N’en déplaise aux experts, il y a une limite à ce que les utilisateurs peuvent accepter en termes d’innovation d’usages, Apple l’a très bien intégré avec son Vision Pro, qui est une passerelle entre nos usages actuels et les possibilités complètes du metavers.

Les cas d’usages présentés utilisent des actions familières : regarder un film, travailler en multi écrans, faire une visio conférence… tout en restant en contact avec son environnement réel. Avec le Vision Pro, vous pouvez donc effectuer des tâches personnelles ou professionnelles existantes, mais de manière augmentée.

Le plus désirable : s’isoler physiquement pour interagir avec des avatars dans un monde virtuel au design peu convaincant (voire gênant, n’est ce pas Mark). Ou se créer un bureau étendu dans son salon ?

On peut parler d’échelle conceptuelle d’adoption : pour introduire de nouveaux usages,  créer des marches progressives. 

Le Vision Pro héberge les usages les plus innovants pour les publics les plus matures. Mais son marketing préfère s’adresser aux fans de films et aux travailleurs connectés (quelques milliards de personnes) plutôt qu’aux maximalistes du Web3 (quelques millions, au mieux).

Les aspects les plus gênants du tout immersif ont ici leur parade : le casque montre vos yeux et vous choisissez votre niveau d’immersion avec une simple molette. On ne parle plus  Metavers (même ses promoteurs abandonnent le terme) ou IA (qui effraie jusqu’à ses créateurs). Apple fait un magnifique contrepoint marketing.

Si le prix du Vision Pro (3 500 $) peut sembler rédhibitoire pour le grand public, ça va changer : Apple vient d’acheter la startup Mira, dont le casque Prism qui permet de faire de la réalité augmentée grâce à votre smartphone était annoncé à … 99 Dollars.

Au-delà du casque, c’est donc sur la plateforme qu’Apple se positionne, et si on peut légitimement regretter le manque d’innovation technologique réelle, la marque est fidèle à sa culture : rendre  accessible la technologie au plus grand nombre. 

Et en ce sens, c’est toute la catégorie qui va en bénéficier, y compris les technophiles hardcore . Et Tim Cook risque encore une fois de raffler la mise, en s’offrant le luxe d’un “late mover advantage”.

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