Monthly Archives: February 2023

Téléphones subventionnés : Bouygues perd la première manche face à Free

C'est un vieux conflit qui oppose Bouygues Telecom et Free - et qui vient de connaître un premier dénouement. Jeudi, l'opérateur du groupe Bouygues a été condamné par le Tribunal de commerce de Paris à verser 308 millions d'euros de dommages et intérêts au profit de son rival, dans l'affaire des « smartphones subventionnés ». Bouygues, qui « conteste ce jugement avec la plus grande vigueur », a immédiatement décidé de faire appel. Il précise n'avoir provisionné aucun montant relatif à ce dossier. Concrètement, l'opérateur de Xavier Niel reprochait à Bouygues Telecom de faire du crédit à la consommation déguisé, en vendant des smartphones à des prix en apparence attractifs, couplés avec des forfaits plus onéreux. En 2019, il avait donc attaqué plusieurs offres Sensation de Bouygues Telecom, commercialisées entre 2014 et 2021, pour obtenir réparation d'un préjudice qu'il estimait à plus de 700 millions d'euros. Car pour Free, ces offres « trompeuses » l'ont empêché de convaincre des millions de clients. L'opérateur de Xavier Niel ne vend que des forfaits sans engagement, et sans mobile associé. Le « couscous boulette » Si Free a un modèle à part, la pratique en revanche est courante en France et en Europe. En échange d'un engagement sur deux voire trois ans, le futur client peut acheter le dernier iPhone ou le nouveau Samsung pour quelques euros seulement par mois. Selon ses partisans, ce modèle a permis d'atteindre un très bon niveau d'équipement, alors que le prix des smartphones a largement dépassé la barre des 1.000 euros : en 2022, 87 % des Français avaient un smartphone, selon le Crédoc.

By |2023-02-11T13:59:25+00:00February 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments

SNCF Réseau vise une forte hausse des péages ferroviaires

Les tarifs de la SNCF viennent d'augmenter de 5 % en moyenne, pour couvrir la flambée de l'électricité. Le transporteur sera-t-il contraint de répéter l'exercice l'an prochain, cette fois en répercussion du prix des péages ferroviaires ? Les futurs tarifs des redevances d'utilisation des voies ferrées devraient sensiblement progresser à partir de l'an prochain, après trois ans de hausse « classique ». Il en va de l'équilibre économique de SNCF Réseau, dont la marge opérationnelle se dégrade actuellement sous l'effet de la flambée des charges d'exploitation. Au risque de devoir rogner à terme dans les investissements de modernisation des voies. Contractuellement, les niveaux des péages, acquittés par les compagnies ferroviaires (majoritairement SNCF Voyageurs) et les autorités organisatrices pour les trains régionaux, sont fixés pour trois ans auprès de l'Autorité de régulation des transports (ART). 2023 marque la fin d'un cycle négocié dans un contexte déjà lointain : l'indexation du prix des sillons est limitée pour cette année à +2,4 % pour les services conventionnés et +3,4 % pour les trafics grandes lignes. Un niveau nettement inférieur à l'inflation, dont celle du prix des chantiers. Rattrapage de l'inflation Chargé de l'entretien quotidien des 27.900 kilomètres de voies pour y faire circuler 15.000 trains par jour, SNCF Réseau a donc fixé la barre nettement plus haut pour les trois ans à venir, au nom du rattrapage de l'inflation. Selon nos informations, la société anonyme (SA) de la SNCF a proposé à l'ART des hausses de péages de +7,6 % en 2024, +2,9 % en 2025 puis 1,9 % en 2026 pour le réseau grandes lignes. Et pour les services conventionnés, à la charge des régions ou de l'Etat, les majorations annuelles seraient de +8 %, puis +6,4 % et +5 % en 2026. LIRE AUSSI : TRIBUNE - Opinion | SNCF : une année 2023 hors de contrôle ? Le régulateur, qui a débattu du dossier jeudi, rendra son avis dans quelques jours. L'entreprise croise les doigts pour être suivie dans ses demandes, après une année de travail en commun avec le gendarme des transports. La procédure est loin d'être une formalité : par deux fois, en 2019 et 2020, l'ART a été amenée à rejeter une partie des projets tarifaires de SNCF Réseau, poussant à un réexamen à la baisse pour les tarifs 2022-2023. L'organisme ne manque pas une occasion de souligner que les péages ferroviaires sont déjà beaucoup plus élevés en France que chez nos voisins (deux fois le niveau de la moyenne européenne), dénonçant un frein à l'arrivée de concurrents de la SNCF.

By |2023-02-11T13:58:32+00:00February 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Ordinals : 5 questions sur le protocole qui veut révolutionner le bitcoin

Jusqu'à présent, le bitcoin était essentiellement une cryptomonnaie. Il contentait tantôt les investisseurs surfant sur ses variations, tantôt des idéalistes, comme le président du Salvador, qui y voient le futur de la monnaie. Pour d'autres, il est désormais temps que bitcoin passe un cap. C'est le cas des partisans d'Ordinals, qui veulent en faire une blockchain d'infrastructure comme ethereum, afin de créer des applications dessus. Mais cette idée déchire la communauté. Explications. 1. Qu'est-ce que le protocole Ordinals ? Le 20 janvier, l'un des principaux développeurs du réseau bitcoin, l'ingénieur Casey Rodarmor, annonce sur Twitter qu'il est désormais possible de créer des « NFT » directement dans les blocs de la blockchain bitcoin ; il appelle plutôt ça des « artéfacts numériques ». Ce peut être du texte, des images ou des vidéos. Ils sont eux aussi immuables, décentralisés et non reproductibles. Cette possibilité d'héberger du contenu dans la blockchain bitcoin - comme dans un cloud Google, mais décentralisé entre une myriade d'ordinateurs dans le monde, et lisible par tous - est en fait… involontaire. C'est un effet de bord de deux mises à jour de bitcoin, SegWit en 2017 et Taproot en 2021. Elles ont permis de quadrupler la taille des blocs (de la blockchain) pour atteindre 4 mégaoctets. Pour résumer, cela a ouvert la voie à la création de NFT sur bitcoin. Jusqu'à présent, la quasi-totalité des NFT étaient sur ethereum, quelques autres sur solana. Un mois après l'arrivée d'Ordinals, selon Dune, une dizaine de milliers d'artéfacts ont été créés. 2. Quel intérêt de créer des NFT sur bitcoin ? La qualité d'une blockchain se mesure à l'aune de trois critères : sa sécurité, sa capacité à accueillir beaucoup de transactions (« scalabilité ») et son niveau de décentralisation (toutes les validations de blocs ne doivent pas être effectuées par une seule personne !). Sur ethereum, le problème a été la scalabilité. Des pics de création de NFT ont déjà eu pour conséquence de faire exploser les frais (les « gas fees » ). Solana a été créé en réponse à cette limite, mais au prix du compromis de la sécurité. Et bitcoin ? Pour Stanislas Barthélémi, manager Cryptos et Web3 chez KPMG France, il n'y a pas de panacée et « les mêmes causes produiront les mêmes effets ». LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Renault, PMU, Têtu… pourquoi les marques insistent tant avec les NFT ? EN CHIFFRE - NFT, un marché divisé par dix en douze mois L'autre bénéfice possible pour l'utilisateur est la sécurité. La validation des blocs de bitcoin repose sur le calcul de nombreux ordinateurs (« proof of work »), un processus vu comme très énergivore , mais dont le corollaire - qu'on ne souligne pas assez - est la forte sécurisation ; il faudrait des moyens considérables (en calcul et électricité) pour détourner cette blockchain. Mais à ce jour, les NFT sur ethereum ne posent pas de problèmes de sécurité particuliers ; les pertes se font surtout via des arnaques d'utilisateurs mal intentionnés. Alors, quel intérêt, ces NFT sur bitcoin ? D'après le créateur d'Ordinals, Casey Rodarmor, il s'agirait avant tout d'un « projet artistique amusant », fait pour « encourager les gens à en savoir plus sur bitcoin ». 3. Pourquoi un tel émoi chez les « bitcoiners » ? Cela a relancé un débat historique sur le rôle de bitcoin : peut-il être utilisé à des fins non-financières ? En 2010, son inventeur anonyme Satoshi Nakamoto avait dit que non. Aujourd'hui, ses apôtres s'attachent à cette parole. De façon plus prosaïque, ils craignent que ces artéfacts ne concurrencent les transactions traditionnelles, encombrent les blocs et augmentent les frais. Ordinals veut éviter d'enfermer bitcoin dans une vision conservatrice. Stanislas Barthélémi , Manager Cryptos et Web3 chez KPMG France Le débat a lieu au coeur du protocole bitcoin, dans le cénacle des développeurs principaux. Car face à Casey Rodarmor, on trouve Adam Back, PDG de Blockstream, lui aussi développeur fondamental. « Bitcoin est fait pour résister à la censure mais ça n'empêche pas de dire qu'un projet est stupide », a-t-il tweeté. Luke Dashjr, lui, voit Ordinals comme une « attaque ». Voilà pour les conservateurs. Du côté des progressistes, on argue que valider ces nouveaux blocs fera travailler les mineurs et leur fera gagner de l'argent, alors que leurs récompenses sont divisées par deux tous les quatre ans - la prochaine échéance est en 2024. Les mineurs servent à sécuriser la blockchain et il est vital pour bitcoin qu'ils continuent de travailler. 4. Bitcoin peut-il prendre la place d'ethereum ? Depuis 2021, l'écosystème du Web3 a connu un fort développement à la faveur des NFT , des applications décentralisées et des contrats intelligents. Or, c'est sur ethereum que tout cela s'est en grande partie déroulé. Avec Ordinals, il y a en creux l'idée de « remettre l'église au milieu du village en réhabilitant le bitcoin comme acteur central de cette évolution en cours du web, et de ne pas l'enfermer dans une vision conservatrice », pointe Stanislas Barthélémi, de KPMG. Pour lui, « bitcoin a vocation à devenir un écosystème applicatif proche d'ethereum mais ce sera lent car il faudra trouver des consensus ». Contrairement à Ordinals qui a pris le taureau par les cornes en imposant ses « NFT » au sein même de la blockchain bitcoin, les choses seront plus simples en utilisant des surcouches (« layer 2 »), une tendance à l'oeuvre aussi sur ethereum. LIRE AUSSI : Ethereum, la blockchain qui veut aller au-delà de la cryptomonnaie Cryptos : 5 choses à savoir sur « The Merge », la révolution énergétique d'Ethereum Dans ce schéma, rien n'est impossible. « Bitcoin a pour doctrine une ossification de ses règles, une fois qu'elles sont fixées, on s'y tient et ensuite on peut construire des applications mais sur des couches supérieures, là où ethereum est si progressiste qu'il est capable de changer son système de consensus ( « The Merge » ), ce qui revient à changer de moteur en plein vol », compare l'expert. Jusqu'alors, un esprit conservateur a prévalu dans la maison bitcoin. C'est pour concrétiser sa vision plus ouverte qu'en 2015, le fondateur de Bitcoin Magazine, Vitalik Buterin, a créé ethereum. 5. Un tel changement peut-il doper le cours du bitcoin ? A court terme, ces bas instincts spéculatifs ne seront pas rassasiés par l'initiative Ordinals, qui relève avant tout du test, du défi technique et du challenge philosophique pour la communauté du bitcoin. A long terme, si les applications se multiplient, pour Stanislas Barthélémi, cela peut soutenir le cours, mais - et cela vaut pour ethereum - « à condition qu'il y ait des usages ». Ces développements restent soumis à l'environnement macroéconomique . Tant que les taux d'intérêt sont hauts, la cryptosphère et ses débats resteront, littéralement, en bout de chaîne.

By |2023-02-11T13:56:42+00:00February 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Wecandoo : le tourisme de savoir faire séduit les groupes

Le public est toujours plus nombreux, depuis des années, à visiter les entreprises, dans le cadre d’un tourisme dit industriel. En 2019, 15 millions de visiteurs étaient accueillis dans plus de 2000 entreprises françaises, d’après les chiffres du Ministère de l’Economie et des Finances. Ebénistes, chocolatiers, apiculteurs, couvreurs-zingueurs, agrumiculteurs, brasseurs… les artisans ont eux aussi, désormais, la volonté de mieux faire connaitre leurs activités, tout en s’inscrivant dans une approche plus locale et expériencielle. Wecandoo surfe sur le succès de ce tourisme de savoir-faire davantage immersif et participatif que le tourisme industriel. Co-fondée en 2017 par Edouard Eyglunent, Grégoire Hugon et Arnaud Tiret, cette entreprise française rassemble en effet près de 2 000 artisans aujourd’hui, avec comme objectif d’atteindre les 3 000 d’ici la fin de l’année, en France pour l’immense majorité d’entre eux, mais aussi, désormais, en Belgique, aux Pays-Bas, et bientôt au Royaume-Uni. “Ces 2 000 artisans ont organisé 4 000 ateliers et accueilli environ 150 000 personnes l’an dernier”, se félicitait Edouard Eyglunent, ce jeudi dans ses bureaux de la Voûte Wecandoo. Un bel espace situé avenue Daumesnil à Paris, disposant également d’un espace céramique au sous-sol. Et Wecandoo de noter l’accueil par ses partenaires artisans de quelque 3 000 groupes en 2022, comptant en moyenne sept personnes. Certains vont même plus loin en aménageant des lieux spécifiques pour l’accueil de séminaires et autres événements professionnels, tel l’apiculteur Apihappy avec une serre pouvant accueillir jusqu’à cent personnes, à 15km de Paris.

By |2023-02-11T13:49:10+00:00February 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Comment ChatGPT va-t-il transformer la recherche et la relation client dans le voyage ?

Comme dans de nombreux secteurs d’activités, les entreprises du tourisme sont en train de réfléchir à l’usage qu’elles pourraient faire de ChatGPT, l’outil doté d’intelligence artificielle développé par l’entreprise « à but lucratif plafonné » OpenAI. Va-t-il tuer les guides touristiques ? Va-t-il permettre de créer du code à la place des développeurs ? Va-t-il remplacer les rédacteurs de contenu sur le Web ? Plusieurs expérimentations sont en cours mais leurs issues restent incertaines tant qu’OpenAI ne révèle pas ses ambitions. Une chose est sûre selon Stéphane Roder, Président d’AI Builders, société de conseil en stratégie data et IA, c’est que les modèles de langage créés par OpenAI sont en train de créer une petite révolution, notamment dans le domaine de la recherche sur le Web et de la relation client. « Les moteurs de recherche ont dégradé l’interaction que l’on pouvait avoir pour obtenir la réponse à nos questions », observe-t-il. Avec des outils comme ChatGPT, la conversation sera au centre de la recherche : « On pourra demander à un site quel type d’hôtel on souhaite réserver et obtenir des propositions en fonction de nos critères », continue-t-il. Un cas d’usage qui n’est pas sans rappeler feue Wayblazer, une startup qui utilisait Watson, l’intelligence artificielle d’IBM, afin d’aider les internautes dans leur recherche de voyage par le bais d’une conversation guidée. Le futur voyageur pouvait par exemple taper « Je cherche à faire une escapade romantique en Europe près de la mer » et il obtenait des résultats d’hôtels qui lui correspondent. Pour Olivier Roche, Directeur de FCB.ai, société spécialisée dans l’IA conversationnelle, ces nouveaux modèles de langage vont permettre de faire gagner du temps lors d’une recherche de voyage. « Aujourd’hui sur Google, il faut consulter plusieurs sites pour trouver ce qu’on recherche. Demain, il suffira de poser une question pour accéder à l’information. Les GAFAM nous ont mal élevé, nous voulons faire le moins d’efforts possible. C’est révolutionnaire, mais cela peut être dangereux car nous irons vers une pensée unique. Comment se passera la régulation ? Qui décidera de la bonne réponse à apporter ? », s’interroge-t-il. Ces questions se posaient déjà avec l’essor des enceintes intelligentes (Echo d’Amazon, Google Home) il y a quelques années. Une intelligence artificielle ne sera jamais neutre, car elle est développée par des humains possédant une culture et des croyances propres. Rappelons qu’en 2021, Google présentait son moteur de recherche du futur basé sur l’algorithme MUM (Multitask Unified Model). Dopé à l’intelligence artificielle, il agira comme un assistant virtuel de recherche qui fouille le Web pour trouver des solutions à des questions précises. Il sera donc capable de répondre à des questions assez larges telles que « Que dois-je savoir pour me préparer à l’ascension du Mont Fuji ? », mais aussi analyser du texte et des images. On pourra par exemple ajouter une photo de ses chaussures de randonnée et demander à Google : « Est-ce que ces chaussures sont adaptées au Mont Fuji ? ». Le moteur analysera la photo pour répondre et pourra renvoyer vers un site de conseil en équipement de randonnée. Les capacités de ChatGPT vont néanmoins plus loin qu’une simple sélection d’informations glanées sur Internet. « Je me suis servi de ChatGPT pour écrire une clause tacite de reconduction. Ça, Google ne peut pas le faire aujourd’hui », raconte Olivier Roche. C’est pour cela que l’on parle d’intelligence artificielle générative. Et cette technologie pourra également transformer la relation client, à condition que des données propres aux entreprises soient implémentées en complément des données publiques. « Les entreprises doivent se lancer dès maintenant pour ne pas être en retard » Le secteur de la relation client a-t-il attendu l’arrivée de ChatGPT pour réfléchir aux potentialités de l’intelligence artificielle ? Pour Arnaud Bellamy, Co-fondateur de SpringFive, société spécialisée dans la relation client, la réponse est non. « Il faut différencier ChatGPT de l’intelligence artificielle. L’IA est déjà utilisée pour analyser la voix et les émotions en temps réel. Elle aide aussi à prendre la meilleure décision sur la base de l’historique d’une société », explique-t-il. L’outil d’OpenAI n’est pas capable aujourd’hui d’agir comme un outil d’aide à la décision pour la simple et bonne raison qu’elle s’appuie sur des données publiques et non propres à une entreprise. « Aujourd’hui, ChatGPT répond à des prompts (requêtes, ndlr), il ne propose pas de solution. Il faudra donc un intermédiaire dans le cadre d’une conversation entre un client et un conseiller ainsi que ChatGPT », continue-t-il. Selon lui, si OpenAI décide de proposer la technologie aux entreprises, cela peut être « game changer » : « Cela pourrait permettre aux sociétés clientes de mettre en place des chatbots qui pourront se baser sur un contexte business en fonction de l’historique de la société et bénéficier également des informations présentes sur Internet. Un chatbot développé par la SNCF pourrait par exemple savoir en temps réel qu’un incident est survenu sur une ligne de train et répondre à des questions en prenant cet élément en compte », illustre Arnaud Bellamy. Pour Olivier Roche, c’est en termes d’usage que la révolution sera la plus palpable. Les sociétés se spécialiseront sur des verticales, nourriront la technologie et adapteront leur ton en fonction du secteur. « Mais plus le monde se digitalise, plus l’humain est important », rappelle-t-il. C’est pourquoi un ChatGPT ne remplacera jamais un agent de voyage selon lui. « Doctolib n’a pas remplacé les médecins, elle a facilité la prise de rendez-vous. La technologie aidera à améliorer les usages et à faire gagner du temps et de l’argent. Elle pourra automatiser la modification d’un billet d’avion par exemple et libèrera ainsi la productivité des employés », ajoute-t-il. En revanche, un ChatGPT pourra devenir un assistant de voyage selon lui. C’est d’ailleurs ce que l’outil nous a répondu lorsque nous l’avons interrogé sur les tendances technologiques dans le voyage : « Oui, une intelligence artificielle comme moi pourrait devenir un compagnon de voyage ». A condition encore une fois qu’il soit possible d’importer des données personnelles pour qu’il puisse prendre en compte un historique. « La question qui va se poser maintenant est le prix. On ne va pas pouvoir mettre cette technologie partout », complète Stéphane Roder, « ChatGPT est un démonstrateur, maintenant il va falloir bien le programmer. Je pense qu’il va falloir deux ans de développement pour voir émerger de vrais cas d’usage ».  Il faudra comprendre où cette technologie est pertinente et mettre en place de nouveaux modèles économiques. « Les entreprises doivent se lancer dès maintenant pour ne pas être en retard. Les clients sont de plus en plus exigeants et l’écart va se creuser entre elles », conclut le Président d’AI Builders.

By |2023-02-11T13:08:30+00:00February 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Près de 2 sites e-commerce sur 5 manipulent leurs consommateurs

Des méthodes manipulatrices des faiblesses des internautes sont utilisées sur près de 40% sites e-commerce vérifiés en Europe. C’est ce que montre l’étude menée par les autorités nationales de protection des consommateurs de 23 États membres, de la Norvège et de l’Islande (réseau CPC) avec le soutien de la Commission européenne. Pour la France, c’est la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui est partie prenante. Des pratiques manipulatrices pour exploiter les vulnérabilités des consommateurs Des pratiques manipulatrices en ligne ont été constatées sur 148 des 399 boutiques en ligne contrôlées. « Notre examen montre que près de 40 % des sites d’achat en ligne s’appuient sur des pratiques manipulatrices pour exploiter les vulnérabilités des consommateurs ou les tromper » déclare Didier Reynders, Commissaire européen à la justice. Les commerçants contrôlés vendent des produits allant des textiles aux produits électroniques.  L’étude a montré que 42 sites Web utilisent de faux décomptes du temps, un compte à rebours avec des délais pour acheter des produits spécifiques, ce qui place l’acheteur sous pression sans raison. Autre cas, 54 sites Web manipulent les consommateurs en les orientant dans leur navigation web soit par leur conception visuelle (« Dark Pattern »), soit par l’usage des mots vers certains choix tels que des abonnements à des produits plus chers ou des options de livraison. Des informations importantes dissimulées aux internautes Il a été découvert que 70 sites Web cachaient des informations importantes ou les rendaient moins visibles pour les consommateurs. Par exemple, cela comprenait des informations relatives aux frais de livraison, à la composition des produits ou à la disponibilité d’une option moins chère. 23 sites Internet cachaient des informations dans le but de manipuler les consommateurs pour qu’ils souscrivent à un abonnement. L’étude a également inclus les applications mobiles de 102 des sites Web examinés, dont 27 ont également déployé au moins une des trois catégories de « Dark Pattern ». Les autorités nationales vont maintenant contacter les commerçants concernés pour rectifier leurs sites web et prendre des mesures supplémentaires si nécessaire, conformément à leurs procédures nationales. La Coopération pour la protection des consommateurs (CPC) est un réseau d’autorités chargées de l’application de la législation européenne en matière de protection des consommateurs. Pour résoudre les problèmes transfrontaliers, leurs actions sont coordonnées au niveau de l’Union Européenne.

By |2023-02-10T11:04:35+00:00February 10th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Cryptocurrency’s Myth of Anonymity

I covered this world of anonymity and hackers and surveillance, and I came upon this new phenomenon. Bitcoin was described to me as a kind of untraceable, anonymous digital cash for the internet. I was talking with some of the first bitcoin developers, and even Satoshi Nakamoto, this mysterious creator of bitcoin, had written in this email to a cryptography mailing list that, among other things, participants can be anonymous in this new cryptocurrency world that he or she or whoever they are was describing. So I wrote this first piece in 2011, and I did describe in this Forbes piece how this seemed to be a kind of untraceable digital cash. You could put unmarked bills in a briefcase and send them across the internet to anybody without revealing your identity if you were careful, it seems. Of course, I immediately also was imagining, just being the kind of reporter I am, that this was going to unlock a whole world of money laundering and online drug deals and, I don't know, terrorist financing. All of that, in some sense, did come to pass over the following years because it did seem … And it wasn't just me. Even Satoshi Nakamoto believed that bitcoin and cryptocurrency more generally, as there became more flavors of cryptocurrency, had these anonymous properties. It was only, I would say, at least fast-forward a whole decade, around 2020, that I started to realize how completely wrong I was about this. How not just I was a little bit wrong, but actually 180 fully opposite of correct about this—that bitcoin is actually fully traceable. In fact, it is much easier to follow the money if you can crack and decipher the blockchain with cryptocurrency than even with traditional finance. It was actually when I started to see the Department of Justice credit this one company, Chainalysis, which is a cryptocurrency tracing firm, in one announcement after another, I started looking into this world of investigators who had figured this out much earlier than me. I saw that this small group of detectives had learned to trace cryptocurrency within law enforcements in many cases, and had used this to take down one massive cybercriminal operation after another over the last 10 years. That escalating spree of massive busts and takedowns is the story of this book, Tracers in the Dark.

By |2023-02-10T10:57:57+00:00February 10th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Carrefour réalise sa première vidéo promotionnelle par intelligence artificielle générative

Les équipes Data et innovation travaillent sur l’IA générative « Nos équipes data et innovation planchent actuellement sur les cas d’usage de ChatGPT, et de la generative AI en général. Nous les explorons en gardant toujours comme boussole nos clients et la façon de mieux les servir » souligne-t-elle. La dirigeante de Carrefour rappelle que chez le distributeur, l’intelligence artificielle est quelque chose de concret. Elle sert à la personnalisation des achats, à l’optimisation des assortiments et à la réduction du gaspillage. « Nous explorons les différents usages, au service de nos clients » conclut Elodie Perthuisot.

By |2023-02-08T22:34:25+00:00February 8th, 2023|Scoop.it|0 Comments

L’avion continue de progresser sur les liaisons interrégionales françaises

Malgré la priorité donnée au train dans les politiques publiques, l'avion a encore un bel avenir sur les liaisons intérieures françaises. Si le TGV a largement supplanté l'avion sur les liaisons radiales entre Paris et les métropoles régionales, le transport aérien continue de progresser sur les liaisons transversales interrégionales. Des axes sur lesquels l'offre de la SNCF, toujours concentrée sur Paris, ne fournit pas, dans l'ensemble, d'alternatives crédibles. C'est ce qui ressort de l'évolution du trafic en France en 2022 et d'une étude réalisée par le cabinet Oxera pour le compte de l'Union des aéroports français ( UAF ). Sur la période 2010-2019, le trafic des lignes transversales françaises a augmenté de 72 %, passant de 6 à 10 millions de passagers, tandis que celui des grandes radiales est resté globalement stable, autour de 16 millions de passagers. En 2019, ce trafic « transversal » représentait 40 % du trafic domestique total, contre 29 % en 2010. Durant la même période, le nombre de lignes transversales est passé de 111 à 168, tandis que le nombre de lignes radiales reculait légèrement, de 39 à 37, indique l'étude Oxera. L'arbre qui cache la forêt « Le débat sur la concurrence entre le train et l'avion est l'arbre qui cache la forêt, estime Thomas Juin , le directeur de l'UAF. Dans les faits, le report intermodal a déjà eu lieu. Les lignes sur lesquelles le train est plus pertinent, ont déjà fermé et l'avion joue son rôle là où les autres offres de transport ne sont pas satisfaisantes », souligne-t-il. Pour les aéroports régionaux de 1 à 5 millions de passagers par an, ce trafic interrégional représente les deux tiers du trafic domestique. Pour certains, comme Strasbourg qui a perdu sa ligne avec Paris, c'est même 100 %. Cette dynamique n'a fait que s'accentuer durant la crise. Moins touché que le trafic international et européen par les restrictions de circulation, le trafic de lignes transversales a moins diminué et s'est surtout rétabli plus vite. En décembre dernier, il était déjà revenu à 94,5 % du niveau de 2019, contre 82,4 % pour les radiales, selon les chiffres de l'Aviation civile. De plus, si l'on soustrait du trafic des lignes radiales les 20 % de passagers en correspondance à Roissy et Orly, le trafic des lignes transversales a presque égalé celui des radiales, avec 9,04 millions de passagers pour les premières, contre environ 10 millions pour les secondes. Une offre TGV centrée sur Paris Le développement de ce trafic intérieur transversal est allé de pair avec celui des compagnies low cost en France. Easyjet et Volotea , notamment, ont largement ciblé ces lignes transversales, tandis que le groupe Air France réduisait son réseau régional pour réduire ses pertes. Toutefois, ces low cost n'ont fait que répondre à une demande de transport de moins en moins satisfaite par l'offre de la SNCF, dont 92 % des TGV desservent l'agglomération parisienne. Aller de Nantes à Toulouse, de La Rochelle à Lyon ou de Bordeaux à Nice en TGV nécessite de sept heures à neuf heures de trajet, contre moins d'une heure en avion. « Il est très compliqué de se déplacer en train d'une région à l'autre, constate Thomas Juin. D'où le rôle que continue à jouer le transport aérien sur les trajets intérieurs. Le transport aérien est non seulement le mieux adapté, mais il sera aussi le premier mode de transport décarboné, ajoute-t-il. A partir de 2024, 100 % des émissions de CO2 des vols intérieurs devront être compensées et d'ici la fin de la décennie, on verra également arriver les premiers avions régionaux décarbonés sur les petites lignes intérieures ».

By |2023-02-08T22:30:34+00:00February 8th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Les aéroports européens voient leur fréquentation doublée en 2022, mais pas celle des voyageurs d’affaires

Selon ACI Europe, les aéroports européens retrouvent 79% de leur niveau de fréquentation en 2022, par rapport à 2019. Un volume qui a doublé en un an, même s’il reste encore inférieur à celui d’avant-Covid.  Une forte hausse de la fréquentation due à la hausse du trafic passagers qui, selon Olivier Jankovec, directeur général de la branche européenne du Conseil international des aéroports (ACI Europe), a été « phénoménale ». En 2022, les aéroports européens ont accueilli 1,94 milliard de passagers à travers 500 plateformes aéroportuaires dans 55 pays. Malgré cette hausse, le niveau de fréquentation reste inférieur de 21% à celui de 2019 et reste inégal selon les pays. Pour l’ACI, la reprise a été dopée par la reprise des voyages loisirs ou pour raisons familiales mais les voyages d’affaires, eux, restent en retrait.  > A lire aussi : Les entreprises vont-elles faire voyager leurs collaborateurs en 2023 ? Des TMC répondent… Plusieurs facteurs expliquent ce déséquilibre dont, « le développement ciblé des transporteurs low-cost, l’impact persistant des anciennes restrictions de déplacement et la guerre en Ukraine ». Pour les voyageurs d’affaires, les entreprises restent sans surprise fortement impactées par la crise sanitaire, la question de la sécurité, l’inflation ou bien encore le travail hybride, limitant ainsi les déplacements de leurs collaborateurs.  > A lire aussi : Cyberincidents, inflation et énergie : les pires menaces pour les entreprises (Allianz) En détails, en 2022, c’est l’aéroport d’Istanbul qui a accueilli le plus de passagers avec 64,3 millions, devant Londres-Heathrow (61,6 millions), Paris-Charles de Gaulle (57,5 millions) et Amsterdam-Schiphol. Pour 2023, Olivier Jankovec s’est dit « prudemment optimiste » malgré « les tensions géopolitiques » : « Les prévisions de trafic s’améliorent […] grâce à la réouverture de la Chine » mais aussi aux perspectives de récession qui s’éloignent et, selon lui, au ralentissement de l’inflation.  

By |2023-02-08T22:25:53+00:00February 8th, 2023|Scoop.it|0 Comments