Le Danemark est devenu le cauchemar des braqueurs de banques, qui ne peuvent même plus travailler décemment. L’an dernier, aucun hold-up n’a été recensé dans le pays, comme l’indique l’agence Bloomberg. Du jamais vu dans l’histoire du grand banditisme danois.

En 2021, l’honneur était encore sauf pour la profession avec un braquage tout de même, selon des données de Finans Danmark, le lobby des banques danoises. Rien à voir néanmoins avec les quelque 135 hold-ups encore recensés en 2010.
Si les braqueurs ne s’intéressent plus aux banques, c’est tout simplement parce qu’il n’y a plus rien à y voler – même si les professionnels mettent aussi en avant l’amélioration de la sécurité. Avec la concurrence des cartes bancaires et des paiements mobiles, l’usage du cash a en effet fondu ces dernières années au Danemark, de façon encore plus importante qu’ailleurs.
Entre 2017 et 2021, la proportion des transactions réalisées en espèces a été divisée par deux, passant de 23 % à 12 %. En valeur, le cash représente seulement 9 % du montant des paiements réalisés, selon des chiffres de la Banque du Danemark. En France, les paiements en cash concernent encore la moitié des transactions en magasin.

Les DAB n’intéressent plus les voleurs
L’évolution des usages, encore accélérée par la crise du Covid, a poussé les banques à limiter la présence de cash dans leurs agences. Beaucoup n’en proposent même plus au guichet. Seule une vingtaine d’agences dans tout le pays peuvent encore délivrer des espèces.
Les Danois peuvent évidemment retirer de l’argent dans les distributeurs automatiques de billets (DAB), mais là aussi l’offre se raréfie. Résultat, les voleurs ont également délaissé les DAB avec un nombre d’attaques réduit à zéro dès 2021, contre 18 encore en 2016.
La situation au Danemark contraste avec celle de son voisin allemand. Outre-Rhin, plus de 800 braquages de distributeurs automatiques de billets (DAB) à l’explosif ont été recensés en 2020 et 2021. Les banques réfléchissent à fermer l’accès à leurs automates la nuit pour limiter ces attaques, de plus en plus violentes.

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