer de la réassurance. Enfin, nous réalisons des tests autour des cryptomonnaies et des NFT, mais il n’est pas simple de trouver des cas d’usage qui apportent une réelle valeur ajoutée à nos clients. Dans le cadre de la campagne #OpenToCreators, deux hôtels ibis Styles de Bangkok et Séville ont collaboré avec des artistes afin de créer des versions NFT de leurs œuvres que l’on peut admirer depuis la plateforme Spatial. Nous réfléchissons également à la manière dont nous pouvons récompenser nos clients les plus fidèles en leur donnant accès à des évènements et offres exclusifs grâce aux NFT. Sans tomber dans la spéculation, on peut imaginer que l’achat d’un NFT pourrait donner la possibilité de participer à des évènements exclusifs et des rencontres VIP dans le domaine du sport ou musical à l’Accor Arena par exemple. Envisagez-vous de créer des jumeaux numériques de vos hôtels ? Ce que nous savons, c’est qu’il serait intéressant d’en créer un seul qui serait le meilleur des 5 300 hôtels que nous possédons, mais cela n’a pas de sens de créer des milliers de jumeaux numériques. Si nous le faisons, ce sera pour proposer de vivre une expérience spécifique. On peut imaginer des concerts virtuels, des évènements artistiques, etc. Accor s’est notamment transformé ces derniers temps pour devenir un acteur lifestyle et s’inscrire sur le marché de l’expérience, plus uniquement sur le marché du tourisme classique. Ce genre de technologie peut nous aider à poursuivre dans ce sens.

By |2022-11-12T19:21:09+00:00November 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

3,36 milliards de dollars en bitcoins dans une boîte à pop-corn, le fabuleux butin de Silk Road

Le plus gros butin en bitcoins saisi par les autorités américaines était sur un ordinateur caché dans une boîte à pop-corn, sous une pile de serviettes, dans le placard d'une salle de bains. Récupéré par la police il y a un an, il contenait 50.491 bitcoins, soit 3,36 milliards de dollars à l'époque. La police y découvrit aussi quelques lingots d'or et d'argent, ainsi que des casascius, les bitcoins en pièces, des raretés dont la valeur explose puisqu'il n'en existe que 28.000 du fait de l'arrêt de leur production. Ce butin record, récupéré par la justice en novembre 2011, ne vaut plus aujourd'hui qu'un milliard de dollars car le bitcoin a plongé de 70 % sur les 12 derniers mois. Cet argent provenait de la plateforme Silk Road, le premier grand supermarché de drogues du darknet, dont la monnaie était le bitcoin et qui vit transiter en deux ans (2011-2013), 9,9 millions de bitcoins. Lessiveuse de cryptos Ce succès avait attiré James Zhong, qui vient de plaider coupable de fraude électronique. Il n'était pas un des vendeurs du site. En septembre 2012, il y avait ouvert un compte, comme le font tous les utilisateurs désireux de se procurer toutes sortes de drogues. Mais à la différence de ces derniers, il avait trouvé un stratagème pour retirer davantage de bitcoins qu'il n'en avait déposé, selon une technique qui repose sur la rapidité et rappelle le trading haute fréquence (les automates ultrarapides). Un exemple : le 19 septembre 2012, il dépose 500 bitcoins sur son portefeuille sur Silk Road et 5 secondes plus tard, il parvient à effectuer en une seule seconde 5 retraits de 500 bitcoins, ce qui lui permet d'empocher 2.000 bitcoins « gratuits ». Sans doute grâce à un algorithme ultrarapide et sophistiqué, il a pu exploiter une faille du système de paiement du site en le prenant de vitesse dans sa consolidation des positions des clients. Répétée de nombreuses fois, cette méthode lui permettra d'engranger un butin de plus de 50.000 bitcoins en 5 jours, soit une moyenne de 10.000 par jour. Pour échapper à la traque des autorités, il aura recours ensuite aux « lessiveuses des cryptos », les mixeurs, pour brouiller les pistes. Mais il est impossible de ne commettre aucune erreur en près de dix ans, et les limiers des fédéraux et du fisc ont fini par retrouver sa trace.

By |2022-11-12T19:16:16+00:00November 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Route du Rhum : l’édition 2022 en 5 chiffres clés

Un budget en hausse, des participants toujours plus nombreux, et une affluence des grands jours attendue à Saint-Malo… L'édition 2022 de la Route du Rhum, dont le départ sera donné mardi ou mercredi, est bien partie pour battre plusieurs records. Au total, 138 voiliers vont s'élancer pour un périple de plus de 6.000 km vers Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Mais au-delà de l'exploit sportif, la prestigieuse compétition est aussi un business résumé en cinq chiffres. · 10 millions En nette progression, le budget de la compétition sera supérieur à 10 millions d'euros pour cette édition, selon les organisateurs. Il y a quatre ans, il était d'un peu moins de 8 millions. La majorité des recettes provient des partenariats, qu'ils soient publics (la Région Guadeloupe et la ville de Saint-Malo figurent parmi les plus gros contributeurs) ou privés. Sporsora · 200 millions La précédente édition avait déjà affolé les compteurs, avec 114 millions d'euros de retombées médiatiques, selon les données de l'institut Kantar Media. « Cette fois, on sera sans doute proche du double », espère Joseph Bizard, le directeur général de d'OC Sport, qui organise la course. Soit plus de 200 millions d'euros, un chiffre susceptible de ravir les partenaires des voiliers engagés.

By |2022-11-12T19:15:29+00:00November 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Voitures électriques en Bourse, alliance avec Geely… Renault fait sa « révolution »

Deux nouvelles filiales Point d'orgue de cette réorganisation, la création (annoncée en février dernier) de deux nouvelles filiales destinées à accueillir des partenaires extérieurs : l'une baptisée Ampere, consacrée aux voitures électriques , et la seconde dénommée Horse, spécialisée dans le développement et la production de moteurs thermiques et hybrides. Comme prévu, Ampere rassemblera 10.000 salariés en France, notamment ceux du pôle Electricity situé dans les Hauts-de-France, et visera la production d'un million de véhicules électriques sous la marque Renault à l'horizon 2031. Portée par la conversion progressive au lithium-ion, la nouvelle société vise plus de 30 % de croissance par an dans les huit années à venir, une marge opérationnelle à l'équilibre en 2025, et de 10 % en 2030. LIRE AUSSI : Qui est Geely, l'ami chinois de Renault qui grimpe dans l'automobile mondiale Renault voit grand pour Dacia et Alpine Renault persiste et signe avec Google et Qualcomm La création d'une société dédiée vise à mieux valoriser les atouts de Renault dans cette activité, et à lever des capitaux pour accélérer son développement. Une introduction en Bourse d'Ampere est annoncée « au plus tôt au second semestre 2023 ». Renault viserait une valorisation de 10 milliards d'euros (il ne confirme pas officiellement le chiffre) - soit davantage que sa valorisation boursière actuelle. Le Losange promet toutefois de conserver « une forte majorité » du capital. Le fabricant de puces Qualcomm Technologies, par ailleurs partenaire sur un projet d'architecture électronique centralisée, a été présenté comme investisseur potentiel. Quant à la participation de Nissan, l'allié historique de Renault pressenti pour prendre également jusqu'à 15 % d'Ampere, elle « est à l'étude », a reconnu Luca de Meo, qui a toutefois refusé de donner davantage de détails à ce stade.

By |2022-11-12T19:13:54+00:00November 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Le nouveau plan de Carrefour contre l’inflation et le changement climatique

On connaissait les deux corps du roi, on découvre le double visage de Carrefour. « Carrefour 2026 est un plan de conquête, sur des marchés marqués notamment par le choc inflationniste et le changement climatique », écrit le PDG Alexandre Bompard dans le communiqué qui annonce ce mardi sa nouvelle feuille de route. Le distributeur veut s'ériger en bouclier anti-crises, avec un « s », c'est-à-dire capable d'affronter, d'un côté, l'inflation qui rend encore plus nécessaire l'effort sur l'accessibilité prix des produits et, de l'autre, la crise climatique qui exige une alimentation plus saine tout en étant moins carbonée. 40 % de marques propres Contre la hausse des prix, Carrefour entend développer encore ses marques propres. Elles représentaient 25 % des ventes en 2017, quand Alexandre Bompard a succédé à Georges Plassat. Le premier plan de transformation a porté le ratio à 33 %. Le nouveau vise les 40 %. Le discount passera aussi par l'accélération du format Supeco en Espagne et, grande nouveauté, par l'arrivée du cash and carry brésilien Atacadao dans l'Hexagone. Un test de ce qui doit être un Metro ouvert aux particuliers débutera en Ile-de-France à l'automne 2023. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE Ventes en baisse mais marges en hausse : le bilan Bompard chez Carrefour Les hypermarchés poursuivront leur mue avec une nouvelle réduction de 20 % (après 15 % depuis 2018) des assortiments de produits de grande consommation et de 40 % des références non alimentaires. Carrefour limite le choix pour être plus efficace et applique la méthode dite « Maxi » utilisée au Brésil : gros conditionnements, palettes, premiers prix ». « L'hypermarché est un rempart contre l'inflation, à condition qu'il assume sa vocation populaire », a déclaré mardi Alexandre Bompard devant les journalistes et les analystes. Avec Atacadao et des hypers à la sauce « Maxi », Carrefour refonde sa vocation de discounter. « Notre marque Simpl est 5 % moins chère que les hard-discounters », affirme le PDG. LIRE AUSSI : Carrefour fait de la « transition alimentaire » sa raison d'être Un nouveau plan d'économies de 4 milliards à l'horizon 2026 dégagera les moyens d'investir dans les tarifs. Il s'agira d'utiliser les outils digitaux pour créer un genre de plateforme européenne de gestion. Les sièges des filiales étrangères seront plus petits. Les fonctions centrales seront centralisées ou partagées. La création récente de la centrale d'achats Eureca, qui est située en Espagne mais opère pour toute l'Europe, a lancé le mouvement. Alexandre Bompard annonce « des réductions d'effectifs significatives dans les sièges, y compris en France, d'ici à quelques mois ». 4,5 millions de panneaux photovoltaïques La réduction de 20 % de la consommation d'énergie et la couverture, avec un partenaire à sélectionner, de 4,5 millions de mètres carrés de parkings avec des panneaux photovoltaïques participera de cette sobriété des coûts. Comme de la volonté du groupe de répondre à l'ambition de lutte contre le réchauffement climatique. Dans cet ordre d'idées, Carrefour exigera que ses 100 premiers fournisseurs s'engagent eux aussi sur la trajectoire permettant de limiter l'augmentation de la température à 1,5 degré. « Ils ne sont que 27 % à servir cette exigence », a expliqué Carine Kraus, directrice engagement du groupe. La sanction du déréférencement - « dans un processus juridique très encadré » - tombera en 2026 pour les industriels qui n'auront pas répondu aux objectifs. Les ambitions en matière d'e-commerce (10 milliards de volumes d'affaires en 2026) ont déjà été données et sont confirmées. Pour le « retail media », Carrefour Links créera une coentreprise avec les entités spécialisées de Publicis afin de rayonner au niveau mondial. Aux Etats-Unis, les annonceurs de la consommation dépensent déjà plus dans le « retail media » qu'à la télévision.

By |2022-11-12T19:12:25+00:00November 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Inde : les chiffres étourdissants de la fintech

En Inde, la fintech résiste. Que ce soit dans les paiements numériques, les prêts aux particuliers, les comptes d'entreprise ou les plateformes d'investissements, le géant asiatique abrite un écosystème de start-up ultradynamiques. Selon le cabinet BCG, le pays comptait au mois d'août 7.460 fintechs. Un chiffre qui a augmenté de 20 % par an en moyenne depuis 2019, faisant de l'Inde le troisième hub mondial. Ces start-up ont levé un total de 29 milliards de dollars depuis janvier 2017, soit 14 % du total des fonds levés par les fintechs au niveau mondial. A ce jour, l'Inde compte 23 licornes fintech dont la dernière en date est Open, sorte de Qonto indien. En 2020, le pays n'en comptait que 8. Les perspectives du secteur donnent le tournis. Selon GP Bullhound, le secteur atteindra les 200 milliards de chiffre d'affaires d'ici 2030. Les réserves de croissance sont importantes dans le pays : 33 millions d'Indiens rejoindront la classe moyenne d'ici à 2026. Fort taux d'adoption Selon les statistiques officielles, l'Inde est leader mondial dans l'adoption des services fintechs, à 87 %, alors que le taux d'adoption mondial serait de 64 %. Il faut reconnaître que l'Inde est en avance en la matière, notamment dans l'adoption du paiement mobile instantané. LIRE AUSSI : Comment Berlin est devenue la capitale allemande de la fintech Les fintechs françaises face au défi de la rentabilité Le lancement, en 2016, de l'interface UPI par la Banque centrale indienne a tout changé . L'UPI permet le transfert de fonds de manière instantané entre plus de 300 banques différentes. Fonctionnant en open source, l'interface a permis l'émergence d'applications tierces (Paytm, PhonePe, MobiKwik) jouant le rôle d'intermédiaires entre les banques. Ces applications assurent 93 % de la valeur totale des transactions UPI, contre 7 % pour les banques traditionnelles. Paiement via QR code Le succès du paiement instantané est réel. Surtout depuis la pandémie qui a incité les Indiens à réduire leur utilisation du cash, faisant exploser de 75 % les transactions via UPI entre 2020 et 2021. Les projections estiment d'ailleurs que les paiements numériques représenteront 50 % du total des transactions d'ici à 2026. Dans les grandes villes, désormais, tous les commerçants, même les plus modestes, disposent d'un QR code pour recevoir ces paiements instantanés. Comme les Chinois, il est rare de voir les Indiens sortir leur carte bancaire. Au seul mois de juin, l'interface UPI a comptabilisé pour 135 milliards de dollars de transactions. C'est neuf fois le montant total des transactions effectuées avec les cartes de crédit. Marché dynamique Les start-up spécialisées dans le paiement instantané représentent la plus grande part de la valorisation totale des fintechs indiennes (50 %). Des acteurs comme Paytm ou PhonePe, ont largement bénéficié de la pandémie. Ce dernier, qui compte Walmart parmi ses investisseurs, comptait 125 millions d'utilisateurs mensuels en 2021. Il en revendique désormais 165 millions (+32 %). L'entreprise serait actuellement valorisée plus de 11 milliards de dollars, soit la plus grosse valorisation au sein des fintechs indiennes. LIRE AUSSI : Bruxelles veut accélérer la généralisation des paiements instantanés Dans les autres verticales de la fintech, l'activité progresse elle aussi. Groww, l'application de trading, a enregistré un doublement de ses utilisateurs en un an, à 9 millions. Les néobanques progressent, elles aussi : NiyoX comptait 4 millions d'utilisateurs en juillet 2022, contre 2,5 millions en août 2021. Au sommet de l'Etat, on nourrit de grandes ambitions pour le secteur. Lors d'une allocution prononcée à la mi-octobre, le Premier ministre indien Narendra Modi a affirmé que les fintechs formaient « la base d'une révolution financière ». Car si l'Etat indien développe ses propres programmes d'inclusion financière, il compte aussi sur les acteurs privés pour l'aider à convertir les millions d'Indiens toujours exclus des services bancaires.

By |2022-11-12T19:10:55+00:00November 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

La résilience permet-elle un nouveau tourisme ? –

À court terme, cette résilience se construit dans la résistance qu’auront les destinations face au changement, puis dans leur capacité à évoluer pour s’adapter. À long terme, c’est l’apprentissage de cette auto-organisation qui assurera la performance des acteurs pour absorber les prochaines crises. La résilience à l’échelle d’une destination ne sera efficace que dans une recherche de coopération entre les acteurs pour s’adapter à des évolutions toujours plus complexes. « Une destination basée sur la résilience est une destination d’apprentissage » (Fabry & Zeghni, 2019). Cette vision est confirmée par l’actualité dans un article de 2020 « Il n’y aura pas de retour au business as usual. Les territoires touristiques doivent donc apprendre à devenir résilients » (Fabry & Zeghni, 2020). Il est nécessaire de limiter les dommages et les pertes potentielles pour en saisir les opportunités et assurer la survie de la destination. Ici, les territoires touristiques sont soumis à des tensions contradictoires et forment des écosystèmes complexes qui nécessitent une prise en compte de toutes les parties prenantes. Du point de vue des auteurs, la littérature admet qu’il est nécessaire de s’orienter vers la coopération mais les études de terrain montrent que cette capacité à interagir communément et de manière constructive est bien plus aléatoire. Les expérimentations sont donc ouvertes. Avec un bel euphémisme, N. Fabry et S. Zeghni concluent : « des signes avant-coureurs laissaient à penser que le secteur du tourisme allait devoir engager des mutations profondes ». Les difficultés du secteur ont certes été un sujet d’actualité pendant la crise mais n’ont pas été révélées. En effet, le secteur était bien au compte des limites qu’il engendrait. Ce besoin de changement se retrouve ainsi dès les années 1980 dans la notion de post-tourisme que nous revisiterons ici à travers une brève lecture de l’actualité. Le post-tourisme pour concevoir le tourisme demain D’un point de vue académique, le terme de post-tourisme renvoie à une conception très spécifique des évolutions du tourisme pour représenter l’autonomisation des touristes face à l’industrie touristique (Feifer, 1985). En se basant sur les travaux de deux sociologues (Ury et Viard), A. Condevaux & al. nous présentent deux sens associés au concept: Un sens littéral pour une réinvention du tourisme (Ury). À travers les transformations de la société, les auteurs font émerger de nouvelles pratiques touristiques pour répondre aux enjeux et aux difficultés que l’activité peut engendrer. Un sens général dans un processus de transition et de reconversion résidentielle (Viard). Il précise le basculement d’une destination auparavant hautement touristique vers le développement d’une activité plus résidentielle. Dans les deux cas, il est question d’une rupture qui s’illustrerait dans l’évolution des comportements touristiques (exemple : Quelle hybridation pour le tourisme ?) ou dans la porosité croissante entre des lieux de vies dits « ordinaires » et des lieux touristiques, alors même que la mobilité du voyage continue de s’exercer (Gravari-Barbas & al, 2016). Dans l’actualité, de nombreux discours présentent l’état latent des activités comme l’opportunité de questionner le futur du tourisme. Le post-tourisme bien que critiqué par une confrontation de termes académiques (hyper-tourisme, trans-tourisme, tourisme post-moderne, après-tourisme, smart tourisme, etc.) reste d’actualité pour caractériser certaines évolutions. Au sens littéral, la réinvention du tourisme semble être une volonté partagée pour de nombreux acteurs, notamment au regard d’associations qui cristallisent une nouvelle conception concertée des changements à effectuer (À l’image des actions de Respire, le tourisme de demain) Au sens général, la tendance montre effectivement une porosité (quoi qu’aujourd’hui contrainte) entre les lieux de vie résidentiels et les lieux de vies touristiques avec une orientation portée sur le tourisme de proximité. Ainsi, « la remise en cause de certaines dimensions du tourisme invite à une redécouverte du « proche » et/ou à une recherche de manières alternatives de faire du tourisme » (Condevaux & al, 2016). Pour conclure, les approches scientifiques du tourisme permettent de conceptualiser les transformations complexes imposées au secteur. Bien qu’elles soient parfois théoriques, elles restent le fruit d’une observation méthodique qui permet un recul nécessaire pour comprendre les mouvements du tourisme. Ici la notion de résilience revisitée au prisme du tourisme témoigne des transformations nécessaires, tout en prenant en compte les difficultés de réalisation sur le terrain. Cependant, à l’image des concepts de post-tourisme, ces transformations prennent part dans des processus que les acteurs n’ont plus la possibilité de maîtriser seuls, tant ils représentent des modifications structurelles majeures des sociétés.

By |2022-11-12T19:09:23+00:00November 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments