Retraites : la création d’un index sur l’emploi des seniors peine à convaincre
La CFDT se montre revendicative. L'organisation redoute que l'index ne suffise pas à dissuader les entreprises de pousser vers la sortie leurs salariés les plus âgés. « La question est clairement quelle contrainte on met sur les entreprises sur la question des seniors », a insisté Laurent Berger, le patron de la CFDT, interrogé sur RTL mercredi matin. Pour le dirigeant syndical, il faudrait « a minima » qu'on force les entreprises à négocier un accord sur les seniors avec les représentants du personnel si on constate, à l'aide de l'index, qu'elles ont tendance à se séparer de leurs salariés les plus âgés. Sanctions Evoquée jusque là comme une «piste», l'obligation de négociation apparaît aujourd'hui retenue par le gouvernement. «Les entreprises qui ne remplissent pas leurs objectifs devront renégocier», déclare le ministre du Travail, Olivier Dussopt, dans un entretien au Parisien mis en ligne mercredi soir. «Il y aura une obligation de publicité. En cas d'absence de communication, il y aura des sanctions», ajoute-t-il. « L'index égalité hommes-femmes ne marche pas », lâche pour sa part Michel Beaugas de Force ouvrière. « On aurait préféré des mesures conditionnant des aides aux entreprises au fait de garder un certain nombre de seniors par exemple. » La CFTC défend, au contraire, clairement la mesure. « Nous sommes assez adeptes de la création d'un index comme celui qui existe pour l'égalité femmes-hommes », a déclaré le président de la CFTC, Cyril Chabanier, reçu ce mercredi à Matignon.