Monthly Archives: December 2022

Tribune JL Baroux – Y a-t-il un avenir pour l’A380 ?

On le pensait mort et voilà qu’il ressuscite. Tous les prévisionnistes s’accordaient à pronostiquer qu’à la suite de leur mise au sol pendant la désastreuse période du Covid, les Airbus 380 ne revoleraient plus jamais. Ils prédisaient d’ailleurs que le transport aérien allait subir un période de décroissance et que l’arrivée sur le marché de nouveaux appareils plus modernes et surtout moins consommateurs de carburant, bref, plus écologiques, rendraient les gros quadriréacteurs étaient bons pour le rebut. Et puis voilà qu’ils reviennent sur le tarmac des aéroports. A ce jour et si j’en crois certains médias, 134 appareils sont de nouveau en exploitation ou seront remis en service au printemps prochain. A tout seigneur tout honneur, la palme revient encore à Emirates qui en fait voler 85 pour le moment sur les 119 livrés. La compagnie de Dubaï est suivie, mais de très loin par British Airways : 12 avions en service et Singapore Airlines 10 sur les 24 livrés. Les transporteurs asiatiques ont été les premiers à suivre le mouvement. All Nippon Airways, Asiana Airlines, Korean Air et Qantas ont ainsi sorti leur avion drapeau des hangars. Ethiad Airways s’apprête à en faire autant ce qui fera un total de 134 A380 en vol dès le printemps prochain. L'exemple Emirates Pourquoi ce retour en grâce d’un appareil condamné par nombre d’experts qui estiment impossible de gagner de l’argent avec une telle machine ? La première réponse a été apportée par Tim Clark, l’emblématique dirigeant d’Emirates. En substance, il remarque que la plupart des opérateurs ne savent pas gagner de l’argent avec l’A380 alors qu’il est devenu une vraie machine à cash pour sa compagnie. Il est vrai que si cet appareil n’est pas aimé par de nombreux et importants responsables de compagnies, il est largement plébiscité par les clients. Ils apprécient l’espace, le silence car il fait 2 fois moins de bruit que le Boeing 747/400 et la qualité de sa pressurisation à 1.520 m d’altitude ce qui rend le voyage beaucoup plus confortable. Je note par ailleurs que les compagnies du Golfe ont toutes aménagé leurs appareils de manière ludique en créant des espaces différents au moins pour les classes « première » et « business » allant de salles de bain, aux salons et jusqu’au bar, ce que n’ont pas voulu faire les compagnies européennes. Et les clients en particulier ceux de la haute contribution sont très sensibles à un confort qu’ils sont prêts à payer à un bon prix. Les trois opérateurs du Golfe ont gardé une configuration de leurs appareils long-courrier en 3 classes alors que la « première » a progressivement disparue des équipements proposés par les compagnies occidentales. Cette dérive vers le bas de gamme se ressent non seulement sur les sièges, même si ceux des classes affaires ont été largement améliorés au fil du temps, mais également sur la qualité du service. On paie d’une manière ou d’une autre la recherche de la masse au détriment du confort et d’un certain art de vivre que peut proposer le transport aérien. 853 sièges Je note également que l’A380 n’a jamais été utilisé à plein de ses possibilités, à la différence du Boeing 747 dont pas moins de 8 versions ont été proposées. On n’a par exemple jamais tenté une configuration en 853 sièges pourtant validée par le constructeur et les autorités aéronautiques. Cela permettrait d’abaisser très sérieusement le prix de revient du siège/kilomètre. Seul Gérard Ethève, en son temps président d’Air Austral, avait proposé d’équiper sa compagnie de ce type d’avion équipé en haute densité. Il n’a pas été suivi, a dû laisser sa place et on a vu ce qu’est devenue la rentabilité du transporteur réunionnais. Certes, on peut dire qu’une telle densité rendrait le voyage inconfortable pour un long vol, mais je note que l’une des versions du A 350/1000, le dernier biréacteur d’Airbus est bien en 480 sièges, ce qui en fait une densité équivalente à celle d’un A380 en 850 sièges. Si, comme on peut l’espérer et comme, d’ailleurs, on le constate, le trafic repart, surtout pour des voyages à motif personnel, il faudra bien choisir entre une multiplication des vols avec des appareils bimoteurs de 280 à 400 places et l’utilisation des capacités des Airbus 380 en haute densité. La France et la Grande Bretagne sont très bien placées pour opérer ce type de capacités dans le cadre de la desserte de leurs territoires lointains. Il reste encore une petite centaine d’A380 non utilisés, voilà un réservoir tout trouvé ne serait-ce que pour économiser les émissions de CO2, car un seul appareil, fût-il quadriréacteur, émettra toujours moins de CO2 que deux gros biréacteurs.

By |2022-12-25T21:00:19+00:00December 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Le groupe Bolloré vend sa branche historique en Afrique pour se concentrer sur la communication

Le groupe Bolloré a finalisé, des mois en avance, la cession de ses ports en Afrique, son activité originelle avec laquelle il a bâti sa fortune, au géant italo-suisse MSC, engrangeant plus de 5,5 milliards d’euros Le groupe diversifié Bolloré a annoncé mercredi la finalisation de la vente de ses activités logistiques en Afrique à l’armateur italo-suisse MSC, une opération réalisée avec plusieurs mois d’avance sur le calendrier initial et qui lui rapporte plus de 5 milliards d’euros. Recevez la newsletter Économie Inscrivez vous à la newsletter Économie pour ne plus manquer une seule information importante. S'INSCRIRE « Le prix de cession des actions s’établit à 5,1 milliards d’euros auquel s’ajoutent 600 millions d’euros de remboursement de comptes courants », a indiqué le groupe dans un communiqué. SUR LE MÊME SUJET Bolloré fête le bicentenaire de son groupe, sans vraiment évoquer de retrait Alors qu’il avait annoncé sa mise en retrait à l’occasion de la célébration du bicentenaire du groupe, Vincent Bolloré, 70 ans en avril, n’a rien annoncé de ses intentions Bolloré Africa Logistics possède des infrastructures dans de nombreux pays africains, parmi lesquelles un réseau de seize concessions portuaires, des entrepôts et des hubs routiers et ferroviaires. En 2021, cette branche emblématique du groupe Bolloré et plus rentable que la logistique internationale a vu ses revenus bondir de 8 % à 2,2 milliards d’euros. Mais, confronté à des investissements de plus en plus coûteux et à la concurrence grandissante des opérateurs chinois, le groupe de Vincent Bolloré souhaitait la vendre. Fortune et scandales Bien avant les médias, la logistique et l’Afrique ont fait la fortune de l’homme d’affaires breton qui a pris en 1986 le contrôle de la SCAC (Société commerciale d’affrètement et de combustible) au moment de sa privatisation. Bolloré Africa Logistics était de plus au cœur de scandales de corruptions au Togo et en Guinée pour lesquels le groupe avait accepté en 2021 de payer une amende de 12 millions d’euros à la justice française et d’être suivi par l’Agence française anticorruption. Le groupe actionnaire de Vivendi « conservera une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+, et poursuivra également ses développements sur ce continent dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms et l’édition », selon son communiqué. Basé à Genève, l’acheteur MSC appartient à la famille italienne Aponte et revendique une flotte de 560 navires et plus de 100 000 employés, avec la gestion de terminaux à Singapour, Long Beach (Californie) ou Rotterdam

By |2022-12-25T20:55:53+00:00December 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Corse : une puce électronique sur les bovins corses pour éviter les fraudes aux aides européennes

Fraudes aux aides agricoles européennes, cheptels fictifs, vaches errantes ou porteuses de la tuberculose bovine : les bovins corses vont être équipés d’une puce électronique inviolable pour les identifier La Corse « est la seule région » de France « où le « Bolus » sera obligatoire pour obtenir, dès octobre 2023, l’aide animale » dans le cadre de la Politique agricole commune (Europe), précise Pierre Bessin, directeur de la Draaf de Corse. Recevez la newsletter Autour des Enfants Inscrivez vous à la newsletter Autour des Enfants pour ne plus manquer une seule information importante. S'INSCRIRE Cette puce « rendra beaucoup plus difficile la fraude et les élevages fictifs », assure la Draaf, en précisant que « cette opération de réidentification de l’ensemble du cheptel bovin en Corse » permettra aussi « une traçabilité sanitaire des troupeaux, dans une île où la tuberculose bovine circule ». SUR LE MÊME SUJET Corse : deux cabanons incendiés, des tags indépendantistes découverts Deux cabanons appartenant à une personne résidant dans l’Hexagone ont été incendiés dans la nuit de lundi à mardi dans la commune corse d’Alata, près d’Ajaccio SUR LE MÊME SUJET Grippe aviaire : les dates clés depuis le premier foyer en France, en 2006 CHRONOLOGIE – Une période de vide sanitaire est décrétée cet hiver pour les éleveurs de canards et d’oies du Sud-Ouest pour éviter une nouvelle propagation de l’épidémie virus aviaire (H5N1). Retour sur un fléau qui a largement touché la région, dont une période terrible il y a un an, où plus de 40 000 volailles ont du être abattues Obligatoire pour l’abattoir Cette identification individuelle de chaque animal par puce électronique («Bolus »), dont le coût (1,7 euro hors taxe par bête) et la mise en place sont pour le moment intégralement pris en charge par l’Etat, « conditionnera également d’ici 2024 ou 2025 l’attribution de l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) », une autre aide agricole européenne. Et elle sera obligatoire pour amener ses bêtes à l’abattoir, a précisé Lia Bastianelli, cheffe du projet Bolus à la Draaf de Corse. Parmi les premières volontaires, pour cette vaste opération entamée le 1er décembre à travers l’île méditerranéenne, les bêtes d’André Olivesi, à Petreto-Bicchisano (Corse-du-Sud). « Ça montre la sincérité de notre exploitation. On verra qu’il y a un suivi » et que notre troupeau « existe » bien, explique Antoine Olivesi, son frère, en référence aux affaires judiciaires de fraudes aux aides de la Politique agricole commune (PAC) qu’a connu l’île. Conduites une à une dans un couloir fait de rondins de bois pour les immobiliser à l’entrée du pré, les bêtes d’André et Antoine Olivesi se retrouvent face à Jo Galezi, technicien à la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf). Le « Bolus » est placé « dans le rumen, le premier estomac de la vache », et il va « rester là à vie, dans l’animal », poursuit celui qui va superviser l’opération sur les « quelque 20 000 bovins répartis sur 430 élevages que compte la Corse-du-Sud ». 8 % de refus Pour l’heure, seuls 8 % des éleveurs concernés ont refusé. Fin octobre, la chambre d’agriculture de Haute-Corse et le syndicat agricole FDSEA 2B ont critiqué l’imposition du bolus, lors d’une conférence de presse, préférant un système alternatif, selon eux, plus fiable et « garant du bien-être animal ». Au total, la production corse de cheptel et de viande (bovins, ovins, caprins, porcins, poulets) représente 10 % des 256 millions d’euros de la production agricole totale en Corse, tirée par la production végétale (80 %) et notamment le vin et les fruits. A LIRE AUSSI Infection aux streptocoques A : plusieurs enfants décédés en France, une flambée des cas sous surveillance « Celui qui vient ne repart plus » : dans les Pyrénées, ce petit village qui vise l’autonomie LES SUJETS ASSOCIÉS Agriculture Animaux Economie Société Home À elle seule, « la filière bovine capte 40 % des aides publiques, et le nombre d’éleveurs a explosé, passant de 900 en 2015 à 1 200 aujourd’hui, avec une production qui pourtant ne cesse de décroître », avait souligné en mai 2021 Sabine Hofferer, la précédente Draaf de Corse, qui a travaillé à la mise en place de ces Bolus.

By |2022-12-25T20:43:08+00:00December 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Au Tampon, des escargots de la serre à l’assiette

Connaissez-vous l'héliciculture ? A La Réunion, Nadine Grondin est la seule à la pratiquer, depuis dix ans. Dans sa ferme à escargots, près de 30 000 gastéropodes sont élevés, chouchoutés au milieu de la verdure.  Regardez le reportage de Réunion La 1ère :  Si chez vous les escargots s’invitent sur les tables de fêtes, sachez qu’il existe un élevage péi au Tampon ! Reportage dans la ferme de Nadine Grondin Tout a commencé lorsque dans la table d'hôtes qu'elle tenait avec son mari, ils ont commencé à proposer des escargots du jardin au menu. "Les clients nous en ont demandé", et l'idée de lancer la ferme hélicicole a suivi.  Des "gros-gris" originaires d'Afrique du Sud Après sa formation en héliciculture en métropole, Nadine Grondin a choisi de s'intéresser aux "gros-gris", la variété d'escargots originaire d'Afrique du Nord, et qui est la plus élevée en France, nous dit-elle. "Le gros-gris est intéressant car il se rapproche du petit-gris, réputé être le meilleur, et a la taille du Bourgogne. On peut le travailler et il a une consistance intéressante pour être valorisé au mieux"  Nadine Grondin, hélicicultrice Mais "la majorité des escargots se mangent, même l'achatine, l'escargot pointu qu'on trouve dans les bas", sourit-elle.  600 escargots reproducteurs  Grâce à ses 600 escargots reproducteurs (mâles et femelles à la fois, puisque l'escargot est hermaphrodite), elle peut chaque jour récolter leurs oeufs qu'elle met à incuber "en moyenne 15 à 20 jours". Puis, direction les parcs à engraissement où les gastéropodes seront soignés sur un sol tout spécialement végétalisé. Tétragone, chou, salade, brède chinois... constituent leur nourriture très tôt. "Je suis obligée d'apporter un complément alimentaire, le carbonate de calcium bio, car l'escargot en a besoin pour sa coquille et on n'en trouve pas dans les sols de La Réunion", explique Nadine Grondin. Un complément bio, car les substances absorbées par l'escargot le seront aussi par les clients qui le mangeront. Alors, l'hélicicultrice fait "attention à ce qu'il n'y ait aucun produit phytosanitaire qui arrive sous les serres".  18 000 escargots par parc  Pour leur confort le plus complet, les 18 000 escargots par parc peuvent compter sur des planches de bois, "surfaces sur lesquelles ils peuvent se protéger la journée, car ils craignent le soleil et le vent", et sur un système d'irrigation nocturne par brumisation. "C'est l'atmosphère qu'ils aiment !" 

By |2022-12-25T18:25:16+00:00December 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Scandale de Cambridge Analytica : Facebook accepte de payer 725 millions de dollars

Le géant américain Meta, propriétaire de Facebook, a accepté de payer 725 millions de dollars pour mettre fin à un procès en action collective lancé en 2018. Le réseau social se voyait réclamer des dommages et intérêts pour avoir laissé des tiers, dont la société Cambridge Analytica, avoir accès aux données privées des utilisateurs. « Les 725 millions proposés par l'accord constituent le montant le plus élevé jamais atteint dans un procès en nom collectif sur les données privées et jamais payé par Facebook pour mettre fin » à ce type de poursuite, ont affirmé les avocats de la défense dans un document judiciaire déposé auprès d'un tribunal de San Francsico, publié jeudi soir. Amende record Facebook n'a reconnu aucune infraction, selon les termes de cet accord qui doit encore être approuvé par un juge de ce tribunal. La conclusion d'un accord préliminaire avait été annoncée en août dernier, sans que le montant ou les termes de cet accord ne soient alors révélés. LIRE AUSSI : Presse : Meta menace de fermer Facebook News aux Etats-Unis Il était intervenu alors que le PDG de Meta, Mark Zuckerberg et sa directrice générale Sheryl Sandberg, qui a annoncé sa démission en juin après 14 ans dans l'entreprise,

By |2022-12-25T18:16:11+00:00December 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Publicité en ligne : l’effritement du duopole Google/Facebook s’accélère

Un vent nouveau souffle sur le secteur américain de la publicité en ligne et y redessine les équilibres concurrentiels. Pour la première fois depuis 2014, la part de marché cumulée de Google et Meta (Facebook) - les deux leaders sur ce pan de l'industrie publicitaire pesant plus de 200 milliards de dollars outre-Atlantique - est repassée sous le seuil symbolique des 50 % cette année, selon le groupe de recherche Insider Intelligence. Dans le détail, celle-ci s'est s'élevée à 48,4 % (28,8 % pour Google et 19,6 % pour Meta), contre 50,9 % en 2021. Un niveau très éloigné du record de 2017 à 54,7 % de part de marché cumulée sur le marché américain de la publicité numérique (34,7 % pour Google et 20 % pour Meta). Et le recul devrait considérablement s'accentuer encore, d'après Insider Intelligence, puisque l'institut prédit que l'actuel duopole verra son poids cumulé se réduire à 43,9 % dès 2024. Pour se justifier auprès des marchés financiers, les deux géants de la tech en délicatesse mettent leurs difficultés sur le dos de la baisse des dépenses publicitaires des annonceurs, due au contexte économique géopolitique et énergétique. Sauf que cet état de fait vaut pour tous les acteurs de la publicité numérique et n'explique en rien la lourde perte de part de marché de Meta et Google au bénéfice de concurrents directs. Le double rôle d'Apple La principale cause de cette double chute tient en trois lettres : « ATT » (App Tracking Transparency). Mis en place par Apple, ce mécanisme force les éditeurs d'applications à recueillir le consentement des utilisateurs afin de pouvoir collecter et partager leurs données avec des tiers. Ce qui a considérablement réduit la capacité de Meta à cibler finement les annonces sur ses applications (Instagram, Facebook), mais aussi à mesurer l'efficacité des campagnes. LIRE AUSSI : Apple, Google, Facebook, Amazon : quels sont les gagnants et les grands perdants dans la publicité ? Plus épargné par le mécanisme, Google en pâtit cependant aussi. Lors du dernier trimestre, sa pépite YouTube a vu ses revenus décliner, sur un an, pour la première fois. En parallèle de ce phénomène, Meta et Google voient aussi des rivaux monter grandement en puissance. Dont un certain… Apple. Ces dernières années, la firme à la pomme n'a cessé d'étoffer son arsenal publicitaire. Avec succès. Alors que l'analyste Toni Sacconaghi, chez Bernstein, estimait les revenus publicitaires mondiaux d'Apple à 300 millions de dollars en 2017, ils auraient grimpé à près de 7 milliards cette année, selon Insider Intelligence. Si son niveau d'activité demeure encore très loin du chiffre d'affaires publicitaire mondial d'un Google (210 milliards en 2021) ou d'un Facebook (115 milliards), Apple grignote déjà des parts de marché à ces derniers. L'essor d'Amazon Dans le peloton des firmes tentant de rattraper le duo de tête, c'est Amazon qui se détache nettement des autres. Entre octobre et la fin de l'année, le groupe va pour la première fois franchir le cap des 10 milliards de dollars de revenus publicitaires trimestriels, dont la majorité est générée sur le sol américain. Résultat, la firme devrait atteindre 12,7 % de part du marché publicitaire aux Etats-Unis en 2024, contre 17,9 % pour Meta et 26 % pour Google. LIRE AUSSI : Amazon : la « troisième force » de la publicité en ligne avec Google et Facebook Le géant de Seattle surfe sur la vague montante du « retail media » - soit les produits publicitaires sur les sites marchands des grands commerçants ainsi que la monétisation des données clients -, un genre dont il est le précurseur et qui est devenu un pan majeur du marché publicitaire numérique. Un autre rival a aussi émergé très rapidement ces dernières années, au point d'être devenu le péril jeune de Meta dans le domaine du « social » : TikTok. Cette plateforme de vidéos courtes musicales devrait générer 8,6 milliards de dollars de revenus publicitaires sur le marché américain en 2024, selon Insider Intelligence. Ce qui la ferait alors intégrer le Top 5 du secteur publicitaire numérique américain derrière Microsoft, Amazon et les deux leaders Meta et Google. Plus vacillants que jamais sur leurs trônes.

By |2022-12-25T18:15:05+00:00December 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Etats-Unis : l’inflation a fortement ralenti en novembre

Le début de la fin de la flambée des prix semble se confirmer. Selon les chiffres publiés vendredi par le département américain du Commerce, l'inflation a fortement ralenti en novembre aux Etats-Unis. Mais cela s'est accompagné d'un ralentissement de la consommation alors même que démarrait la saison des fêtes de fin d'année, ce qui pourrait n'être qu'un prélude à la récession anticipée l'année prochaine. L'inflation est tombée en novembre à 5,5 % sur un an contre 6,1 % en octobre, selon l'indice PCE, que la Banque centrale américaine (Fed) veut ramener à 2 %. Sur un mois, la hausse des prix n'est que de 0,1 % , quand elle était de 0,4 % en octobre. Prudence des consommateurs Les mesures prises depuis neuf mois par la Fed pour faire ralentir l'économie, et ainsi espérer juguler cette forte inflation, semblent ainsi commencer à se traduire dans les chiffres. Mais cela a aussi découragé les Américains de trop consommer, alors que débutait la saison des fêtes de fin d'année. Malgré les journées de promotions du Black Friday et Cyber Monday, fin novembre, les dépenses de consommation n'ont progressé que de 0,1 %, contre 0,9 % en octobre, comme attendu. Et, s'ils ont ouvert plus largement leurs porte-monnaie pour consommer des services, ils ont réduit leurs achats de biens. LIRE AUSSI : L'inversion de la courbe des taux réveille le spectre d'une récession mondiale « Il semble raisonnable de s'attendre à ce que les gens deviennent plus prudents, maintenant qu'ils ont épuisé environ la moitié de leurs économies accumulées pendant la pandémie, et que les conditions du marché du travail s'assouplissent », observe Ian Shepherdson, économiste pour Pantheon Macroeconomics, dans une note.

By |2022-12-25T18:12:31+00:00December 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Ferroviaire : tempête autour de la desserte Paris-Limoges

D'ordinaire plutôt discret, Benoît Coquart s'est invité avec fracas dans le débat sur l'aménagement du territoire, rarement une préoccupation des grands groupes. Il a réussi là où élus et usagers, le long d'un axe desservant 32 départements et sept métropoles, avaient échoué à se faire entendre. Même si le groupe n'envisage pas vraiment de mettre sa menace à exécution, il assume « un coup de pression pour faire bouger les choses ». Attractivité L'avalanche de réactions, dans le courant du mois, éclaire l'ampleur du problème : une lettre du président de région Alain Rousset, inquiet du « très mauvais signal » pour les investissements en Nouvelle-Aquitaine, une manifestation en gare de Limoges, et une conférence de presse des sénateurs limousins au grand complet au Palais du Luxembourg. LIRE AUSSI : POLT, le train de la discorde TGV Paris-Toulouse : trois régions décident d'assigner l'Etat en justice Limoges, 200.000 habitants avec son agglomération, est « la seule grande ville française dont le temps de trajet pour Paris s'est rallongé », proteste Christian Redon-Sarrazy, sénateur PS de Haute-Vienne : « 2 h 54 il y a quarante ans, la ligne la plus rapide de France ; 3 h 20 aujourd'hui quand tout va bien. » Il fut un temps question de la LGV Poitiers-Limoges, enterré en 2018.« C'est l'avenir du territoire qui se joue », estime l'élu, préoccupé pour l'attractivité d'une ville universitaire de 17.000 étudiants. « Train d'équilibre » Il dénonce avec ses collègues « la négligence et le sous-investissement financier de l'Etat ». Début décembre, le déraillement d'un train de marchandises au niveau d'Issoudun a interrompu le trafic une semaine. Et les sénateurs d'agiter le spectre d'un « nouveau Brétigny-sur-Orge » sur une ligne qui a déjà connu un drame en 2013. En cause : les défaillances du matériel vieillissant, des travaux permanents et pourtant insuffisants, des embouteillages sur les créneaux d'arrivée et la météo hivernale. Le POLT fait partie des « trains d'équilibre du territoire », objet d'une convention entre la SNCF et l'Etat. Les sénateurs demandent donc une entrevue avec le ministre des Transports « pour obtenir des engagements sur les délais de modernisation d'ici à 2025, avec la livraison de nouvelles rames ».

By |2022-12-25T18:03:13+00:00December 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Avec Emmanuelle Daumesnil, les toilettes ont enfin leur parfum

Habituée à chuchoter ses conseils en stratégie et communication à l’oreille des ­dirigeants de marque, Emmanuelle Daumesnil prend désormais la parole au nom de sa propre maison, baptisée Domaine singulier. « Des rituels parfumants naturels et lifestyle consacrés à un art de vivre des toilettes », ainsi se résumait son ­projet sur la plate-forme de crowdfunding Ulule. En deux mois, elle a doublé son objectif de prévente, testé l’attractivité de ses produits et de son discours sérieux teinté d’humour. « Les toilettes ont toujours été un sujet à la maison, confie-t-elle. On est cinq, et chacun y passe du temps, c’est une vraie pièce à vivre. Je n’ai jamais compris pourquoi il n’y avait pas de produits beaux et efficaces pour s’y sentir à l’aise. » A base d’­alcool de blé biologique Dans leurs fioles d’apothicaire, les flacons d’Eau des toilettes et d’Elixir bien élevé répondent à la question taboue des odeurs indésirables, sans pour autant imposer des effluves synthétiques écœurants. La première développe dans l’­atmosphère, en trois vaporisations, une ­composition réconfortante qui associe amande verte, rose bulgare et cèdre. La seconde, à partir de quelques gouttes déposées dans la cuvette, garantit à long terme un effet aromatique et apaisant de basilic, lavande, romarin, citron, ­bourgeon de cassis et patchouli. Des formules fabriquées en France à base d’­alcool de blé biologique, naturelles à 99,9 % (le 0,1 % correspondant au procédé de ­dénaturation de l’alcool), non toxiques pour la flore et la faune aquatiques. Des produits de la marque Domaine Singulier. EMMANUELLE DAUMESNIL Depuis la naissance de son projet, en 2018, Emmanuelle Daumesnil a pris le temps de s’entourer de créatrices engagées : la ­parfumeuse ­indépendante Eléonore de Staël, spécialisée en matières naturelles de haute ­parfumerie, et l’illustratrice Julie Serre, qui signe, avec une pointe d’esprit, le logo ­bucolique. Trente ans passés dans le luxe et les parfums, d’abord chez L’Oréal, puis chez BPI – la filiale du groupe Shiseido –, Caudalie et Sisley, ont affiné sa connaissance des fragrances et son sens du détail. « Je n’ai jamais aimé ­rentrer dans une case », avoue celle qui, en parallèle, fixe depuis l’enfance ses émotions en photo et vient de se décider à les montrer. Une autre façon d’­interpréter le petit trou de serrure ­dessiné sur ses étiquettes.

By |2022-12-25T17:49:57+00:00December 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Patrick Drahi menacé par un redressement fiscal record en Suisse

7,4 milliards de francs suisses, soit près de 7,5 milliards d’euros. Tel est le montant titanesque de la facture fiscale qui menace en Suisse Patrick Drahi, selon les informations de Heidi.news. Le site d’information suisse révèle que le magnat des médias, propriétaire de SFR et de BFM-TV, a reçu le 30 juin 2021 une proposition de rectification fiscale de la part de l’administration fiscale du canton de Genève s’élevant à 3,7 milliards de francs suisses d’arriérés d’impôts, auxquels s’ajouterait une somme équivalente en pénalités. Une information contestée par l’entourage de Patrick Drahi auprès de Heidi.news, qui a pourtant eu accès à des documents montrant que ses avocats avaient contesté le redressement fiscal devant un tribunal administratif. Dans de précédents articles, Heidi.news avait dévoilé plusieurs détails du contentieux qui oppose depuis plusieurs années Patrick Drahi à l’administration fiscale suisse. Le fisc genevois suspecte le milliardaire de s’être domicilié fictivement dans le canton du Valais, où il bénéficie d’un forfait fiscal ultra-avantageux, tout en résidant en réalité le plus clair de l’année près de Genève. Il lui réclame donc les impôts qu’il aurait payés de 2009 à 2016 en cas de domiciliation fiscale genevoise. Une « estimation maximaliste » qui pourrait certainement être revenue à la baisse en cas de règlement à l’amiable. Pour ses enquêtes, Heidi.news s’est appuyé sur une série de documents internes de la holding de Patrick Drahi, mis en ligne cet été par un groupe criminel à la suite d’un piratage et d’une demande de rançon. Ces mêmes documents avaient permis au Monde de détailler les montages d’optimisation fiscale agressive mis en place par Patrick Drahi sur sa collection d’œuvres d’art.

By |2022-12-25T17:48:35+00:00December 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments