Le plan du gouvernement pour donner un coup de pouce au covoiturage
« Pour que le covoiturage fonctionne en France, il faut que les choses soient simples », estime un professionnel. Le gouvernement y parviendra-t-il avec son plan présenté aujourd'hui à Reims par trois ministres, faisant appel ici aux certificats d'économies d'énergie (CEE), et là aux « preuves de covoiturage » qui donneront aux conducteurs une rétribution en 2023 au-delà d'un seuil de trajets ? Avec la flambée du prix des carburants, qui va devenir plus criante en janvier avec l'arrêt de la remise uniforme gouvernementale de 10 centimes au litre, le sujet du partage des voitures particulières, sur les trajets domicile-travail, est plus scruté que jamais . En novembre, il a concerné 660.000 trajets en France, soit une hausse annuelle de 6 % et 1,8 million d'euros de pouvoir d'achat économisé pour les participants, selon la plateforme spécialisée Klaxit. Tripler les volumes actuels Surfant sur cette vague après un premier plan de 2019, et pour atteindre également plus vite ses objectifs de décarbonation, le gouvernement lance un plan, pour les parcours de moins de 80 km, tenant en trois points. Objectif, tripler le covoiturage à 3 millions de trajets annuels , au plus tard en 2027 et si possible avant. Sachant que 50 millions de sièges vides circulent chaque jour sur les routes, détaille une source ministérielle. En gros, l'exécutif va y consacrer 150 millions par an dès 2023, à raison de trois chèques de 50 millions. Le premier volet consistera en un soutien aux collectivités impliquées dans ce transport partagé, l'Etat mettant un euro en face de l'euro déjà versé dans le système par ces dernières.