Habituée à chuchoter ses conseils en stratégie et communication à l’oreille des dirigeants de marque, Emmanuelle Daumesnil prend désormais la parole au nom de sa propre maison, baptisée Domaine singulier. « Des rituels parfumants naturels et lifestyle consacrés à un art de vivre des toilettes », ainsi se résumait son projet sur la plate-forme de crowdfunding Ulule. En deux mois, elle a doublé son objectif de prévente, testé l’attractivité de ses produits et de son discours sérieux teinté d’humour. « Les toilettes ont toujours été un sujet à la maison, confie-t-elle. On est cinq, et chacun y passe du temps, c’est une vraie pièce à vivre. Je n’ai jamais compris pourquoi il n’y avait pas de produits beaux et efficaces pour s’y sentir à l’aise. »
A base d’alcool de blé biologique
Dans leurs fioles d’apothicaire, les flacons d’Eau des toilettes et d’Elixir bien élevé répondent à la question taboue des odeurs indésirables, sans pour autant imposer des effluves synthétiques écœurants. La première développe dans l’atmosphère, en trois vaporisations, une composition réconfortante qui associe amande verte, rose bulgare et cèdre. La seconde, à partir de quelques gouttes déposées dans la cuvette, garantit à long terme un effet aromatique et apaisant de basilic, lavande, romarin, citron, bourgeon de cassis et patchouli. Des formules fabriquées en France à base d’alcool de blé biologique, naturelles à 99,9 % (le 0,1 % correspondant au procédé de dénaturation de l’alcool), non toxiques pour la flore et la faune aquatiques.
Depuis la naissance de son projet, en 2018, Emmanuelle Daumesnil a pris le temps de s’entourer de créatrices engagées : la parfumeuse indépendante Eléonore de Staël, spécialisée en matières naturelles de haute parfumerie, et l’illustratrice Julie Serre, qui signe, avec une pointe d’esprit, le logo bucolique. Trente ans passés dans le luxe et les parfums, d’abord chez L’Oréal, puis chez BPI – la filiale du groupe Shiseido –, Caudalie et Sisley, ont affiné sa connaissance des fragrances et son sens du détail. « Je n’ai jamais aimé rentrer dans une case », avoue celle qui, en parallèle, fixe depuis l’enfance ses émotions en photo et vient de se décider à les montrer. Une autre façon d’interpréter le petit trou de serrure dessiné sur ses étiquettes.
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