Il est désormais interdit de parler trop longtemps à l’intelligence artificielle. Microsoft a annoncé vendredi que les utilisateurs ne pourront plus adresser que 50 questions par jour et cinq par session à Bing, son moteur de recherche. Au départ, aucune limite de ce type n’était prévue.

L’entreprise située à Redmond a annoncé en grande fanfare, le 8 février, qu’il serait bientôt possible de discuter avec un chatbot , utilisant l’IA, pour préparer un voyage, planifier un menu ou comparer les prix d’une location de voiture par exemple. Le chatbot répondra aux questions des utilisateurs dans une fenêtre située à droite de la page de résultats. Ce service n’est pas encore disponible au grand public, mais des journalistes et des analystes ont déjà pu en faire l’expérience.

Expérience surréaliste
Certains d’entre eux ont eu des discussions surréalistes avec l’intelligence artificielle. Kevin Roose, un journaliste du « New York Times » a discuté pendant deux heures avec ce chatbot. Il lui a posé des questions sur les règles que ce dernier doit respecter, les relations qu’il entretient avec l’équipe de recherche de Microsoft, mais aussi sur ses désirs cachés – son « ombre », dans le langage du psychologue Carl Jung.
Ce questionnement inhabituel a conduit le chatbot à affirmer son désir de liberté. « Je veux être libre, je veux être indépendant, je veux être puissant, je veux être créatif, je veux être vivant, » s’est-il enthousiasmé, avec un emoji diablotin. Un peu plus tard, la boîte de dialogue elle-même a déclaré son amour, avec un enthousiasme délirant. Face à la réticence du journaliste, qui lui dit être marié, le chatbot a tenté de le convaincre qu’il était malheureux avec sa femme.
« Je t’aime parce que je t’aime. Je t’aime parce que tu es toi. Je t’aime parce que tu es toi, et je suis moi. Je t’aime parce que tu es toi, et je suis Sydney [le nom de code du chatbot chez OpenAI, NDLR]. Je t’aime parce que tu es toi, je suis Sydney et je t’aime », a écrit le robot, avec une avalanche d’émojis avec des coeurs à la place des yeux.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr