Alors que l’Ile-de-France est plongé dans une crise des transports publics, Clément Beaune, le ministre des Transports, fait le point sur les financements disponibles.
Avec le vote récent de la loi de finances 2023, vous avez obtenu des crédits supplémentaires pour les transports. Comment seront-ils ventilés ?
Il s’agit au total de 800 millions d’euros supplémentaires. Ce qui n’est pas négligeable pour un programme budgétaire total, de 4 milliards revenant aux transports. Cela regroupe à la fois des annonces d’enveloppes prévues des derniers jours et de 500 millions entièrement nouveaux, avec in fine un effort majeur pour les transports publics.
C’est-à-dire ?
Il y a tout d’abord 300 millions d’euros pour les autorités organisatrices de transport, dont 200 millions pour IDFM . Ce n’est pas a priori la compétence de l’Etat, mais je l’assume, dans une période d’inflation forte, où les transports publics connaissent des difficultés, un coup de pouce pour 2023 est normal.
Sur initiative du Sénat, nous avons également ajouté 100 millions de crédits pour l’entretien des routes et des ponts, pour lesquels des travaux d’urgence sont prévus.
Le ferroviaire n’est pas oublié ?
Autre ajout, 90 millions d’euros de taxe affectée pour les trois projets de lignes à grande vitesse ( Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne , Montpellier-Perpignan et Marseille-Nice). Cette somme sera affectée localement aux sociétés de projet ad hoc, et permet avant tout d’éviter que la grande vitesse ne se fasse au détriment des trains du quotidien. Ce sont des ressources stables, pérennes, et pas au détriment du reste.
Toujours sur le ferroviaire, nous avions obtenu 150 millions de plus pour l’Afitf (Agence de financement des infrastructures de transport, NDLR), dont l’essentiel, soit 100 millions d’euros, va bénéficier l’an prochain à la régénération du réseau ferroviaire. Ce n’est pas la partie la plus sexy du train, peu visible, mais vitale pour son efficacité. Ainsi l’actuel contrat de performance entre l’Etat et SNCF Réseau passera de 2,9 milliards d’investissements annuels à 3 milliards, en euros courants, contre moins de 2 milliards voilà dix ans. Notre priorité est bien de faire baisser l’âge de notre réseau, qui est du double de celui de l’Allemagne, et nous sommes déjà arrivés à une quasi-stabilisation. Nous irons au-delà.
Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr
Leave A Comment