Le mot n°1 : PERMACRISE.

Difficile de commencer l’année 2023 autrement que de nommer, dans cet environnement complexe, notre seule certitude désormais : la crise est devenue protéiforme (sanitaire, économique, sociale, environnementale, géopolitique), mondiale et appelée à durer.

Pas simple de remettre en question nos apprentissages des cycles longs de Kondratiev, ni de ne plus entrevoir la crise comme une rupture temporaire d’un système en transformation. Si nos interdépendances nous ont rendu vulnérables, poreux à chaque difficulté du monde, cette permacrise généralisée n’est-elle pas au contraire une opportunité de se poser pour réfléchir, comme Hannah Arendt nous y invitait, « à l’essence du problème ».

Mais par son aspect durable dans un monde de plus en plus incertain, le véritable risque n’est-il pas de banaliser ces difficultés concomitantes, de les accepter dans leur quotidienneté, sans se dresser pour les combattre. Il est une chose de constater, comme Jacques Chirac, que « les emmerdes volent toujours en escadrille » et de les intégrer comme éléments du décor. Il est temps de devenir réellement et collectivement anti-fragiles !

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