Monthly Archives: April 2023

Usbek & Rica – Adieu métavers, petit ange parti trop tôt

Le destin du métavers s’accélère en 2014, année qui voit Facebook multiplier les investissements stratégiques sur le marché de la réalité virtuelle. Mark Zuckerberg rachète Oculus VR, la franchise à l’origine du fameux casque de réalité virtuelle Oculus Rift, bientôt rebaptisé Meta Quest et commercialisé en 2016. Entretiens d’embauche sur The Sandbox Sept ans plus tard, Facebook devient Meta. Ou plus exactement : Meta devient la maison-mère d’un groupe composé de plusieurs géants de la tech, dont Facebook, Instagram et WhatsApp. Le nom du groupe n’a pas qu’une portée symbolique. L’idée, derrière, est de préempter le marché encore émergent : Meta doit devenir synonyme de métavers. La naissance de Meta n’est pas seulement un tournant pour le groupe. Pour beaucoup d’entreprises, c’est un virage culturel et économique à ne pas manquer sous aucun prétexte. Il s’agit de ne surtout pas rater le coche, même lorsqu’on ne travaille pas a priori dans le secteur numérique. C’est le cas, par exemple, de Carrefour, dont les entretiens d’embauche organisés dans le métavers ont suscité beaucoup de commentaires (pas toujours flatteurs). En quelques semaines à peine, le monde réel semble basculer, ou plutôt se dupliquer, dans le virtuel. Une première manifestation se déroule sur Décentraland en février 2022 (nous étions allés faire un tour sur la plateforme quelques semaines auparavant) et des défilés de mode s’organisent en ligne, avec une première Fashion Week spécialisée en mars de la même année.  Comme vingt ans plus tôt dans Second life, plusieurs griffes investissent les nouveaux univers virtuels pour y ouvrir des concept stores. Les enseignes du textile notamment (H&M, Celio, etc.) ouvrent des extensions commerciales en version pixel. Même les artistes s’y mettent : David Guetta ou Young Thug ont performé dans le métavers, et le groupe de K-pop sud-coréen Blackpink a même raflé un prix spécial pour ses concerts virtuels. Le métavers entame son chant du cygne quand ChatGPT commence à dévoiler ses capacités bluffantes Partager sur Twitter Partager sur Facebook Axie Infinity, The Sandbox… Au-delà de Decentraland, plusieurs plateformes fédèrent les explorateurs d’univers virtuels, suivant des règlements très variables. Sur VR Chat, qui se caractérise par un libertarisme tendance quasi-anarchiste, l’utilisateur est roi, pour le meilleur comme pour le pire. Les agressions (verbales mais pas que) y sont légion, étant donné le peu de moyens humains à la disposition des entreprises pour gérer et modérer ce qui se passe dans ces espaces virtuels.  Inauguré en grande pompe en décembre 2021, Horizon Worlds, le métavers du groupe Meta, ne rameute que 300 000 utilisateurs en février 2022, et moins de 200 000 à la fin de la même année. Un délitement de l’audience qui s’explique sûrement en partie par les bugs techniques récurrents subis par les visiteurs.  Un fossoyeur nommé ChatGPT Le métavers entame son chant du cygne quelques mois plus tard, quand ChatGPT, l’intelligence artificielle génératrice de texte mise au point par OpenAI, commence à dévoiler ses capacités bluffantes. De quoi ringardiser presque instantanément le métavers, en tout cas aux yeux des médias et de la plupart des entreprises, qui se ruent dans la brèche ouverte par ChatGPT et, plus largement, par les IA génératrices de textes et d’images. Jusqu’au coup de grâce incarné, donc, par la lettre envoyée mi-mars par Mark Zuckerberg à ses collaborateurs du groupe Meta. Une lettre qui s’accompagne du licenciement de plus de 10 000 employés du groupe, dont bon nombre travaillaient justement sur le projet Horizon Worlds. Que retenir de cette courte vie ? Beaucoup de fantasmes, et de dollars investis, mais une expérience utilisateur finalement très pauvre (pour rester poli). Car la révolution haptique, ce moment où le toucher pourra être répliqué dans les univers virtuels, n’a toujours pas eu lieu. Nul doute que le projet de métavers saura renaître de ses cendres à l’avenir, probablement sous un autre nom et une autre forme. En attendant, une parenthèse historique d’hystérie médiatique et corporate sur le sujet se referme. Le métavers est mort, vive le métavers !

By |2023-04-12T21:41:39+00:00April 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Comment Ikea présente toute son offre sur neuf mètres carrés

Ikea réalise le rêve de tous les distributeurs : la présentation d'une offre large sur une toute petite surface. L'enseigne suédoise de meubles a installé avenue Daumesnil, à Paris, la deuxième version d'une expérience immersive testée l'an passé dans la discrétion de Perpignan. Trois projecteurs accrochés au plafond envoient sur les murs qui forment un carré de trois mètres sur trois les photos animées de cuisines, de salons, de salles de bain ou de chambres. Les soixante ambiances présentent des meubles et des accessoires Ikea. Le client spectateur se croit dans la pièce d'une maison. Un chat joue sur le parquet et les branches des arbres bougent à travers la fenêtre. Un clic sur la borne écran de contrôle et s'affichent les prix de chaque objet à côté de leur QR Code. Il suffit de photographier les codes avec son téléphone pour ouvrir le site marchand de la marque et passer commande. Photo de la pièce du client La même « boîte » visuelle permet de regarder en taille réelle tous les articles (environ 10.000) du catalogue qui sont projetés en trois dimensions. Un doigt sur l'écran de commande les tourne dans tous les sens. « Il s'agit d'une expérience mondiale, se réjouit Christophe Cadic, directeur digital d'Ikea France. Les photos en 3D viennent de la maison mère mais le concept a été développé en France avec la start-up de réalité virtuelle UGLA. » Il bénéficiera bientôt d'améliorations. Cet été, le site Ikea.fr et son application téléphonique s'équiperont d'Ikea Creativ, une technologie créée par Geomagical Labs, une jeune pousse californienne acquise par le géant du meuble en 2020. LIRE AUSSI : Ikea déménage à Paris de la Madeleine vers Italie Deux Le client prendra sa pièce en photo. L'application, avec l'aide de l'intelligence artificielle, calculera les dimensions. Intégré à l'expérience immersive, le procédé permettra la visualisation de la cuisine du client avec la possibilité de la concevoir de A à Z avec les portes de placards, les couleurs, les poignées souhaitées. A terme, ce sera utilisé par les « planners » qui, aujourd'hui, dessinent les plans sur ordinateurs. L'installation de l'expérience immersive au coeur du nouvel atelier de conception qu'Ikea a ouvert mercredi au 135, avenue Daumesnil, dans le prolongement du Village des arts et de ses arcades qui soutiennent la coulée verte, à côté d'un grand Leroy Merlin, ne relève pas du hasard. Christophe Cadic annonce deux autres modules immersifs, l'un à Paris et l'autre à Toulouse. Un développement international suivra si le siège du groupe valide l'expérience pour de bon.

By |2023-04-12T21:40:08+00:00April 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

La fuite des cerveaux des géants de la tech s’accélère vers les start-up de l’IA

Pour les travailleurs de la tech, décrocher un job chez Google, Apple ou Facebook représentait, il y a quelques années, l'accomplissement de toute une carrière. Ces géants, en retour, faisaient tout pour bichonner leurs employés. Repas gratuits, chèques bien-être, laveries, salles de sport et piscines dans les bureaux, congés payés illimités et salaires stratosphériques… Mais depuis quelques mois, l'atmosphère de la Silicon Valley a complètement changé. Après avoir recruté à tour de bras pendant la pandémie (Facebook notamment a multiplié ses effectifs par deux), au risque de ne pas avoir assez de travail à donner à tous leurs salariés, les géants de la tech ont licencié des dizaines de milliers de personnes ces six derniers mois. Ce qui les prive d'un atout pour le recrutement, avancent anciens salariés et recrues potentielles. Plusieurs vagues de licenciements « Lorsque j'ai été embauché chez Google, tout le monde me répétait que j'étais sûr de ne pas perdre mon emploi », regrette un ancien salarié, qui a été licencié cette année. « Les Big Tech attirent moins qu'avant », confirme Robin Choy, le cofondateur de HireSweet, une start-up qui aide les entreprises à recruter. LIRE AUSSI : Etre une greentech, un argument de poids pour recruter EN CHIFFRES - La vague de licenciements se poursuit dans la tech « A cause de ces vagues de licenciements, les gens se disent moins qu'il ne peut rien leur arriver », poursuit le recruteur, qui a pivoté vers des entreprises dans d'autres secteurs que la tech. « Et les cours de la Bourse des entreprises de la tech ont beaucoup baissé, ce qui rend les rémunérations moins attractives. » Fuite des cerveaux de Google vers OpenAI L'attractivité des géants de la tech n'était déjà pas au beau fixe avant ces vagues de licenciements. C'est particulièrement le cas pour les ingénieurs spécialisés dans des domaines très recherchés, dont l'intelligence artificielle. Selon le média The Information, le départ de plusieurs salariés de Google vers OpenAI a permis à ce dernier d'accélérer dans les derniers mois, avant la publication de ChatGPT. LIRE AUSSI : REPORTAGE - La Silicon Valley morose face à la nouvelle vague de licenciements dans la tech En privé, ces derniers se plaignent d'une culture d'entreprise qui n'est plus favorable à l'innovation. « Chez Google, on peut tout essayer, mais c'est toujours un peu mou. Les équipes ne sont pas encouragées à lancer un nouveau produit, même peu risqué », explique un ancien salarié. Toute nouvelle fonctionnalité doit recevoir l'approbation de plusieurs managers, qui peuvent bloquer son lancement si le risque paraît trop élevé. Google a des raisons d'être prudent. Lorsque sa maison mère, Alphabet, a dévoilé son propre chatbot, nommé Bard, en réponse à ChatGPT, ce dernier a fait une erreur qui a coûté très cher au groupe. Son action a décroché de 8 % environ en un jour, effaçant plus de 100 milliards de dollars de capitalisation. OpenAI et les autres start-up du secteur n'étant pas cotées, elles n'ont pas à se soucier de ce que pensent les marchés. Meta, Apple et Amazon sont aussi concernés Le géant de la recherche en ligne n'est pas le seul à faire face à une fuite des cerveaux vers des start-up du secteur. En France, Meta vient par exemple de « perdre » Antoine Bordes, parti chez la start-up Helsing, après 9 ans au sein des équipes de recherche fondamentale en IA de Meta… OpenAI, de son côté, a recruté 59 personnes chez Google, mais aussi 34 chez Meta, la maison mère de Facebook, 15 chez Apple, 14 chez Dropbox et 11 chez Amazon, selon les données des sites LeadGenius et Punks And Pinstripes.

By |2023-04-12T21:39:14+00:00April 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Les plantes crient quand elles ont soif, et on peut les entendre

Un plant de tomate privé d'eau crie. Un plant de tabac que l'on coupe pleure. Vous ne les avez sans doute jamais entendus, et pourtant des chercheurs israéliens affirment que les plantes émettent des ultrasons qui révèlent l'état de la plante. Et s'ils ne sont pas audibles par l'oreille humaine, ils peuvent être enregistrés en serre et interprétés, souligne leur étude parue jeudi dans la revue « Cell » . Lorsqu'une plante manque d'eau , elle change d'aspect : tous les jardiniers en herbe en ont fait l'expérience. Les scientifiques ont aussi démontré qu'elles pouvaient émettre des composés organiques volatiles , qui influencent les plantes voisines. Il a même été démontré que les plantes réagissaient aux sons. Un langage des plantes compréhensible En mettant les plantes sur écoute, grâce à deux micros, les chercheurs israéliens ont désormais identifié des ultrasons. Des végétaux - en l'occurrence des plants de tomate et de tabac - mis en difficultés par la sécheresse ou coupés font plus de bruit - bien qu'inaudible à l'oreille humaine - que les plantes saines. Ils ont d'ailleurs identifié que la tomate - quel que soit son état - n'émet pas les mêmes sons que le tabac, et qu'une tomate assoiffée n'émet pas les mêmes sons qu'une tomate coupée. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - A l'écoute des extraterrestres Vers des intelligences artificielles bio-inspirées En utilisant l'intelligence artificielle - plus précisément le « machine-learning » (apprentissage automatique) -, les chercheurs ont cherché à distinguer les sons émis par les plantes, en fonction de leur espèce et de la nature de leur stress. En serre, ils sont parvenus à distinguer les bruits de la serre et les sons émis par les tomates sèches avec plus de 99 % de précision. Quant à distinguer les tomates en manque d'eau des autres, le niveau de précision était de 84 %. De nombreuses plantes concernées Les scientifiques ont également défini un modèle acoustique temporel. Un plant de tomate émet peu de son lorsqu'elle est irriguée puis, si l'irrigation cesse, les sons émis augmentent pendant 4 à 5 jours, avant que le nombre de sons ne décroisse au fur et à mesure que la plante se dessèche. Le nombre de sons varie également en fonction de l'heure : les plants de tomate sont plus bruyants entre 8 heures et midi et entre 16 heures et 19 heures. Enfin, les chercheurs ont cherché à identifier si ce mode de communication des plantes se retrouvait chez d'autres espèces. Cela est le cas pour le blé tendre, le maïs, la vigne, des cactus ou encore une fleur comme le lamier amplexicaule. Ils ont également constaté que les tomates émettaient des sons différents si elles sont infectées par le TMV (virus de la mosaïque). Mais tous ces langages restent encore à décrypter. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Et si la fermentation était le futur de l'alimentation CHRONIQUE - Sécheresse : s'adapter, sans tarder En attendant, cela pourrait être appliqué, après développement, dans les exploitations agricoles, avec « des implications directes pour la surveillance des plantes », soulignent les auteurs. « Nos résultats ouvrent une voie de recherche dans le domaine de l'agriculture de précision », concluent-ils.

By |2023-04-11T08:42:32+00:00April 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Rio de Janeiro : une tyrolienne de 755m installée sur le Pain de Sucre

Une tyrolienne en cours d’installation sur le célébrissime Pain de Sucre de Rio de Janeiro promet le plein d’adrénaline, avec une vue à couper le souffle. Mais les défenseurs de l’environnement et d’autres observateurs estiment qu’elle va « défigurer » un des lieux les plus iconiques du monde. Ce projet controversé, dont l’inauguration est prévue au second semestre de 2023, a pour but de diversifier l’offre touristique sur ce site, qui reçoit déjà 1,6 million de visiteurs par an. Il prévoit l’installation de quatre câbles d’acier pour relier le Pain de Sucre, qui culmine à 396 mètres, à son voisin, le Morro da Urca, à 220 mètres au-dessus du niveau de la mer. Pour les candidats à l’aventure, c’est une traversée de 755 mètres, à une vitesse pouvant atteindre les 100 km/heure. « Une expérience unique et respectueuse de l’environnement », assure l’entreprise qui gère le site, Parque Bondinho. « Défigurer » ce paysage Pas de quoi convaincre les dizaines de manifestants rassemblés, dimanche, au pied du Pain de Sucre, pour protester contre ce projet, qu’ils jugent nocif pour l’environnement et l’image de la « Ville merveilleuse ». « Ça ne va que causer du tort à notre ville », dit à l’AFP la psychologue Gricel Osorio Hor-Meyll, membre de l’ONG Groupe d’action écologique et du mouvement Pain de Sucre sans tyrolienne. Selon elle, la tyrolienne va « défigurer » ce paysage classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Autre source de préoccupation : les perforations dans la roche pour fixer les câbles. « Ce n’est pas que de la roche, il y a de la vie » sur le Pain de Sucre, affirme Gricel Osorio Hor-Meyll, rappelant que le site est également protégé par l’Institut du patrimoine et artistique du Brésil.

By |2023-04-11T08:42:10+00:00April 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments

IA : le français Ekimetrics lance un « chatGPT » dédié au climat

Epurée et ergonomique, cette page web paraît tout à fait ordinaire. Mais à bien y regarder, celle-ci abrite un outil en ligne des plus utiles : un chatbot qui utilise l'intelligence artificielle pour « répondre » de manière fiable et pédagogique à des questions relatives au climat . Accessible au grand public depuis une semaine en version beta, cette application en ligne baptisée « Climate Q & A » , a été créée par les équipes d'Ekimetrics, société française spécialiste de l'intelligence artificielle et de la gestion de données. Un « chatbot du climat » relié à ChatGPT « Le chatbot est relié à ChatGPT qui met en forme de manière intelligible les réponses aux questions. C'est la force de cette IA. Nous, en tant que data-scientist, gérons toute la partie données. Comme on parle de climat, l'objectif premier était que les utilisateurs reçoivent des réponses fiables », explique Théo Alves Da Costa, chargé de l'unité développement durable et climat chez Ekimetrics. LIRE AUSSI : ChatGPT : le ministre Jean-Noël Barrot ne veut pas interdire l'application DECRYPTAGE - La propriété intellectuelle, un défi majeur pour le développement de l'IA Pour y arriver, le chatbot va puiser uniquement dans les dix extraits les plus pertinents d'une vingtaine de rapports scientifiques. Parmi eux, on trouve les travaux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), l'Agence internationale de l'énergie, de l'IPBES surnommé le « Giec de la biodiversité ». « Est-ce que l'homme est responsable du dérèglement climatique ? Quels sont les grands principes de l'Accord de Paris ? Le changement climatique est-il irréversible ? », comme sur l'interface de ChatGPT, les utilisateurs sont libres de poser n'importe quelles questions sur le climat, et l'IA d'Ekimetrics fourni des réponses construites, avec la page précise du document scientifique utilisé.

By |2023-04-11T08:42:00+00:00April 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Bloom, le ChatGPT français : dans les secrets de sa fabrication

Par Renaud Toffier Publié le 08/04/2023 à 17:13 Partager cet article Si OpenAI a frappé un grand coup en démocratisant ChatGPT, quelques Français peuvent aussi se targuer d’avoir participé à l’élaboration d’un autre modèle de langue : Bloom. "On a fait en deux ans un pas de géant dans l’intelligence artificielle", s’enthousiasme Pierre-François Lavallée dans son bureau de Saclay où il nous reçoit. Deux étages plus bas, l’un des ordinateurs les plus puissants de la planète - un supercalculateur - a récemment mis au service sa prodigieuse capacité de calcul pour entraîner Bloom. Et l’affaire n’a pas été mince. "On a utilisé un réseau de neurones de 175 milliards de paramètres" précise le directeur de l’Idris (Institut du développement et des ressources en informatique scientifique, qui dépend du CNRS).

By |2023-04-11T08:19:51+00:00April 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Quand le patron d’Uber expérimente les difficultés de la vie de chauffeur

En septembre dernier, certains habitants de San Francisco ont été conduits par un chauffeur très particulier lors de leurs trajets avec Uber : le dénommé « Dave K. » était tout simplement le PDG de la compagnie, Dara Khosrowshahi. Au volant d'une Tesla achetée d'occasion, le dirigeant a effectué une douzaine de courses afin d'expérimenter par lui-même le fonctionnement de son application, ainsi que ses limites. « Durant cette mission incognito, il a connu les difficultés à s'inscrire sur la plate-forme et a été sanctionné par l'application pour avoir refusé des trajets, tandis que la grossièreté de certains passagers s'est révélée étonnamment difficile à encaisser », souligne le « Wall Street Journal », qui raconte les dessous de cette opération. Réorganisation de l'application en faveur des chauffeurs Comme Dara Khosrowshahi, plusieurs autres dirigeants se sont glissés dans la peau d'un chauffeur lambda, afin de « mieux comprendre et améliorer l'expérience d'Uber pour les chauffeurs, dont la rareté est devenue un défi critique » pour toutes les sociétés de VTC, note le quotidien. Et il en a résulté « l'une des plus grandes métamorphoses d'Uber depuis sa création en 2009 ». Le PDG a reconnu « que l'industrie [des VTC], dans une certaine mesure, avait tendance à prendre les chauffeurs pour acquis », avant que la pénurie de main-d'oeuvre ne force à mener une introspection sur la façon dont ils étaient (mal) traités. Dara Khosrowshahi a ainsi constaté que leurs plaintes étaient fondées et a réorganisé le fonctionnement de l'application, en introduisant de nouvelles fonctionnalités qu'ils réclamaient depuis longtemps, comme la possibilité de voir la destination à l'avance, ainsi qu'un système de bonus sur certaines courses.

By |2023-04-11T08:16:02+00:00April 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Croisière : le premier catamaran à hydrogène au monde vient d’être inauguré

Le premier catamaran à hydrogène vient d'être inauguré à La Rochelle. Il doit permettre aux croisières de luxe de moins polluer les sites marins les plus remarquables.

By |2023-04-11T07:59:07+00:00April 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Inflation : les distributeurs s’affolent de la dégringolade des achats des Français

Dans les supermarchés, le week-end de Pâques a marqué comme d'habitude un pic d'achat presque aussi haut que Noël. La tradition du gigot d'agneau et des oeufs en chocolat résiste au temps. Elle ne suffit pas à rassurer les distributeurs qui s'inquiètent de la baisse des volumes qu'ils écoulent. Les Français achètent en effet moins, la faute à l'inflation. L'institut Circana (ex-IRI) relève une hausse de 9 % du chiffre d'affaires des supers et hypermarchés au premier trimestre. A première vue, une bonne performance. Mais la même société d'étude calcule une inflation de 16 % pour les produits alimentaires. La hausse des prix masque donc une autre réalité : de janvier à mars, il s'est vendu en France 9 % de moins de produits de grande consommation en volume. Sur un an, la diminution est de 5 %. Le niveau se situe légèrement au-dessous de celui de 2019 alors que la population augmente de 0,3 % par an. Chute vertigineuse à la poissonnerie Et Circana ne mesure pas les ventes de fruits et légumes qui plongent depuis des mois. Une baisse à deux chiffres. « A la poissonnerie, la chute est vertigineuse », constate aussi Dominique Schelcher, le président de Système U. Pour les fraises et les courgettes, la crise est telle que lors du vote de la proposition de loi Descrozaille, il y a quinze jours, le Parlement a descendu de 10 % le seuil de revente à perte des fruits et légumes frais pour permettre une baisse des prix et la relance du secteur. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - L'inflation s'invite dans le classement des marques préférées des Français Alimentation : le gouvernement demande la réouverture des négociations commerciales Mais la diminution des achats touche tous les rayons. Pour la seule semaine qui s'est achevée le 2 avril, Circana note un creux de 18 % pour l'épicerie salée, de 51 %, pour les huiles, de 17 % pour les produits d'entretien. Toutes les formes de magasins sont touchées. Les hypermarchés qui avaient repris du poil de la bête grâce à leurs prix bas perdent 12 % en volume. Même les magasins de proximité sont à la peine (-6,4 %). Lorsque la question des retraites sera derrière nous, l'inflation deviendra la première préoccupation des Français et deviendra un problème politique Le président de Système U met l'accent sur « le glissement des grandes marques », plus chères que les marques de distributeurs qui gagnent du terrain. Thierry Cotillard, le président du groupement des Mousquetaires (Intermarché) confirme la baisse des volumes et en contraste « 20 % de progression sur les produits anti-inflation sur lesquels les prix ont été baissés ». Intermarché vend, par exemple, de la côte de boeuf et du lieu à 10 euros le kilo. Problème politique « Lorsque la question des retraites sera derrière nous, l'inflation deviendra la première préoccupation des Français et deviendra un problème politique », estime un distributeur. Le gouvernement en a conscience. Bruno Le Maire a appelé jeudi les industriels de l'alimentaire à rouvrir les négociations commerciales avec leurs clients commerçants. Objectif : rogner sur les 10 % de hausse moyenne par lesquels se sont terminées les discussions annuelles le 1er mars dernier. LIRE AUSSI : Comment la transition écologique va toucher la croissance et les prix Alimentation : Naturalia met l'accent sur la santé et plus uniquement sur le bio « Le cours mondial du blé était de 430 dollars la tonne il y a six mois, c'est 280 dollars aujourd'hui. Les prix de l'énergie sont eux aussi orientés à la baisse », rappelait en février dans « Le Figaro » Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour. Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont diminué de 20 % depuis un an, a annoncé ce vendredi l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO. Les Nestlé et autres Danone retiendront que les cours restent à un niveau élevé, ainsi que le prix de l'énergie. « Nous venons juste de boucler les négociations », a rappelé jeudi l'Association nationale des industries alimentaires.

By |2023-04-11T07:51:24+00:00April 11th, 2023|Scoop.it|0 Comments