C’est l’heure du premier bilan pour Paul Midy. Après avoir consulté des pans entiers de la French Tech (patrons, investisseurs, associations, etc.), de la sphère politique (ministres, secrétaires d’Etat, etc.) et réalisé un voyage exploratoire au Royaume-Uni, le député Renaissance, qui pilote une mission parlementaire sur le soutien à l’investissement dans les start-up et les PME innovantes, a dévoilé, mercredi 19 avril, ses premières pistes de réflexion.

Ce point d’étape intervient dans un contexte difficile pour la French Tech. Au premier trimestre 2023, les financements ont plongé de 66 % sur un an (1,8 milliard d’euros). Les valorisations sont revues à la baisse et beaucoup de jeunes pousses préfèrent se serrer la ceinture plutôt que de se refinancer dans des conditions difficiles. Une réalité qui se traduit par un faible nombre de tours de table depuis le début de l’année (205 seulement entre janvier et mars).

Tout est bon à prendre
Actuellement, des start-up emblématiques de l’écosystème se séparent de salariés ( PayFit , Back Market, Ankorstore, Ynsect , etc.) et celles à court de cash se revendent à bas prix, dévoilait récemment une étude de la banque d’affaires Avolta Partners.

Dans ce contexte morose, toute nouvelle source de financement est bonne à prendre. Le député de l’Essonne estime ainsi qu’il serait possible de mobiliser jusqu’à 3 milliards d’euros par an supplémentaires pour l’écosystème, en s’appuyant notamment sur l’argent disponible qui dort sur les comptes en banque. « Il y a 5.000 milliards d’euros d’épargne privée en France », insiste-t-il.

Dans le détail, l’ancien salarié de Jumia et Frichti suggère de reconfigurer le dispositif « jeune entreprise innovante », en créant deux catégories distinctes : les JEIC (jeunes entreprises d’innovation et de croissance) et les JEIR (jeunes entreprises d’innovation et de rupture), qui désigneraient les deeptechs.

Des déductions fiscales pour les deeptechs
Les personnes qui investiraient dans ces sociétés labellisées par l’Etat bénéficieraient d’avantages fiscaux. Pour le premier millier d’euros investi dans une JEIC ou une JEIR, un particulier aurait droit par exemple à une déduction fiscale de 50 % sur l’impôt sur le revenu (IR).

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