C’est un vieux conflit qui oppose Bouygues Telecom et Free – et qui vient de connaître un premier dénouement. Jeudi, l’opérateur du groupe Bouygues a été condamné par le Tribunal de commerce de Paris à verser 308 millions d’euros de dommages et intérêts au profit de son rival, dans l’affaire des « smartphones subventionnés ». Bouygues, qui « conteste ce jugement avec la plus grande vigueur », a immédiatement décidé de faire appel. Il précise n’avoir provisionné aucun montant relatif à ce dossier.
Concrètement, l’opérateur de Xavier Niel reprochait à Bouygues Telecom de faire du crédit à la consommation déguisé, en vendant des smartphones à des prix en apparence attractifs, couplés avec des forfaits plus onéreux. En 2019, il avait donc attaqué plusieurs offres Sensation de Bouygues Telecom, commercialisées entre 2014 et 2021, pour obtenir réparation d’un préjudice qu’il estimait à plus de 700 millions d’euros. Car pour Free, ces offres « trompeuses » l’ont empêché de convaincre des millions de clients. L’opérateur de Xavier Niel ne vend que des forfaits sans engagement, et sans mobile associé.
Le « couscous boulette »
Si Free a un modèle à part, la pratique en revanche est courante en France et en Europe. En échange d’un engagement sur deux voire trois ans, le futur client peut acheter le dernier iPhone ou le nouveau Samsung pour quelques euros seulement par mois. Selon ses partisans, ce modèle a permis d’atteindre un très bon niveau d’équipement, alors que le prix des smartphones a largement dépassé la barre des 1.000 euros : en 2022, 87 % des Français avaient un smartphone, selon le Crédoc.
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