Même problème de trésorerie à court terme, même stratégie de refinancement éclair. Comme en avril dernier entre les deux tours de l’élection présidentielle , la société cotée Carmat, qui disposait encore de trois mois de cash jusqu’en mars 2023, a choisi de recourir pour la deuxième fois consécutive, vu la forte incertitude et l’aversion au risque qui paralysent les marchés financiers, à une levée de fonds expresse.
Bouclée dans la nuit de mercredi à jeudi à 31,1 millions d’euros, l’opération a légèrement dépassé son objectif initial fixé à 30 millions. Ce financement atypique comporte deux volets : une offre réservée à des investisseurs spécialisés souscrite à hauteur de 27,2 millions et une offre publique destinée aux particuliers, organisée par la plateforme PrimaryBid, qui a atteint le plafond limité à 3,9 millions d’euros par la réglementation dans ce cas.
« Malheureusement, il est aujourd’hui impossible de se financer en Europe avec une visibilité de plus de six mois, ce qui est problématique. C’est techniquement impossible de lancer une opération publique classique, car il est devenu très compliqué de trouver de l’argent sur les marchés, déplore Stéphane Piat, le directeur général de Carmat. Le placement privé est le financement le plus fiable et, grâce à PrimaryBid, nous avons la possibilité de donner accès au capital à des investisseurs particuliers, ce qui est le point fort de cette plateforme sur un marché stressé et déprimé. Il faut que l’AMF comprenne que c’est un outil très utile. »
Contrôle renforcé de la carte électronique
Avec cette nouvelle levée de fonds, la société redonne du souffle financier à son coeur artificiel Aeson pour six mois supplémentaires, jusqu’à l’été 2023, afin de reprendre graduellement son rythme de production et ses implantations dans le cadre des études cliniques et au plan commercial. Rappelons qu’à la suite de la survenue de problèmes de qualité, Carmat avait décidé le 2 décembre 2021 de tout suspendre à titre préventif et volontaire.L
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